Les statues des frères Coustou représentant le Rhône et la Saône seront à nouveau visibles mercredi 9 février au musée des Beaux-Arts de Lyon.
Déplacées de Bellecour au musée des Beaux-Arts de Lyon le 22 mars dernier, les statues des frères Coustou étaient en cours de restauration depuis mercredi 9 juin.
Mercredi 9 février, les deux chefs d'oeuvre du XVIIIe siècle, allégories de la Saône et du Rhône, classées monuments historiques, prendront place dans le musée des Beaux-Arts. Elles sont transportées du cloître du musée, où elles étaient en réfection, à l'intérieur du bâtiment, au pied de l'escalier Thomas Blanchet, ce mardi 8 février.
Exposées aux intempéries et à la pollution atmosphérique, elles se trouvaient dans un état "hautement critique". Les deux bronzes étaient également fragilisés car ils servaient, depuis des décennies, de bancs, de marchepieds, de poubelle. Les deux œuvres avaient également subi des actes de vandalisme (un doigt amputé pour l'une d'entre elles). Leur patine originelle menaçant de disparaître, la restauration et la mise à l’abri de ces chefs-d’œuvre s’imposait "de manière urgente".
Cette restauration, qui a débuté mercredi 9 juin, a lieu dans le cadre de la 4e Convention patrimoine 2019-2024 entre l’État et la Ville de Lyon qui ont associé leurs moyens financiers et leurs compétences, pour restaurer les sculptures. Le montant de la restauration est de 87 990€, dont près de 23 % financés par la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) Auvergne-Rhône-Alpes.
La restauration a été menée sous le contrôle scientifique et technique de la Conservation régionale des monuments historiques.
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Les 2 statues seront mieux conservées et protégées qu'au pied de la statue de Louis XIV, place Bellecour.
Avec l'accès à la stèle, les gentils tagueurs vont s'en donner à "cœur joie" !
Rappel historique : une première statue érigée en 1713 par Martin Desjardins fut détruite pendant la Révolution le 28 août 1792 pour être transformée en canons. Un an avant la Terreur et les immeubles de la place détruits à coups de "canon" par Joseph CHALIER, irascible chef des Jacobins locaux et la Convention pour punir Lyon.
« Le jour des vengeances est arrivé…il nous faut un tribunal révolutionnaire » !