Lundi, quatre groupes d'opposition à la Métropole de Lyon ont regretté des "arbitrages particulièrement décevants" sur la PPI, la programmation pluriannuelle des investissements pour le mandat 2020-2026 dans les 59 communes de la Métropole de Lyon. "Nous déplorons cette vision simpliste", rétorquent les écologistes.
"Bruno Bernard lâche les communes". Dans un communiqué cinglant, les quatre groupes d'opposition de la Métropole de Lyon se lient pour dénoncer "des courriers d'arbitrage relatifs à la PPI particulièrement décevants". Une PPI de 3,6 milliards d'euros a été votée en janvier 2021 par la majorité écologiste et de gauche à la Métropole de Lyon (1 400 000 millions d'habitants et 59 communes) La semaine dernière, les 59 maires ont reçu des lettres d'arbitrage de Bruno Bernard, le président de la Métropole de Lyon, sur la PPI dans leurs communes. Et la plupart sont déçus.
"Pour la plupart des communes, au-delà du fait qu'ils sont truffés d'erreurs, les courriers d'arbitrage relatifs à la PPI sont particulièrement décevants. Pour nombre d'entre elles, les projets retenus ne correspondent pas à leur choix ou à leur priorisation", écrivent, de concert, les élus des quatre groupes politiques d'opposition à la Métropole de Lyon : le rassemblement de la droite, du centre de la société civile (33 élus), le groupe progressistes et républicains de David Kimelfeld (12 élus), le groupe Inventer la Métropole de demain de Gérard Collomb (9 élus) et le groupe Synergies Métropole qui regroupe principalement des élus du Val-de-Saône (10 élus). Sur les 59 maires de la Métropole, environ 50 font partie de ces groupes ou de ces tendances politiques.
"Les projets d’intérêt général défendus par les communes sont très largement rejetés, sans explication, au milieu d’un charabia qui cite des lancements d’études, des projets déjà arbitrés ou engagés sur le précédent mandat, des projets d’ampleur métropolitaine qui ne concernent pas les habitants des communes en proximité (eau, assainissement, REV, etc.), des projets portés par le Sytral (et non la Métropole)…", regrettent ces 4 groupes d'opposition, qui comptent en tout 64 élus (sur 150 sièges au conseil de la Métropole). Soit environ 43 % des sièges.
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Un communiqué qui a fait réagir le groupe écologiste, le plus important de l’hémicycle. "De manière classique, l'opposition instrumentalise la PPI de la Métropole pour faire de la politique politicienne, en cherchant à opposer la Métropole et son exécutif aux communes", réplique le groupe écologiste dans un communiqué. "Nous déplorons cette vision simpliste. La Métropole n'est pas la somme des intérêts des maires", explique Benjamin Badouard, co-président du groupe "Les écologistes" à la Métropole de Lyon.
"La Métropole de Lyon n'est plus une chambre oscure où chaque maire vient négocier des projets pour son territoire"
Vinciane Brunel-Vieira, co-présidente du groupe "Les écologistes"
"Cette interpellation sur les PPI communales reflète une vision obsolète de la Métropole. Depuis la loi MAPTAM en 2014, le conseil métropolitain n'est plus la chambre de représentation des communes mais un conseil élu au suffrage universel direct, pleinement légitime pour débattre des politiques à destination des habitants de la Métropole", poursuivent les écologistes.
"La Métropole n'est plus la Courly. Elle n'est plus une chambre oscure où chaque maire vient négocier des projets pour son territoire. Il y a eu un changement de méthode. La nouvelle méthode en déçoit certains car la PPI ne fait plus la liste des courses commune par commune, elle n'est plus l'addition des projets des maires", conclut Vinciane Brunel-Vieira, co-présidente du groupe "Les écologistes".
Sûr que les maires de droite ne peuvent plus user de leur "synergie" (alias réseaux) pour faire passer leurs petits projets, en obtenant de l'argent au niveau de la métropole.
Qu'ils se rassurent, ils peuvent instaurer au niveau de leur commune, la démocratie réelle directe (seule l'échelle de la commune peut le permettre dans un 1er temps). Mais curieusement, ils n'en veulent pas...
Comme ceux d'en face ! 😀
Comme ceux d'en face ! 😀 Vite des noms !🎈
Les écologistes oublient un peu vite que le conseil métropolitain a été élu au suffrage universel direct pour la première fois en 2020 contrairement à ce qu'ils laissent entendre.
C'est logique que les maires faute d'avoir la possibilité d'être entendu s'ils ne sont pas élus à la métropole, ne retrouvent pas ce qui à leurs yeux est nécessaire et prioritaire pour leur commune.
Ce manque de prise en compte des communes est un des aspects négatifs de la nouvelle forme d'élection des élus métropolitains. Il est accentué par le manque de connaissance des problèmes locaux des nouveaux élus et leur difficulté à échanger avec les élus communaux et les habitants.
Pourtant de nombreux sujets sont purement des sujets du quotidien qui n'ont rien à voir avec la politique politicienne et les orientations de la majorité métropolitaine.
N'oublions pas que la métropole de Lyon est la pionnière en la matière. Il est toujours possible de modifier les textes pour retrouver un meilleur dialogue métropole/commune. Faute de d'ajustement le risque de voir des communes souhaitant quitter la métropole existe.
C'est quand même étonnant des maires situés dans l'opposition, donc qui ne sont plus "dirigeants", se plaignent que les "dirigeants" ne suivent pas ce que l'opposition dit... 😀
Les maires des communes de la métropoles ne sont pas tous élus au sein du conseil métropolitain.
C'est particulièrement vrai pour les petites communes contrairement aux communes plus conséquentes du centre où les élus cumulent mandat municipal et métropolitain.
Pour ceux là au moins, on ne peut pas les classer dans l'opposition puisqu'ils ne font pas parti du conseil et n'ont plus les moyens de donner leur avis.
C'est vrai que le fait que ce sont les groupes d'opposition à la métropole qui portent la parole des maires fait qu'il y a un amalgame.
Comme je l'ai dit plus haut quel dommage de faire de la politique politicienne pour des sujets du quotidien qui ne sont ni de droite, ni de gauche, ni du centre, ni écologiste, ni même extrémiste
"Les vôtres vous effraient par leurs conséquences" SIC !
La Métropole, une nouvelle strate dans l'administration des communes inutile et couteuse. mais qui permet d'avoir de substantiel revenus cumulés pour certains élus
Coup politique et anti démocratique de ces maires d'opposition.... La métropole mérite tellement mieux.