Après le rapport alarmant, et très commenté, du GIEC sur le climat, quelles pourraient être les principales conséquences du réchauffement climatique dans la région lyonnaise ? Quels impacts ? Chercheur au CNRS, directeur de recherche, spécialiste du réchauffement climatique et des évènements extrêmes, Freddy Bouchet détaille, pour Lyon Capitale, ce rapport du GIEC tout en régionalisant les conséquences du réchauffement climatique. Entretien.
Le document était très attendu. Lundi 9 août, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, le fameux GIEC, a publié le premier volet d'un rapport consacré aux nouvelles évaluations et prévisions climatiques consécutives au réchauffement climatique. Les deuxièmes et troisièmes volets du rapport du GIEC, prévus en 2022, traiteront des impacts, de la vulnérabilité des sociétés face au réchauffement climatique et enfin des solutions globales à mettre en œuvre pour "limiter" les effets du dérèglement.
Que faut-il retenir du 1er volet de ce rapport très commenté ? Quelles conséquences à Lyon, en France et dans le monde ? Est-ce que c'est déjà foutu ? Quelle marge de manoeuvre a le monde, pour réagir ? Que faut-il faire ?
Chercheur au CNRS, directeur de recherche, spécialiste du réchauffement climatique et des évènements extrêmes, Freddy Bouchet est aussi physicien. Il développe des algorithmes et des outils nouveaux au laboratoire de physique de l’ENS de Lyon pour mieux étudier les évènements extrêmes. Pour mieux prévoir et anticiper la récurrence des accidents climatiques extrêmes. Il détaille, pour Lyon Capitale, ce nouveau rapport très commenté du GIEC tout en régionalisant les conséquences du réchauffement climatique.
"A Lyon, un des impacts majeurs va clairement être les canicules extrêmes. Il y a trois effets qui font que ces canicules vont encore plus s’accentuer à Lyon qu’ailleurs : l’urbanisation, l’influence méditerranéenne et la position relativement continentale. Lyon cumule ces trois éléments qui accentueront l’impact des canicules. L’augmentation des températures extrêmes à Lyon va être beaucoup plus forte que dans beaucoup d’autres endroits de France", explique le chercheur. ENTRETIEN.
Lyon Capitale : Comment analysez-vous ce rapport du GIEC ?
Freddy Bouchet. Il est tout à fait dans la continuité des rapports précédents. Ses conclusions sont de plus en plus claires. Certaines questions, pour lesquelles nous avions encore des incertitudes, s’éclaircissent. Par exemple sur les évènements extrêmes. Certains évènements extrêmes qui ont déjà eu lieu ont désormais un lien établi avec le changement climatique. Et les projections sur les évènements extrêmes qui auront lieu dans le futur sont beaucoup plus claires dans ce rapport. Une des particularités de ce nouveau rapport est d’avoir fait un focus sur les évènements extrêmes mais aussi sur la régionalisation de la description des changements climatiques.
La vitesse du réchauffement climatique est liée directement aux émissions de gaz à effet de serre. Ces émissions dépendent de nos comportements, des comportements de la société, et ne peuvent pas être prédites. Le rapport ne peut pas dire à quelle vitesse les choses vont se dérouler. Avec différents scénarios qui correspondent à des évolutions possibles de la société, on voit que pour un taux d’émission de gaz à effet de serre fixé, on voit apparaître des impacts plus importants que ce que l’on avait pu imaginer auparavant. On émet des gaz à effet de serre en brûlant du pétrole, en utilisant du charbon, en utilisant du gaz naturel etc… Cela crée une augmentation de la température globale. C’est directement lié. Plus on émet, plus on a un réchauffement puissant.
Quelles sont les conséquences de ce réchauffement climatique ? Que dit ce rapport ? Qu’est-ce qui va se multiplier, arriver lors des prochaines décennies ?
Il y a de multiples conséquences. Le réchauffement de la température, l’augmentation du niveau des mers, l’acidification des océans, la fonte des glaces… etc. Dans ces conséquences, les évènements extrêmes jouent un rôle particulier. Ce sont par leur intermédiaire que l’on va avoir les impacts les plus importants et les plus marquants. Par exemple, l’augmentation de la fréquences de températures extrêmes plus élevées. Ces canicules sont parmi les évènements météorologiques ou climatiques qui font le plus de victimes, ça se chiffre parfois en centaines de milliers de morts. La canicule de 2003 en France et en Europe de l’Ouest a fait 70 000 morts supplémentaires en un mois. Dans le futur, ces canicules pourraient conduire à des évènements beaucoup plus meurtriers. Dans des scénarios avec des réchauffements très élevés, on arrive à avoir des régions du monde qui deviennent inhabitables. Cela conduirait à des catastrophes géopolitiques et sociales planétaires.
"Ceux qui vont le plus souffrir du réchauffement climatique sont ceux qui ont le moins participé aux causes des problèmes. Il y a un grand problème de justice, d'équité, un vrai problème éthique"
Quelles parties du monde sont les plus menacées ces prochaines années par le réchauffement climatique ?
Ce sont les parties du monde où les gens sont les moins riches. Les zones les plus sensibles sont les zones tropicales et équatoriales. Par exemple pour les températures extrêmes, ça va heurter de plein fouet tout le sous-continent Indien, le Pakistan, le Bangladesh, l’Inde, tout le sud-est asiatique aussi. Et probablement pas mal de pays d’Afrique, le Sahel par exemple. Ce sont des pays qui n’ont pas la chance d’être aussi développés que nous pour l’instant. Non seulement ils vont avoir des impacts plus forts et en plus ils auront moins de capacités à se préparer. L’exposition au risque est très forte pour eux.
Et pourtant, en Afrique, ce ne sont pas du tout ceux qui émettent le plus de gaz à effet de serre…
Oui, il y a un grand problème de justice, d’équité. Le problème du réchauffement climatique, c’est un vrai problème éthique. Ceux qui vont en souffrir le plus, ce sont ceux qui ont le moins participé aux causes des problèmes. En général, ceux qui émettent le plus de gaz à effet de serre sont les plus riches. Et ceux qui vont souffrir le plus des mesures pour limiter les émissions de gaz à effet de serre sont souvent les plus pauvres. C’est un problème politique fondamental, éthique, avec cette injustice entre différents pays, entre différentes populations à l’intérieur d’un même pays, mais aussi entre différentes générations. Les générations qui ont émis le plus de gaz à effet de serre ne sont pas celles qui vont en payer les conséquences ni avoir à résoudre le problème.
Il faut bien comprendre qu’aucune région du monde ne va être épargnée. La France et l’Europe ne seront pas épargnées. En France, on aura plus souvent des températures extrêmes très élevées, des précipitations extrêmes et des inondations, comme celles que nous avons vues en Belgique et en Allemagne ces dernières semaines. On aura davantage de sécheresses, et aussi une combinaison des sécheresses avec les canicules qui auront des impacts agricoles et pour les écosystèmes. Ce sont les risques les plus importants pour la France. Avec des risques économiques aussi avec certains bâtiments qui pourraient se fragiliser avec les sécheresses. C’est essentiel de lutter pour le réchauffement climatique, pas seulement pour nous. Mais aussi pour nos enfants, pour les personnes les moins favorisées dans notre pays, et aussi pour les autres pays. On va avoir chez nous des impacts très importants mais il y en aura d’autres beaucoup plus graves dans d’autres pays.
"La région méditerranéenne est une région sensible où les impacts vont être beaucoup plus forts que dans beaucoup d'autres régions du monde"
Mais c’est dans combien de temps ? Dans 10 ans, dans 20 ans, dans 50 ans, en 2100 ?
C’est déjà aujourd’hui. Regardez le dôme de chaleur cet été au Canada, la canicule en Espagne. Les inondations records en Allemagne, en Russie, au Japon. Les feux sans précédents en Grèce, en Turquie, en Californie, en Russie. On a eu aussi une famine à Madagascar, qui est la 1ère famine attribuée au réchauffement climatique. En quelques semaines, on a eu cet été tout le panel des évènements extrêmes. Si on regarde plus à l’échelle régionale, on a déjà vu tout ça de manière modérée. En 2018, il y a eu une sécheresse dans les Alpes et le Jura. Le lac d’Annecy avait perdu plusieurs mètres. On a eu des canicules, le Rhône est le département français qui a le plus d’alertes canicule. On a déjà tous ces problèmes-là. Chaque dixième de degré supplémentaire du réchauffement de la planète va augmenter l’impact de tous ces évènements. La région Auvergne-Rhône-Alpes a des influences méditerranéennes et alpines. Dans ce rapport du GIEC, comme dans les précédents, il est clairement dit que la région méditerranéenne est une région sensible où les impacts vont être beaucoup plus forts que dans beaucoup d'autres régions du monde. En particulier l’augmentation de la température. Elle va être beaucoup plus rapide qu’ailleurs en Europe. Cette région va avoir un déficit d’eau. Ca va se voir à la fois en hiver et en été. Cette région va souffrir de plus en plus de canicule, de sécheresse, de feux de forêt et de l’ensemble des évènements extrêmes.
L’augmentation des températures extrêmes à Lyon va être beaucoup plus forte que dans beaucoup d’autres endroits de France
Et plus particulièrement à Lyon ?
A Lyon, un des impacts majeurs va clairement être les canicules extrêmes. C’est déjà un gros problème, c’est déjà la région en France qui souffre le plus des canicules extrêmes. Il y a trois effets qui font que ces canicules vont encore plus s’accentuer à Lyon qu’ailleurs : l’urbanisation, l’influence méditerranéenne et la position relativement continentale. D’abord la température augmente plus vite sur les continents qu’ailleurs, il y a aussi l’effet méditerranéen – les sols vont devenir très secs au sud de Lyon et ça va jouer un rôle important sur Lyon – et le troisième effet c’est l’urbanisation, les températures augmentent plus vite au coeur des villes qu’à l’extérieur, en particulier la nuit, ce que l’on appelle l’ilot de chaleur urbain. Lyon cumule ces trois éléments qui accentueront l’impact des canicules. L’augmentation des températures extrêmes à Lyon va être beaucoup plus forte que dans beaucoup d’autres endroits de France.
En schématisant, les évènements extrêmes qui étaient occasionnels vont devenir réguliers, c’est ça l’idée ?
L’avenir n’est pas écrit. Tout dépendra de nos actions. Tout dépendra du niveau de température auquel nous arriverons à stabiliser le climat terrestre. Par exemple, si on arrive à un réchauffement global terrestre de 2 degrés, dans la région méditerranéenne avec les mêmes ordres de grandeur, les extrêmes de température en été vont augmenter de 3 à 3,5 degrés. Dans la région de Lyon ce sera les même ordres de grandeur, c’est-à-dire à Lyon 1 à 1,5 degrés de plus que l’augmentation moyenne à l’échelle de la planète.
Par contre si on va vers un réchauffement global de 4 degrés, les extrêmes de températures en été pourront monter jusqu’à 6,5 à 7 degrés de plus que ce qu’il en étaient dans l’ère pré-industrielle, à Lyon en Méditerranée. Une partie des gaz à effet de serre que nous avons émis dans l’atmosphère va y rester pendant des centaines d’années et les émissions passées vont avoir un impact sur le climat pendant des milliers d’années. Tous les efforts que nous faisons aujourd’hui, c’est pour éviter les impacts dans le futur proche mais aussi dans les prochaines centaines d’année. Mais tout ce que nous arrivons à ne pas émettre aujourd’hui va compter pour le futur. L’impact existe déjà. Il existera. Si on veut limiter cet impact, il faut le plus rapidement possible arriver à la neutralité carbone.
C’est quoi la neutralité carbone ?
Ca veut dire que la quantité de gaz à effet de serre qu’on met dans l’atmosphère est égale à la quantité de gaz à effet de serre qu’on peut retirer de l’atmosphère. On est neutre. C’est un équilibre. Pour simplifier, les gaz à effet de serre sont liés à quatre grandes pratiques : le transport, les productions industrielles, les bâtiments et l’alimentation et à deux grandes choses, tous les carburants fossiles : le pétrole, le charbon et le méthane, et la deuxième chose c’est l'agriculture. Pour les carburants fossiles, il faut complètement décarboner l’économie : arrêter d’utiliser l’essence, tous les carburants qui viennent du fossile, en électrifiant les transports. Et transformer la façon dont on produit l’énergie de manière à être capable de se déplacer, de manger, de faire tourner les industries, de se chauffer. Il y aura un 2e rapport du GIEC sur les impacts climatiques et un 3e rapport sur comment s’adapter, comment atténuer le changement climatique, comment trouver des solutions. Ce 3e rapport va sortir au courant de l’année 2022. Mais il y a déjà eu des rapport sur ce sujet. On connaît déjà plus ou moins les solutions.
Quelles sont-elles ces solutions ?
C’est une question fondamentale. Elle est directement liée à comment se comporte et agit l’humanité, comment est organisée l’économie, sur comment on consomme, on se transporte, on mange. Ce sont des changements fondamentaux.
Par exemple, pour le transport, utiliser le plus possible des transports qui n’ont pas besoin d’énergie, la marche et le vélo. Après, on a quand même besoin d’avoir des moyens de transports rapides et efficaces. Donc c’est utiliser au maximum des transports électrifiés ou collectifs : le train, le bus, les transports en commun en général à condition qu’ils soient électrifiés. Et ensuite, il faut limiter l’usage de la voiture mais quand il sera nécessaire d’utiliser la voiture, il faudra utiliser une voiture électrique, soit à batterie, soit à hydrogène pour les transports lourds. On peut aussi avoir un impact immédiat en limitant nos consommations. En consommant moins, en adoptant des modes de consommations différents.
Un autre gros secteur, celui des bâtiments, il faut isoler, rénover énergiquement complètement le parc d’habitation. C’est un secteur à la fois assez simple techniquement mais très compliqué socialement. Il faut faire beaucoup d’investissements, il n’est pas simple du tout de mettre tous les acteurs d’accords pour rénover des bâtiments. Pour l’instant, on n’arrive pas à le faire suffisamment rapidement mais on devrait être capable de le faire dans les années et les décennies à venir. Il faut changer les sources d’énergie pour chauffer ces bâtiments. Il faudra progressivement se passer du gaz naturel, utiliser moins de gaz.
Ce qui manque beaucoup pour le grand public, c’est une image claire des solutions possibles
Si on s’arrête sur l’œil du chercheur qui est le vôtre. Aujourd’hui, clairement, tout le monde le sait. Tous les dirigeants connaissent les conséquences du réchauffement climatique. Pourquoi ça ne bouge pas ? Ou du moins beaucoup trop peu ? Pas assez vite ?
Il est important de ne pas dire que ça ne bouge pas car c’est faux. Pour le dire de façon quantitative, le chiffre associé avec le rapport du GIEC c’est qu’avec les politiques mises en place actuellement, on va vers un réchauffement qui est de l’ordre de 3 degrés à la fin du siècle. Auparavant, avec les politiques menées il y a une quinzaine d’années, on allait plutôt vers un réchauffement de l’ordre de 4,5 degrés. On a fait d’énormes progrès depuis 15 ans. Notamment dans l’utilisation des énergies renouvelables, dans l’efficacité énergétique. Tout un tas de changements se mettent en place progressivement et commencent à avoir des effets, et vont avoir des effets importants dans la décennie à venir.
Cependant, 3 degrés, on est encore très loin de l’objectif de 2 degrés, voir de 1,5 degrés de la COP21. Même avec ces choses positives, il y a encore énormément de choses à faire. On ne va pas assez vite. Ce sont des choix politiques fondamentaux. Une partie du problème est liée à l’inertie des politiques, une autre partie est liée à ce qu’il faut du temps pour que la société comprenne ce que cela signifie et, les efforts qu’il faut faire, et à l’inertie de certains citoyens. Beaucoup de personnes vont être heurtées de plein fouet par les mesures à prendre. Il faut en tenir compte pour les aider.
"On a fait des choses. Mais c’est clairement insuffisant. La vitesse des changements n’est pas assez rapide. Les changements ne sont pas assez efficaces"
Individuellement, c’est aussi laisser une part de son confort personnel de côté ? Par exemple, un petit week-end à Rome pour se faire plaisir…
Aller en vacances à l’autre bout du monde en avion, il faut arrêter. Mais on peut remplacer cela par plein d’autres choses tout aussi intéressantes. Si on arrête ça, on ne diminue pas forcément son confort. Il y a des choses qu’on fait qui ne sont pas acceptables, pas possibles globalement pour tout le monde. Aller en vacances à l’autre bout du monde, on peut le faire une ou deux fois dans sa vie, pas de manière régulière. Les efforts qu’il faut faire peuvent nous affecter. Mais il y a une façon d’organiser la société où nous aurons une vie tout à fait intéressante, libre, agréable, probablement meilleure.Vous n’êtes pas alarmistes…
Ce qui manque beaucoup pour le grand public, c’est une image claire des solutions possibles. La majorité de la population a compris, est au courant, accepte le problème. Quand on proposera aux citoyens des solutions claires, simples et efficaces, ils les accepteront, même s’il y a des contraintes. Mais construire ces solutions simples, claires et efficaces, c’est un long processus. Ca va être difficile et chaotique. La plupart des gens ne savent pas très bien ce qu’il faudrait faire. Souvent, ils ont l’impression d’être impuissants. Mais il faut des évolutions collectives et profondes. A chaque fois qu’on peut, il faut pousser dans la bonne direction. Je suis assez optimiste.Ce n’est pas mort, on n’a pas ruiné la planète… La planète n’est pas foutue ?
L’avenir n’est pas écrit. Tout est possible. Le pire comme le meilleur. Il suffit de prendre les bonnes décisions. Des choses ont été faites. Beaucoup. Mais c’est clairement insuffisant.
La loi climat et résilience a été votée ces dernières semaines en France. De très nombreuses associations écologistes, mais pas seulement, la trouve largement insuffisante et bien peu ambitieuse. C’est aussi votre avis ?
On est vraiment à l’échelle nationale dans la même perspective que celle qu’on a l’échelle globale, dans les pays industrialisés. C’est le verre à moitié vide et à moitié plein. On a fait des choses. Beaucoup de politiques ont été mises en place, à l’échelle nationale et locale, notamment dans les transports en commun, le vélo, la voiture électrique. Mais c’est clairement insuffisant. La vitesse des changements n’est pas assez rapide. Le rapport du Haut Conseil pour le Climat montre clairement que la loi climat et résilience ne va pas assez loin. Les changements ne sont pas assez efficaces. Il y a malheureusement trop de freins qui apparaissent de toutes parts pour l’instant.
Quand on creuse ce qui se cache derrière ce GIEC, on est frappé par le coté partisan, presque sectaire de ces personnes.
Il faudrait faire autant de place aux scientifiques qui pensent le contraire (dont une demi douzaine de prix Nobel)...
Les scientifiques qui remettent en cause "les activités humaines" comme acteur du changement, sont souvent financés par les industries pétrolières.
Les membres du GIEC sont financés par qui ? Les vendeurs d'arbres ? Vous en connaissez avec des conflits d'intérêts ?
🙂
Merci pour votre réponse, voici quelques éléments de réflexion :
1 - Le taux de CO2 est de 0.04% dans l'air ambiant au niveau de la mer, ce taux ne bouge que dans l'épaisseur du trait au fil des ans... malgré ça, on a créé une vingtaine de taxes sur ce critère.
2 - Le soleil est une masse gazeuse soumise aux marées.
Si la Lune déplace l'eau des océans sur la Terre, on comprend aisément que les grosses planètes du système solaire, Jupiter, Saturne.... des milliers de fois plus grosses que la petite Lune, déplacent la masse gazeuse solaire sur des distances considérables (même si elle sont infimes à l'échelle de l'immense Soleil)
Quand ces 2 grosses planètes (400x la masse terrestre) attirent les masses solaires vers la Terre et surtout quand ces 2 sinusoïdes sont en phase (les 2 cycles des marées ont des périodes différentes 30 ans et 80 ans), devinez quoi, il fait plus chaud !
3 - Dernière remarque, il y a eu des aires glaciaires et des aires très chaude dans le passé, le CO2 n'en était pas la cause.
Pour moi, le climat est un prétexte pour taxer et controler les populations.
3 - votre problème est donc lié à l'usage de monnaie... (les vilaines taxes qu'on vous prend).
Le "contrôle de la population", je ne saisis pas. Parce qu'on "briderait" vos consommations de pétrole ?
2 - je pense comprendre que vous parlez des projections solaires ?
ce que reçoit la terre, ça se mesure. Les mesures de détection (à ma connaissance) ne montrent pas ça.
1 - les masses considérables de pétroles brûlé depuis 120 ans (et la consommation continue à augmenter), de charbon, de gaz, ne peuvent pas être éternellement "neutres".
Et ce n'est pas au sol que le CO2 fait chauffer le plus, c'est l'effet de serre au dessus de nos têtes, beaucoup plus difficile à mesurer.
Pour les variations de % j'ai pu trouver ça (source officielle de l'Insee) :
" En 2017, les émissions mondiales de six gaz à effet de serre (GES) (y compris UTCATF ) couverts initialement par le protocole de Kyoto ont doublé depuis 1970 et ont augmenté de plus de 40 % depuis 1990 pour atteindre 53,5 milliards de tonnes équivalent CO2 en 2017. Le CO2 représente les trois quarts de ces émissions. En 2017, les émissions mondiales de CO2 (hors UTCATF) atteignent 37,1 milliards de tonnes. Elles augmentent de 1,2 % en un an, à un rythme plus soutenu qu’en 2016 (+ 0,3 %). Plus de 39 % de ces émissions sont liées à la combustion de charbon, contre 31 % pour le pétrole et 18 % pour le gaz naturel. Le reste, 12 %, est lié aux procédés industriels comme la fabrication de ciment (hors combustion d’énergie). "
0 - le souci est qu'une société monétaire est obligatoirement (pour rembourser les taux d'intérêts et pour le commerce) basée sur la croissance (donc principalement la consommation), et cette consommation passe par la dépense d'énergie. C'est donc mathématiquement et physiquement intenable.
De plus, les publicités rabâchent en permanence que le consommateur doit être dieu : "où je veux, quand je veux, je n'ai qu'à appuyer sur un bouton ou une appli".
C'est totalement "hors sol". Pourtant c'est ce qui est dans la tête d'énormément de citoyens.
Et pour l'emballement, c'est déjà trop tard. Les masses de méthane des surfaces habituellement gelées (permafrost) vont dans l'atmosphère dans des quantités astronomiques et même si le méthane a une durée de vie plus courte, il réchauffe 20 fois plus que le CO2.
(et évidemment les arbres sont de plus en plus exploités monétairement (coupés) sur la surface de la terre, donc de moins en moins nombreux ce qui n'améliore pas le captage de CO2 naturel).
Le chaos, même pour notre production alimentaire en France, est devant nous. Et ce n'est pas avec des subventions qu'on s'en sortira, on ne fera qu'acheter ce que les autres produisent (et les faire crever de faim) parce que nous, on est plus riches monétairement.
Donc... guerres.
C'est une sortie totale du système économique qui permettra de limiter la casse et empêchera la direction "vers la croissance fatale".
merci pour vos arguments très intéressants... voici mes réponses :
3 - contrôle des populations : trop long ici mais lire le livre éclairant 'la Fabrication du consentement (De la propagande médiatique en démocratie)'
2 - je parle bien de marées et non d'éruption : le soleil n'est pas une vraie boule mais une un peu déformé par ses marées, si a son échelle (1.4 millions de km de diametre !) c'est invisible, l'énergie solaire (qui plus est, l'énergie est divisée par le carré de la distance) est augmentée significativement (c'est pour ca que l'on trouve des traces de viticultures en Suède à l'époque ou les 2 sinusoides étaient, ensemble, au plus haut )
1 - la consommation de carbone fossile est compensé par l'accroissement 'symétrique' des plantes (certain disent que le Bon Dieu a créé un système auto régulé). C'est pour cela que malgré vos chiffres aussi vrais qu'enormes sur 120ans, le CO2 reste autour de 0.4%
Mais je reconnais que si on déforestait tout cette auto régulation serait menacée.
Sur votre critique de l'hyper consommation de confort, je suis d'accord avec vous
3 - Oui, source connue. Mais je ne comprends pas le rapport entre CO2, augmentation des températures, et manipullatin des masses. Vous pensez que "qui" pousse à faire quoi ?
Passer des voitures à pétroles aux voitures électriques ? Mais on sait déjà que c'est de l'utopie totale puisque tous les stocks de lithium de la planète ne suffiraient pas à remplacer ne serait-ce 1 seule fois le parc actuel des voitures de la planète.
Donc, hormis votre agacement lié aux "taxes prétextes" (genre taxes sur l'électricité alors que c'est le secteur nucléaire qui plombe tout), quel est votre peur précise ?
2 - quel que soit le mode de calcul, cette "énergie" que reçoit la terre (cette variation) devrait être mesurée, vue, observée (vive les synonymes). Alors où trouvez-vous les chiffres de cette évolution ?
1 - le principe de "rien ne se perd rien ne se crée tout se transforme". 🙂
Soit, mais on sait aussi que les océans absorbent le CO2 ce qui acidifie les océans (je ne connais pas ce principe mais apparemment c'est un fait scientifique) et ça "fout le bazar" dans le zooplancton.
Mais au final, ce CO2 est aussi mesuré dans l'air (chiffres de l'Insée) et je ne comprends pas votre "0,4%" qui ne change pas. D'où vous tirez ce chiffre de "non-évolution" ?
Manipullatin... quel mot étrange... 😀 je voulais écrire "manipulation des masses".
@ines perret : Vous devriez écrire un article dans une revue "scientifique" et non en commentaire sur Lyon capitale... , ainsi, une fois publiée, vous serez crédible.
Etre publiée dans le Lancet me rendrait il crédible ?....
Plus crédible que les 3 clampins qui ont cassé l'hydrochloroquine le temps que Véran la sorte de l'étude Discovery (un samedi matin !?!), permettant de piquer la Terre entière puisqu'il fallait qu'il n y ait pas de traitement alternatif pour autoriser les liquides géniques expérimentaux ?
Et vous avez vu que maintenant Astrazenaca veut sortir un traitement préventif ? 😀
Nombre de publication pseudo scientifique reprennent le refrain du Giec , c'est à cette condition que l'on est publié!!! ou pas.
Quant à Inès Perret la teneur de son commentaire laisse peu de doute sur ses connaissances ce qui n'est pas ton cas.
Tiens, encore un climatosceptique ! Je pensais que cette espèce s'était éteinte tout comme les dinosaures...
Claude Allègre, patriarche de ceux-ci, tout auréolé de ses travaux scientifiques de renommée internationale, a fort mal fini, noyé dans ses controverses à reculons (climat, amiante, gaz de schiste...) qui n'ont que nuire à l'émergence de la prise de conscience publique et politique de la gravité des phénomènes anthropique et des moyens à mettre en oeuvre pour en éviter les conséquence désastreuses.
La controverse scientifique est nécessaire, mais quand le consensus se dégage, il faut savoir le reconnaître et agir plutôt que freiner !
Donc un complot mondial est à l'oeuvre pour nous faire prendre conscience d'un déreglement climatique qui n'est pas causé par l'homme ?
Alors ces comploteurs sont vraiment incompétents, vu comme ils n'arrivent pas à faire changer significativement les différentes politiques mondiales.
Maintenant il faut aussi réfléchir à l'inverse, mais qui sont ces scientifiques qui contredisent les différentes études ? Les laboratoires de total et d'Engie ?
Les dérèglements climatiques deviennent un enjeu majeur, il faut que les politiques prennent en compte ce péril, le plus grave qui nous menace et qu'on adapte nos sociétés aux différentes échelles.
On ne pourra plus vivre comme on a vécu, on ne peut plus être insouciant, ignorant ou autruche.
Les différents rapports scientifiques s'accumulent depuis plus de 30 ans et vont dans le même sens. On subit actuellement l'ignorance de ces signaux.
Oui Balth mais il devient urgent d’arrêter de confondre moyens et objectifs. Notre objectif, le seul réellement mobilisateur, est d’atteindre un monde avec un air plus pur, une alimentation plus saine, un mode de vie moins stressant. Le combat contre le CO2 apparaîtra alors comme un simple moyen au service d’un objectif qui puisse vraiment donner envie. Informationnel, technique, lointain, alarmiste, contraignant, moralisateur, incantatoire, le discours climatique doit impérativement se renouveler.
Je ne veux PAS de canicule extrême, je veux un monde avec un air plus pur, un environnement plus apaisé ! Merci aux chercheurs qui passent un temps infini à récolter ces données et à se faire publier pendant que d'autres personnes se contentent de se remplir les poches avec des boniments . Que proposent les politiques ?
Les politiciens habituels ne proposent rien, car ils sont tous piégés par le système économique qui impose la "croissance".
Les solutions sont pourtant disponibles :
- élever le niveau de connaissances de tous dans les domaines clés (psycho, philo, économie)
- mettre en place une démocratie réelle directe afin que chaque citoyen soit responsable de ses actes et transparence totale de la sphère publique.
- passer à une civilisation de l'accès, car donner ses connaissances dans un monde monétaire, équivaut à donner une partie de son chiffre d'affaires. Conséquence : nivellement par le bas. La monnaie, quand on la donne, on ne l'a plus. Les connaissances, lorsqu'on les donne, on les a toujours. 🙂
Votre position est intéressante mais je ne la partage pas pour une raison.
Une seule raison, a savoir le premier but de la monnaie, le seul qu'elle devrait avoir si personne ne voulait la dévoyer et s'enrichir abusivement.
La monnaie est utile car c'est le moyen idéal de faire du troc, acheter c'est faire du troc, mais du troc 'idéal', 'facilité', 'liquide', on pourrait dire 'troc absolu'.
Autrement dit, le monnaie est le PPCM du troc : sans monnaie les échanges seraient du troc physique avec tous les inconvénients que cela apporte ("tu veux du lait, j'ai du bois mais je veux du sel", lourdeur, complications diverses)... sans échanges (faciles), la vie des hommes est un enfer.
Les problèmes de monnaie sont créés par la cupidité, le manque de valeurs, la corruption.... mais il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain, bien gérée la monnaie est un super outil !
Votre 1ère partie de commentaire est logique. On l'apprend même à l'école ou en jouant "à la marchande". 🙂
Mais votre conclusion est totalement biaisée et... fausse.
Explication :
La monnaie est un outil d'échange, de troc, comme vous le dites dans la partie 1.
Question : "est-ce qu'on échange contre quelque chose qui ne vaut rien ?"
Normalement, la réponse est "non". Le "support" (la monnaie) à l'échange doit toujours valoir quelque chose. Or sa valeur (comme quasi toute valeur d'échange) est fonction de deux paramètres :
- l'utilité (ça, dans un monde où dès qu'on veut faire ou obtenir quelque chose il faut de la monnaie, la monnaie est forcément utile)
- la rareté relative (notion quasi jamais apprise à l'école, et c'est la clé du problème)
Une monnaie doit être donc "relativement rare" (les brins de gazon, ça ne fonctionne pas) pour avoir une valeur d'échange.
Or, qui dit "relativement rare" dit : il faut que ça manque.
Toujours.
Surtout à l'échelle des populations.
Si ça ne manque pas, alors il y a inflation, et les prix ne se stabilisent que lorsque de nouveau la monnaie est suffisamment rare.
Autrement dit, la monnaie fabrique la misère (à cause du manque obligatoire), car c'est un outil d'exclusion (par les prix : "avez-vous assez de monnaie pour avoir accès ?" )
Elle fabrique aussi "le manque" car dès qu'il y a trop d'un "bien" sur le marché, le prix de ce bien s'écroule et ce n'est plus rentable de le produire. Le manque fait "le prix intéressant".
Par conséquent, lorsque vous dites :
"............................ les problèmes de la monnaie sont créés par la cupidité le manque de valeurs, la corruption....................."
c'est hélas faux.
Vous avez inversé les causes et les effets.
- C'est parce qu'elle est "relativement rare et manque toujours" que naît la cupidité (avoir + d'argent parce que dans un monde monétaire, cela équivaut à augmenter ses capacités à bien survivre),
- c'est parce qu'elle est "relativement rare et manque toujours" que naît la corruption,
- c'est parce qu'elle est "relativement rare et manque toujours" qu'on pollue, qu'on détruit la nature et les ressources (parce que la nature n'établit pas de facture et que c'est toujours rentable de la piller).
- C'est parce qu'elle est "relativement rare et manque toujours" que la "valeur morale" disparaît et transforme (dans les crises) les femmes en prostituées et les hommes en tueurs.
Et ce "relativement rare", vous ne pouviez RIEN y faire. C'est une caractéristique intrinsèque de toute monnaie en état de fonctionner. Depuis que la monnaie (Sel, etc) existe.
Si vous oubliez cette notion (en donnant + de monnaie à chacun pour qu'elle ne soit plus un outil d'exclusion), l'économie monétiste s'écroule, et le Venezuela (et tant d'autres exemples historiques) qui paye ses factures en imprimant des billets, le prouve de manière absolue (sur-inflation destructrice).
Voilà pourquoi il n'y a AUCUNE solution sereine dans un monde monétaire. C'est obligatoirement la guerre. (commerciale ou autre). Vous pouvez même vous "amuser" avec l'équation présente sur ce site : " la-formule. xyz " (xyz étant le nom de l'extension) pour mieux l'appréhender.
Donc, nous devons construire une économie plus intelligente, qui dépasse l'usage de cet outil : la civilisation de l'accès.
(je vous laisse surfer sur le net pour creuser la question, le présent commentaire étant déjà suffisamment long, la quasi totalité des lecteurs auront d'ailleurs décroché en route ou avant même de commencer !) 😀
INÈS Perret.
Merci pour votre éclairage, mais j'ai bien peur qu comme disent certains de mes amis corses "on ne peut pas faire boire un âne qui n'a pas soif."
Pour être membre du GIEC, interdiction formelle d'émettre le début du commencement de mise en doute du réchauffement climatique quelle que soit son niveau d'étude sur le sujet, ses connaissances , éviction immédiate, à celui qui oserait mettre en doute la théorie des gourous.
Gourous qui savent que c'est la peur qu'ils diffusent qui leur permet d'entretenir leur notoriété et par la même leur mode de vie.
Enfin fidèle à son habitude, le"Camarade" Abo mélange monnaie et climat , sa procédure n'est pas une nouveauté, faire tomber le système monétaire ?? il prédisait la lutte finale, aujourd'hui c'est la croissance fatale, par contre il ne dit pas s'il faut se grouper et demain ??
".............Pour être membre du GIEC, interdiction formelle d'émettre le début du commencement de mise en doute du réchauffement climatique quelle que soit son niveau d'étude sur le sujet, ses connaissances , éviction immédiate,............."
donc, il y a eu éviction immédiate de scientifique... ? Qui ? Quand ?
Vos contre-feux en finissant par la notion de "gourou" est bien rigolote ! 😀 Si ce GIEC était si puissant que ça, alors les gouvernements suivraient ses avis. Mais dans la réalité ? Tous les gouvernements méprises et n'agissent pas ! 😀
Ce sont donc des "gourous sans aucun pouvoir et qui ne s'appuient pas sur le divin mais sur la science".
Monnaie :
On a beau vous expliquer que la rotation monétaire implique de "faire de l'activité" même s'il n'y a pas de besoins (d'où l'obsolescence programmée en logiciel, en matériel, etc).
On a beau vous expliquer que les humains n'ont AUCUNE autre motivation que le fric pour polluer.
On a beau vous expliquer que la croissance économique infinie est physiquement intenable (mais obligatoire)...
je constate que vous n'avez pas évolué d'un pousse. Et évidemment, ce n'est pas sur ce terrain que vous allez, faute d'arguments 😀
Alors le @Galapiat ?
Vous avez dit que le GIEC avait "chassé les vrais scientifiques" de leur organisation... Qui et quand ?
😀
Ines Perret, vous découvrez, semble-t-il le rhétorique systématique, dogmatique, sectaire de certains/nes internautes dont le seul objectif est la pensé unique dans laquelle ils/elles veulent enrôler les citoyens.
De tels précédents tragiques ont déjà eu lieu. "Un peuple qui oublie son histoire est condamné à la revivre"
Winston Churchill, Karl Marx, Elie Wiesel..
Jolie prose mais qui ne veux rien dire le rhétorique systématique, dogmatique, sectaire de certains/nes internautes. avec une conclusion empruntée.
Galapiat [galapja] n. m. du vieux français : vaurien, vagabon. Vous semblez trop concerné par mon post. Désolé de ne pas être au niveau de votre brillante démonstration. Ferai mieux la prochaine fois !
n'est ni vaurien ni vagabond qui veux, comme je le regrette.Ce n'était pas une démonstration mais une analyse. Pour la pensée unique c'est à voir avec le délateur monétaire . Quant à promettre de faire mieux pourquoi remettre à plus tard?