On noie bien les petits chats est le dernier roman de la lyonnaise Françoise Guérin qui nous emmène dans une unité mère-bébé.
Écrivaine, psychologue (elle a son cabinet à Caluire), Françoise Guérin s’est déjà fait remarquer par sa maîtrise du suspense et la puissance de ses personnages. Son roman, À la vue, à la mort (aux éditions du Masque) a obtenu le prix du Roman policier du festival de Cognac. La série Lanester (interprétée par Richard Berry) est inspirée de ses écrits.
Son dernier opus, On noie bien les petits chats, nous entraîne dans un lieu que son métier de psychologue lui a rendu familier, une unité mère-bébé.
Un de ces endroits conçus pour aider les mères, souvent en grande difficulté, à rencontrer leur bébé. À apprendre à le connaître, à s’en occuper, à l’aimer. Ce qui est loin d’être aussi évident que l’on pourrait le penser. En tout cas, ça se présente très mal pour Betty, l’héroïne du livre.
Un suspense insoutenable
Son mari a disparu dans des circonstances troubles. Elle ne se souvient pas de la façon, pourtant rocambolesque, dont elle a accouché. Et elle n’éprouve aucune attirance envers ce petit être de chair sorti de ses entrailles, prénommé, sans qu’elle sache pourquoi, Noé. Un prénom qu’elle n’aime pas, qui lui a été donné par un homme étrange se faisant passer pour son père.
Le personnel se partage entre ceux qui semblent bienveillants mais à qui elle ne parvient pas à se confier et ceux qui se montrent franchement hostiles à son égard. Il va falloir qu’elle fasse appel à toute sa force mentale pour se sortir de la nasse. Et surtout pour se détacher de cet homme surgi du passé, qui prétend exercer sur elle une emprise impitoyable.
Françoise Guérin plonge au plus profond la sonde psychologique tout en construisant minutieusement un suspense insoutenable, jusqu’à la fin.
On noie bien les petits chats de Françoise Guérin, éditions Eyrolles, 400 p., 18 €.
Etrange conception de la vie...non, désolé, mais on ne noie pas les petits chats; un autre titre aurait été plus judicieux.