Tassin-la-Demi-Lune, dans la banlieue ouest de Lyon, installe, dès jeudi 4 mars, des purificateurs d'air dans ses écoles et ses crèches.
Les purificateurs d'air ont le vent en poupe. Après Mions, dans l'Est lyonnais, qui en a équipé les cantines de ses quatre établissements scolaires en février dernier, c'est Tassin-la-Demi-Lune qui s'y met. "Afin de renforcer la démarche (de ventilation des locaux, comme le prescrit le protocole sanitaire du 1er février dernier, NdlR), il a été décidé d'installer des purificateurs d'air dans les équipements municipaux accueillant les enfants." explique la mairie.
Soixante appareils, fabriqués à Sainte-Foy-les- Lyon par l'entreprise Air et Santé, référencée par la centrale d'achat de la région Auvergne-Rhône-Alpes, seront installés dès jeudi 4 mars dans deux crèches de la ville, en salles de restauration et de motricité. Le lendemain, d'autres appareils équiperont les cantines de deux écoles. Au total, 7 écoles publiques, 5 privées, 4 crèches, 2 relais d'assistance maternelle et 1 jardin d'enfant seront pourvus en purificateurs d'air.
Subventions régionales
Les équipements sont munis de filtres HEPA de classe H13 de qualité médicale qui permettent de retenir 99,95 % des particules ultra-fines présentes dans l’air. "Ce dispositif permettra aussi, au-delà de la gestion de la crise sanitaire, aux enfants de respirer un air plus sain, même en cas de pics de pollution" indique la mairie de Tassin.
Le coût total de l'investissement s'élève à 30 000 euros, avec une subvention régionale qui pourra aller jusqu'à 80% de prise en charge du montant total, soit 6 000 euros de reste à charge pour la commune.
Mi-octobre, Laurent Wauquiez, le président (LR) d'Auvergne-Rhône-Alpes avait annoncé le déploiement de purificateurs d’air dans les établissements scolaires de la région, via un investissement de 10 millions d’euros - 5 millions d’euros pour équiper les lycées (565, privés et publics) et 5 millions d’euros pour aider les communes à équiper leurs écoles et les départements à équiper les collèges.
Polémique sur l'efficacité des purificateurs d'air
Si l'installation de purificateurs d'air est une mesure prise dans les classes espagnoles et allemandes, afin de renouveler l'air et remplacer la ventilation naturelle devenue compliquée avec la vague de froid hivernal qui a sévi ces derniers jours, il n'en reste pas moins que le 2 novembre dernier, Jean-Michel Blanquer avait mis en doute l'efficacité des purificateurs d'air. "On a fait une étude scientifique. Les résultats ne sont pas probants. Parfois cela renvoie le virus."
Le ministre de l'Education nationale s'appuyait sur une étude de l'Anses de 2017 qui concluait que "les données scientifiques collectées et analysées ne permettent pas de démontrer l’efficacité et l’innocuité en conditions réelles d'utilisation des dispositifs d'épuration de l'air intérieur". L’Agence recommandait la mise en place d’une certification des dispositifs d’épuration de l'air intérieur, les essais devant être conduits dans les conditions les plus proches possibles des conditions d'utilisation de ces dispositifs.
🇩🇪📚 #COVID19 : A #Hambourg, les autorités installent des purificateurs d'air dans les classes.
👇 Et les résultats sont concluants. pic.twitter.com/l5uyxJ4Ytl
— France TV Berlin (@FranceTVBerlin) October 5, 2020
Bravo !
ce n'est pas trop tôt. 🙂
Evidemment ce n'est pas écologique comme démarche (matériel, énergie), mais face à la pollution et l'impossibilité de contrer la civilisation industrielle/automobile tant qu'on restera dans un monde monétaire...
Et pour les autres écoles ailleurs ?
(on ne reviendra pas sur la déclaration du ministre qui utilise un rapport de l'Anses de 2017 et qui, comme "l'usage des masques n'est pas utile" ou "les gens vont se contaminer avec l'usage des masques", des déclarations gouvernementales en février 2020, n'est motivé que par l'incapacité à fournir le matériel et n'a rien de réellement scientifique).