Les différentes organisations syndicales de Pôle emploi appellent les agents à une journée de grève ce mardi 1er février à Lyon pour demander de meilleures conditions de travail. Celles-ci espèrent aussi s’appuyer sur la mobilisation pour demander une meilleure revalorisation salariale.
En pleines négociations annuelles obligatoires (NAO) avec leur direction, une dizaine d’organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, SNAP, SNU, SUD, UNSA ont décidé d’appeler les agents de Pôle emploi à faire grève ce mardi 1er février. Derrière cette journée de mobilisation Patrick Berne, de la CGT, recense trois mots d’ordre "l’amélioration des conditions de travail, l’augmentation des salaires et retrouver un sens à notre travail".
Manque d'effectifs
Ce dernier dénonce également un manque d’effectifs pour réaliser les plans d’action annoncés par le gouvernement à l’approche des élections présidentielles, à l’instar de l’augmentation du contrôle de la recherche d’emploi. Aujourd’hui, l’intersyndicale estime que les conditions ne sont plus réunies pour permettre aux agents "de réaliser [leurs] missions dans de bonnes conditions […] Ça devient de plus en plus compliqué et nombre de nos collègues sont en arrêt maladie pour burn-out ou autre", déplore Patrick Berne.
"Ça devient de plus en plus compliqué et nombre de nos collègues sont en arrêt maladie pour burn-out ou autre", Patrick Berne, porte-parole de la CGT
Les syndicats espèrent aussi s’appuyer sur la mobilisation de ce mardi pour négocier une meilleure revalorisation des salaires des agents dans le cadre des NAO qui, après deux séances de négociations, ont pour le moment abouti à une proposition d’augmentation de 1%. Un chiffre loin d’être suffisant pour Patrick Berne, qui souligne qu’en "2021 l’inflation est de 2,8%" et que "depuis la création de Pôle emploi on estime qu’il y a une perte de pouvoir d’achat des agents d’environ 15%". Toutes les organisations syndicales n’ont pas les mêmes exigences, mais la CGT, elle, demande "une augmentation de 10%, quitte à ce que cela soit fait sur trois ans avec un engagement", explique le porte-parole du syndicat.
Une revalorisation salariale suspendue à la grève
Concernant le fonctionnement des agences Pôle emploi ce mardi à Lyon, aucun service minimum ne sera mis en place. En revanche, "les consignes de la direction c’est de fermer le moins d’agences possible quitte à fonctionner avec des contrats précaires", précise M. Berne.
"À demi-mot, la direction générale nous annonce que ce qui pourra être négocié dépendra grandement des résultats de la grève", Patrick Berne, porte-parole de la CGT
En 2018, lors de la dernière mobilisation de l’intersyndicale de Pôle emploi à Lyon les syndicats avaient recensé 30% de grévistes. Ce mardi 1er février, ils espèrent une nouvelle "mobilisation forte", d’autant qu’à entendre Patrick Berne, "à demi-mot, la direction générale nous annonce que ce qui pourra être négocié dépendra grandement des résultats de la grève". Rendez-vous est donc donné à 11 heures devant la Direction régionale de Pôle emploi Auvergne-Rhône-Alpes, dans le 7e arrondissement.