Une semaine après les polémiques sur un éventuel oubli du maire de Lyon d’une délibération sur l’extension de la zone à faible émission, le conseil municipal se réunissait ce jeudi 10 février de manière exceptionnelle pour débattre de ce sujet. Des débats qui ont abouti à un avis favorable de la municipalité.
Source de nombreux débats depuis son arrivée sur la table des communes de la Métropole de Lyon, l’extension de la zone à faibles émissions était au menu ce jeudi 10 février du conseil municipal de la ville de Lyon. Un sujet sur lequel la Métropole de Lyon attend un avis consultatif de la part des communes et sur lequel les élus d’oppositions s’inquiétaient de ne pas avoir pu s’exprimer lors du dernier conseil municipal du 27 janvier.
Après moult polémiques, ils ont finalement pu le faire longuement ce matin lors d’un conseil exceptionnel organisé en visio-conférence. D’accord sur le fond et le principe d’une zone à faible émissions pour améliorer la qualité de l’air en ville, les élus d’oppositions ont toutefois décidé de voter contre la première étape de l’extension de la ZFE, qui doit, à partir de septembre 2022, exclure de son périmètre les véhicules de catégorie Crit’Air 5, qui seront interdits de circulation et de stationnement. Les différents groupes d’oppositions estiment en effet que les conditions d’accompagnement des usagers qui ne pourront plus utiliser leurs véhicules, notamment, ne sont pas réunies.
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Oui, mais en développant les autres mobilités
Une décision dont a pris acte le conseil, mais qui ne l’a pas empêché de rendre un avis favorable à la majorité (par 49 voix pour et 19 contre) sur l’amplification de la ZFE et cette première étape. Faisant écho aux inquiétudes de la droite, "dans son avis, la Ville a affirmé son attachement à l’accompagnement social. Ce dernier sera possible grâce au soutien aux dérogations temporaires et aux aides financières. L’objectif est d’accompagner les personnes aux revenus les plus modestes dans cette transition et ce changement de mobilité", précise la municipalité.
"La priorité exprimée par notre exécutif est le développement des solutions de mobilité pour toutes et tous", Valentin Lungenstrass, adjoint au maire en charge des mobilités
Pour la ville de Lyon, l’extension de la ZFE doit aussi s’accompagner d’un "développement des solutions de mobilité pour toutes et tous, parmi lesquelles des solutions nouvelles et le développement encore accru des transports en commun", il s’agit même de "la priorité exprimée par notre exécutif", assure Valentin Lungenstrass, adjoint au maire en charge des mobilités.
Désormais, la balle est dans le camp de la Métropole de Lyon qui, après avoir reçu les avis des différentes communes concernées, votera sur cette première phase d’extension de la ZFE le 14 mars prochain.
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