Claire Martin-Bleton est l'invitée de 6 minutes chrono. Elle a créé l'Année lumière, "parce que l'orientation n'est pas une galère de jeune mais une série de compétences qui se travaillent et qui servent tout au long de la vie".
L'Année lumière, une initiative 100% lyonnaise. Un an de transition pour les 16-25 ans, indécis sur leur orientation, du décrocheur au diplômé́ postbac, en passant par le déçu de Parcoursup, pour prendre le temps de réfléchir et de construire leur projet d'avenir. L'association, qui entame sa troisième rentrée (près de 100 étudiants), vient d'obtenir la certification danoise Højskole, devenant ainsi la première école de ce type en France.
"C'est un temps dédié à la découverte de soi et à l'exploration de son environnement, aux expérimentations, aux possibilité de se tromper, de rencontrer beaucoup de monde avant de faire un choix et de repartir avec quelque chose de plus construit, vers un objectif que l'on s'est soi-même fixé."" explique Claire Bleton-Martin, fondatrice et directrice de l'Année Lumière.
Inspiré du modèle éducatif danois, qui considère qu’une approche globale de la personne, la mettant au centre de ses apprentissages et de ses décisions est la clé de la réussite, le programme de l'Année lumière repose principalement sur les interactions sociales et la pédagogie active.
Une méthode de pédagogie innovante pour lutter contre le décrochage scolaire, redonner l'envie d’apprendre, comprendre et acquérir des compétences qui seront utiles tout au long de la vie. Et une embellie bienvenue, alors que l’Inspection générale de l’éducation vient d'épingler l'exécutif sur sa politique d'orientation des élèves.
PISA, TIMSS... En matière d'éducation, la France sombre
Dans le dernier PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), qui évalue tous les trois ans les compétences des élèves de 15 ans de 79 pays de l'OCDE en lecture, en sciences et en mathématiques, la France se classe 23e, très légèrement au-dessus de la moyenne. Les notes stagnent. Dans l'évaluation internationale TIMSS, une comparaison du niveau de connaissances scolaires des élèves de CM1 et de 4e en mathématiques et en sciences, la France arrive avant-dernière, juste devant le Chili. Seuls 2% des petits Français atteignent le niveau "avancé" en maths, contre 11% dans l'Union européenne et 50% à Singapour.
Il existe un bien réel décalage entre les besoins de la société et la manière dont on continue d'apprendre aux jeunes, un déséquilibre entre les compétences des jeunes et celles demandées par les entreprises. Compétences scolaires d'un côté, compétences dites "transversales", comportementales, de l'autre. Or, ces compétences comportementales sont, c'est un fait avéré, beaucoup plus précieuses dans l'employabilité.
"Je pense qu'on a un décalage entre les besoins de la société, des organisations de travail, des entreprises et la manière dont on continue à apprendre aux jeunes." avance Claire Bleton-Martin.
Combien d'étudiants ont fait de longues études et finalement, se trouvent à accepter un job qui n'est pas dans leur domaine et moins payé ?
C'est très bien de vouloir rehausser le niveau mais si c'est pour "qu'il soit adapté aux entreprises", alors où ça mène ?
S'il manque des gens dans le bâtiment, dans la restauration, vous croyez que c'est parce qu'ils n'ont pas de "master" ? 😀
On dirait que cette asso participe au "si vous êtes au chômage, c'est de votre responsabilité" avec son "un décalage entre les besoins de la société, des organisations de travail, des entreprises et la manière dont on continue à apprendre aux jeunes"....
"On dirait que cette asso participe au "si vous êtes au chômage, c'est de votre responsabilité" "
c'est votre interprétation .
"avec son "un décalage entre les besoins de la société, des organisations de travail, des entreprises et la manière dont on continue à apprendre aux jeunes"...."
Oui et ? Nous avons là une critique de notre système éducatif normatif, qui ne sait que produire des clones et ne sait pas traiter l'élève en tant qu'individu et individuellement.
Quel rapport avec vos diatribes et autres logorrhées habituelles ? Ils expriment le souhait, et je les rejoint, d'une réelle remise en question de l'apprentissage en Fr.
"................Oui et ? Nous avons là une critique de notre système éducatif normatif, qui ne sait que produire des clones et ne sait pas traiter l'élève en tant qu'individu et individuellement. ............."
non, cette dame ne fait pas la promo d'un autre système éducatif comme par exemple Montessori, et d'ailleurs ils le disent dans la vidéo :
"l'objectif est de revenir au système (d'éducation) classique"
Et au final, c'est "être adapté aux besoins des entreprises".
Alors pour la partie "se connaître, se reconnaître, avoir confiance en soi", ça c'est tout ok.
Mais si c'est pour mieux s'inclure dans un système de guerre commerciale, ça sert à quoi au final ?
A continuer à "faire des clones" comme vous dites.
"...............diatribes et autres logorrhées habituelles................"
je suis plus gêné par celles que vous portez, à croire en un monde différent à l'avenir en gardant les mêmes paramètres. Vous avez oublié dans votre apprentissage que les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets : un monde en guerre commerciale produit du gros n'importe quoi.
"l'objectif est de revenir au système (d'éducation) classique"
Parce que aujourd'hui nous n'avons pas autre chose, toutefois ce n'est pas la même chose que de suivre le mouvement, sans avoir pris le temps d'une introspection (ce que permet plus ou moins bien cette année lumière) et d'y retourner en ayant conscience de là où vous mettez les pieds.
A mon sens, c'est que permet Année Lumière.
Cela dit, dommage d'attendre autant de temps pour découvrir le fil à couper le beurre.
Ayant fait mes études à l'étranger (du CM2 jusqu'au bac) il y a 30 ans, il était déjà parfaitement normal, accepté, non choquant de voir des bacheliers prendre une année de césure et faire "le tour du monde" pour découvrir le monde et se découvrir et être sûr de la voie dans laquelle on allait s'engager.
Inacceptable en Fr où le moindre trou dans le CV vous fait passer pour un délinquant de la pire espèce.
Alors oui au changement des mentalités, à l'expression individuelle.
Pour l'avoir réécouté, il ne me semble pas que cette dame "fasse le jeu des grands mutinationales monétaires" (pour vous paraphraser). A chacun aussi de se remettre en question, de décider jusqu'où il adhère au système.
D'un autre côté, il faut bien apprendre aux élèves. Donc, c'est quoi pour vous le système à mettre en place, et qui ne serait pas inféodé aux grandes entreprises ?
"............... il ne me semble pas que cette dame "fasse le jeu des grands mutinationales monétaires" (pour vous paraphraser)................"
vous paraphrasez bien mal ! 😉
Multinationale ou petite entreprises, toutes sont soumises aux mêmes lois d'avoir des employés dociles et formés pour la tâche demandée, pas plus.
L'ouverture d'esprit dont vous parlez, je la soutiens évidemment. Mais dans une entreprise c'est la culture du chef qui est utilisée, et c'est "normal" car c'est plus efficace (le temps c'est de l'argent : discuter c'est souvent une perte de temps car à la fin il n'y en a qu'un qui doit assumer les choix : celui qui a engager son fric).
".................Donc, c'est quoi pour vous le système à mettre en place, et qui ne serait pas inféodé aux grandes entreprises ?........"
C'est de sortir de ce type d'économie.
Sinon on ne s'en sortira pas. Aucun "patron" n'a intérêt à faire en sorte que chacun de ses employés soit aussi capable et "savant" que lui.
N'hésitez pas à retrouver l'article qui parle de ça :
"En réponse aux demandes des établissements, des enseignants, des élèves et des familles, plusieurs centaines d’actions de nature différente (cf. sélection en pièce jointe) organisées par les Medef régionaux et territoriaux auront lieu à partir du 15 novembre"
Le MEDEF et l'Education nationale telle qu'elle est dirigée actuellement, sont main dans la main 🙂
"C'est de sortir de ce type d'économie."
Comment ? Par quelles actions ? Quel engagement, chez qui ?
Reconnaissez que ce n'est pas la première fois que je vous demande du factuel sur ces sujets là.
Il ne suffit pas de "dénoncer ou critiquer", si on n'est pas plus guider, orienter que ça, rien ne bougera.
MEDEF et Education national, main dans la main... A voir..
Et pourtant j'aurai beaucoup à dire sur l'Educ Nat l'ayant vécu de l'intérieur (venant d'une famille d'enseignants) mais bon,...
"C'est de sortir de ce type d'économie."
"............Comment ? Par quelles actions ? Quel engagement, chez qui ? Reconnaissez que ce n'est pas la première fois que je vous demande du factuel sur ces sujets là. Il ne suffit pas de "dénoncer ou critiquer", si on n'est pas plus guider, orienter que ça, rien ne bougera.............."
Et je vous ai chaque fois répondu mais après je n'ai plus eu votre suite à la conversation (soit, ce site d'info n'est pas fait pour ça mais...)
Donc, action concrète : avant tout changement, savoir pourquoi changer. (comprendre pourquoi un système monétaire fabrique la misère, etc. Sinon on est tenté une fois de plus de vouloir améliorer un truc qui de toutes manières produira toujours la même chose).
Ensuite savoir VERS QUOI changer.
Les postmonétaires proposent une société sans monnaie ni troc ni échange. une civilisation de l'accès. ça nécessite donc une augmentation du niveau de connaissances dans 3 domaines clés : la psycho, la philo, l'économie (étude de la mise en adéquation des besoins et des ressources).
Contrairement à ce que pensent certains, l'augmentation des connaissances, c'est du concret !
Ensuite se former à la démocratie réelle directe, car ça aussi ça s'apprend (ça peut être rangé dans la case "philo").
Enfin, la transition. Il y a plusieurs possibilité, je vous laisse les découvrir sur les différents sites internet des collectifs postmonétaires.