Accusé et condamné à huit ans et huit mois de prison pour "espionnage" et "propagande" en Iran, le Lyonnais Benjamin Brière avait entamé une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention. Il a décidé d’y mettre fin après 35 jours.
Quelques jours après un communique de l’Élysée faisant état d’un échange entre Emmanuel Macron et le président Iranien, Ebrahim Raïssi, lors du quel le chef d’État français a exprimé "sa préoccupation" sur la situation de Benjamin Brière, le Lyonnais a décidé de mettre un terme à sa grève de la faim. Entamée à il y a 35 jours par l’homme âgé de 36 ans et détenu en Iran depuis plus d’un an pour "espionnage" et "propagande", celle-ci avait pour but de dénoncer ses conditions d’incarcération à la prison de Mashhad.
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Une procédure d'appel en cours
"Il a arrêté sa grève de la faim, je lui ai demandé vu l’évolution que ça prenait. Et il sait qu’il a besoin de forces pour continuer le combat", a confié à l’AFP sa soeur Blandine Brière. Toujours d’après elle, son frère qui avait été arrêté en mai 2020 pour avoir pris "des photographies de zones interdites" avec un drone de loisir dans un parc naturel iranien "garde espoir après le communiqué de l’Élysée dans lequel son cas a été cité. Ça donne de l’espoir, mais on va continuer à se battre jusqu’à ce qu’il soit dans un avion pour la France".
Benjamin Brière a entamé une procédure d’appel de son jugement prononcé le 25 janvier par la justice iranienne, qui l’a condamné à huit ans et huit mois de prison, une décision qualifiée d’« inacceptable » par la diplomatie française. Depuis son arrestation, le Lyonnais a toujours maintenu être un simple touriste.
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