Alors que ces dernières semaines plusieurs élus français, à l’instar de Thomas Rudigoz, Alexandre Vincendet ou encore Jérémie Bréaud dans le Rhône, ont fait l’objet de messages de menaces, le ministre de l’Intérieur a demandé ce mardi aux préfets de renforcer leur sécurité.
Le jour de la Fête nationale le député LREM de la 1re circonscription du Rhône, Thomas Rudigoz recevait des menaces de mort, au même titre que plusieurs autres parlementaires, après avoir salué un discours d’Emmanuel Macron, qui abordait notamment la question de la vaccination contre le Covid-19. Depuis, l’élu a retrouvé des messages anti-pass sanitaire sur sa permanence fin septembre, mais qui, il l’assurait alors, ne l’ont pas "détourn[é] de [s]es convictions".
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Des maires et des députés menacés
Thomas Rudigoz est loin d’être le seul élu à avoir fait l’objet de menaces dans le Rhône au cours des dernières semaines. Deux autres députés de la majorité, Anissa Khedher (7e circonscription) et Jean-Luc Fugit (11e circonscription), ont eux aussi reçu des messages menaçants dernièrement, laisse-t-on entendre du côte des services de l’État.
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Avant eux, le maire Givors, Mohamed Boudjellaba (EELV), ou encore les maires de Rillieux-la-Pape, Alexandre Vincendet (LR), et Bron, Jérémie Bréaud (LR), avaient été menacés pour diverses raisons. Les deux édiles Les Républicains ont notamment vu leurs noms associés à des menaces de mort à plusieurs reprises ces derniers mois.
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Des signalements au parquet
La préfecture du Rhône l’assure, à chaque fois ces menaces ont fait l’objet de signalements auprès du parquet de Lyon, au titre de l’article 40, qui a ensuite ouvert des enquêtes. Ce mardi, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé aux préfets de France d’augmenter la surveillance autour des permanences des élus et, si besoin, de leurs domiciles. "Aucune action d'intimidation, et a fortiori aucune violence, à l'égard des élus n'est tolérable", a-t-il ajouté dans un télégramme daté de mardi et consulté par l’AFP.
J’ai demandé aux préfets de renforcer la sécurité des élus.
Aucune action d’intimidation, et a fortiori aucune violence, à l’égard des élus n’est tolérable.https://t.co/5JwaZJugxv— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 9, 2021
Par ailleurs, le premier flic de France a également demandé à ce que les "messages de haine" repérés sur les réseaux sociaux soient signalés "au plus vite" à la plateforme Pharos (chargée de la lutte contre les contenus illicites sur internet). Selon les données du ministère de l’Intérieur, près de 1 300 menaces ou agressions contre les élus ont été enregistrées en 2020 en France. Un chiffre en très forte augmentation par rapport à l'année précédente où 421 avaient été relevées.
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