Enfin, un peu de perspective. Enfin, un calendrier de déconfinement. Avec la réouverture des commerces, des musées, des terrasses le 19 mai, des bars, des restaurants et des salles de sports le 9 juin... Enfin, un peu de ciel bleu. Mais prudence, dans les hôpitaux, aucune baisse à Lyon pour l'instant. Toujours autant de malades. Le directeur général des Hospices Civils de Lyon, Raymond Le Moign, fait le point.
"C'est un déconfinement qui va être abordé de manière totalement différente, en particulier en terme de pression hospitalière". Raymond Le Moign est le directeur général des Hospices Civils de Lyon, les fameuses HCL, la deuxième plus grosse structure hospitalière de France derrière l'AP-HP (les hôpitaux parisiens). Rencontré ce jeudi, avant les annonces d'Emmanuel Macron, il fait le point sur la situation dans les hôpitaux de Lyon.
Car c'était attendu. Enfin, un vrai calendrier de déconfinement. Avec de la visibilité. Emmanuel Macron a plus qu'esquissé un calendrier de sortie de crise dans la presse quotidienne régionale. Avec la réouverture des commerces, des musées, des terrasses le 19 mai, des bars, des restaurants et des salles de sports le 9 juin...
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La France et les Français pensent "déconfinement" mais dans les hôpitaux, la pression reste forte, très forte... Beaucoup plus forte que lors des déconfinements 1 et 2. Avec plus de 6 000 patients ce jeudi en réanimation en France des suites du covid-19. Et 30 000 hospitalisés des suites du covid-19 en tout. Le point à Lyon.
Quelle est la situation ce jeudi 29 avril dans les HCL ?
RAYMOND LE MOIGN, directeur général des HCL. Tous les indicateurs épidémiologiques sont en train d'évoluer positivement, notamment le taux d'incidence à Lyon, mais pour l'instant on n'observe pas de résultat positif en terme de réduction du nombre de nouvelles admissions dans les hôpitaux de Lyon. Surtout, à Lyon, nous restons avec le même volume de patients hospitalisés dans les unités de soins critiques et dans les unités de réanimation. Et cela depuis 8 jours.
Autrement dit, alors que tout le monde essaye de se préparer à un processus de décrue, ce n'est pas du tout le cas dans les hôpitaux pour l'instant. C'est encore très compliqué de se projeter et de réarmer de nouvelles offres de prises en charge pour les soins programmés. A un moment donné, on ne peut pas de façon continue décaler et reporter des activités sans prendre trop de risques en terme d'accès aux soins.
Début avril, l'ARS annonçait la déprogrammation de toutes les opérations non urgentes dans la région pour permettre "l'armement" de nouveaux lits de réanimation. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Le mot d'ordre a été reconduit cette semaine, à la demande de l'ARS. A l'exception d'une possibilité qui est donnée de reprendre un petit peu des activités programmées, si les établissements le peuvent. En l'état, le niveau d'activités déprogrammées dans les Hospices civils de Lyon se chiffre entre 55 et 60%. C'est le taux de déprogrammation dans les HCL à l'heure actuelle.
"C'est un déconfinement qui va être abordé de manière totalement différente" (Raymond Le Moign, directeur des HCL)
Les Français pensent surtout au déconfinement désormais, avec la réouverture programmée de certains lieux (les bars, les terrasses, les cinémas, les commerces). N'est-ce pas paradoxal avec la situation à l'hôpital ?
C'est un déconfinement qui va être abordé de manière totalement différente, en particulier en terme de pression hospitalière. On est à un peu plus de 240 lits de réanimation ouverts dans les HCL (contre 139 en temps normal). On est montés au pic de la 2e vague, au mois de novembre, jusqu'à 270 lits de réanimation ouverts.
Le temps est beaucoup plus long que celui qui a été observé à la fin de la 1ère vague et à la fin de la 2ème vague. La difficulté, c'est que tant que nous n'avons pas plus de projection, nous ne pouvons pas organiser les services de soin pour faire face à cette situation qui est un entre-deux, mais un entre-deux assez déstabilisant.
Ben m'sieur dame, c'est que tout l'argent pour subventionner la société afin d'éviter qu'elle ne s'effondre, va commencer à poser réellement de gros problèmes... alors pression hospitalière ou pas... et puis ceux qui votent vont bientôt être tous vaccinés alors...
Et dire que ces vagues successives auraient pu permettre de remettre toute l'organisation de notre société à plat, tranquillement, de redéfinir les priorités, etc.
Mais tout ce que veulent la plupart des citoyens c'est que "tout redeviennent comme avant" (cet avant qui a générer ce merdier).
😀
Abolition_de_la_monnaie :vous avez tout à fait compris , l'épidémie est toujours là et va repartir à la hausse , mais il n'y a plus de monnaie ... pas abolie encore mais en manque certain ... on va effectivement rire , mais jaune .
Et que deviennent les cancéreux non opérés , les demandeurs de greffes , les cardiaques laissés pour compte , et tant d'autres malades non pris en charge ? Les hôpitaux de Lyon sont toujours pleins à ce jour , c'est désespérant et angoissant d'attendre depuis tant de temps !