Alors que les premiers effets du confinement semblent se voir en Ile-de-France, ce n'est pas encore le cas dans le Rhône, "confiné" depuis moins longtemps. Le nombre de nouveaux cas de covid-19 ne cesse d'augmenter dans le département. Le point ce vendredi.
Dans le Rhône, la situation est moins alarmante qu'au mois de novembre, au pic de l'épidémie dans la région. Le taux d'incidence a été supérieur à 800 pendant deux semaines, début novembre, et les hôpitaux de Lyon et de la région étaient au bord de la saturation.
La situation est différente aujourd'hui. Elle est moins grave. Mais elle se dégrade depuis mi-mars. Il y a de plus en plus de cas positifs. La circulation du virus à l'instant t sur un territoire se mesure grâce au taux d'incidence. Les décideurs ont les yeux rivés dessus. C'est un indicateur clé. Le taux d'incidence détermine le nombre de cas positifs sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants. Sur une semaine glissante. C'est un très bon moyen de mesurer le degré de circulation du virus, à un instant t, sur un territoire. D'après les derniers chiffres stabilisées dont nous disposons (au lundi 19 mars), ce taux d'incidence est de 520 dans le Rhône. En forte augmentation. + 200 en deux semaines.
A titre de comparaison, le taux d'incidence était dans le Rhône :
- le 2 janvier : 166
- le 15 janvier : 211
- le 2 février : 230
- le 15 février : 210
- le 2 mars : 233
- le 15 mars : 327
- le 2 avril : 520
L'augmentation est nette au mois de mars, et notamment ces deux dernières semaines. Le département du Rhône est désormais le département du sud-est de la France où le virus circule le plus, devant les départements de PACA, très touchés début mars : Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône et Var.
Lire aussi : "On entre dans la 3e vague à Lyon" : entretien avec le directeur des hôpitaux lyonnais