Lyon Capitale a suivi tout un après-midi un équipage de police secours à Villeurbanne. La police du quotidien et très souvent les primo-intervenants. Reportage.
Le Duster sérigraphié patrouille lentement dans un quartier de Villeurbanne, connu pour abriter de nombreux lieux de deal. En un éclair, Sébastien et Quentin s’éjectent du véhicule, conduit par Kilian, et pénètrent dans le hall d’un immeuble. Un individu "louche" a été repéré.
Une course poursuite s’engage dans les escaliers. "Arrête-toi ! Arrête-toi, je te dis !" Rapidement, les deux policiers interpellent le suspect. Dans sa sacoche Vuitton, une quinzaine de paquets de grandes feuilles à rouler OCB. "C’est pour ma consommation, et pour un ami." "Comment il s’appelle ton copain ? Il habite où ? Et toi, tu viens d’où ? On t’a jamais vu ici", presse Sébastien, le chef de bord de l’équipage, vingt ans de police derrière ses larges épaules. Le jeune homme interpelé n’en mène pas large, bredouillant quelques explications évasives. Il sera relâché vingt minutes plus tard, faute de pouvoir retenir quoi que ce soit contre lui. Plusieurs habitantes discutent, à quelques pas, faisant semblant de ne pas s’intéresser à la scène, mais contentes que les policiers soient là. Ce sont elles qui, tous les jours, glisse l’une d’elles furtivement, doivent faire avec les trafics dans le hall de leur immeuble, sans devoir lever les yeux.
Le 17
Lorsqu’on compose le 17, à Lyon et dans la métropole, l’appel arrive au Centre d’information et de commandement de la DDSP (Direction départementale de la sécurité publique) du Rhône.
En 2020, 400 000 appels ont été reçus 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Ces appels ont généré 1 intervention toutes les 5 minutes.
La DDSP du Rhône couvre 24 communes et environ 1 million d’habitants (53 % de la population du département).
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