Le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, "ne veut pas polémiquer". Des maires, principalement LR, menacent de faire sécession, de quitter la mastodonte Métropole de Lyon aux multiples compétences.
"Oui, on s'interroge sur la présence de Charly dans la Métropole de Lyon. Car si sur tous les sujets, ils décident pour nous sans nous concerter... Si à chaque fois qu'on demande la participation de la Métropole sur leurs sujets de compétence qui est par exemple la voirie, on nous dit non... Quel est l'intérêt de rester ?", confiait, vendredi Olivier Araujo, le maire de Charly (4500 habitants), à LyonCapitale.fr. Mécontent du manque de concertation et de transparence autour d'un projet de cimetière métropolitain sur sa commune du sud lyonnais.
Mais cette hypothétique sortie de la grande Métropole de Lyon, c'est une réflexion, vraiment ? Ou surtout une menace ? "C'est vraiment une réflexion, insiste Olivier Araujo, le maire de Charly. J'étais cette semaine (la semaine dernière, NDLR) avec d'autres maires du secteur. Nous avons clairement évoqué le sujet. Ce n'est pas du tout une question d'opinion politique, c'est une question de travail en cohérence. C'est comme dans un couple, quand vous n'arrivez plus à faire de compromis, c'est qu'il n'y a plus d'avenir. Et là, on est vraiment dans une impasse. Quel que soit le sujet, ça ne fonctionne pas, on n'est pas concerté, on apprend des choses qui sont particulièrement impactantes. Ce n'est pas correct. On ne peut pas imposer ce type de sujet comme ça du jour au lendemain à notre population. Bien sûr, l'exécutif de la Métropole est légitime. Mais sur le terrain tous les jours, c'est le maire qui voit les administrés, qui doit expliquer les choses, qui doit expliquer les projets".
L'épisode "Charly" intervient après un été sous tension entre de nombreux maires de l'agglomération lyonnaise et la Métropole de Lyon. Notamment, fin juin, après la découverte par les maires des projets locaux retenus par la Métropole de Lyon dans leurs communes pour la PPI, le document qui recense les projets d’investissements que la Métropole va porter jusqu’en 2026. Les maires, principalement de droite, ne décolèrent pas. Mécontents des financements alloués à leurs communes. Ils menacent même de faire sécession, de quitter la mastodonte Métropole de Lyon aux multiples compétences.
Lyon Capitale avait traité longuement le sujet début juillet. Retrouvez notre décryptage ici.
Lire aussi : Des maires menacent de quitter la Métropole de Lyon
"Je demande à chacun de respecter les résultats des élections"
Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon
Ce lundi 30 août, pour sa rentrée politique, Bruno Bernard était à Rillieux-la-Pape, pour évoquer sa politique agricole. Il a été interrogé sur le sujet. Sur ces "menaces" de sécession. "Je ne veux pas polémiquer, ni avec le maire de Charly, ni avec aucun maire. Je respecte tous les avis. Je demande à chacun d'être raisonnable, de respecter les rôles des uns et des autres, de respecter les résultats des élections", a insisté le président de la Métropole de Lyon. "Nous arriverons à travailler ensemble comme nous le faisons avec la plupart des maires de la Métropole", a-t-il ajouté.
Plus généralement, Bernard a défendu sa méthode, souvent décriée par l'opposition. "Je continue à être dans l'échange permanent avec tous ceux qui le souhaitent : associatifs, élus, habitants. Nous sommes là pour avancer dans nos politiques. Il y a une urgence sociale et climatique qui nécessite d'aller vite. Nous savons pourquoi nous avons été élus et nous mettons en oeuvre nos politiques : de façon pragmatique et en concertation continue".
Un seul mot METROPOLEXIT
Il faut que les maires le fassent cela serait historique
Le copier-coller d'article est fatiguant mais alors le copier-coller de commentaire qui n'apporte rien au débat ... J'ai pas de mot, là
quel débat ?
La METROPOLE n'apporte rien donc il faut en sortir rapidement.
La loi créant la Métropole de Lyon, a reléguée les Maires des communes à des maires d'arrondissements. Il est temps de vous en apercevoir !
A mon sens ce n'est pas la création de la métropole qui pose le plus de problème mais le mode de scrutin et surtout le fait qu'il n'y a plus d'obligation d'être domicilié sur un territoire pour se présenter dans celui-ci.
Ainsi si vous habitez Lyon centre rien ne vous empêche de vous présenter dans la circonscription de Charly (depuis quelques jours certains ont découvert où était situé cette commune) et vice versa.
Le résultat des dernières élections montre clairement une sur représentativité d'élus issus des communes centrales au détriment des petites communes périphériques.
Si on ajoute à cela, les élections régionales qui ont contraint certains élus à devoir choisir entre leur mandat métropolitain et leur mandat régional pour éviter le cumul des mandats. On aboutit à la situation actuelle avec réel fossé entre les élus des petites communes périphériques et les élus de la métropole.
En 2020, après l'élection des verts à Lyon, le Point avait titré en couverture et les photos de Bernard et Doucet !; "On arrête avec les bêtises" !
La loi créant la Métropole de Lyon, a reléguée les Maires des communes à des maires d'arrondissements. Il est temps de vous en apercevoir !
Ces maires se plaignant notamment de la compétence de voirie ont une seule raison de quitter la Métropole : pouvoir continuer de s'asseoir sur la Loi de la République, et commettre des aménagements de voirie ignorant la loi, et notamment l'article L228-2 du Code de l'Environnement obligeant à aménagement cyclable quel que soit le type de réfection effectuée. Les faire rester est essentiel pour une métropole cohérente et permettant notamment à chaque citoyen de se déplacer comme il l'entend et en sécurité.
Dans le cas du projet de cimetière à Charly cela n'a rien à voir avec la compétence voirie !!!!