Lancé en novembre 2021, le service de prêt de vélo pour les étudiants boursiers et les jeunes en situation d'insertion sociale et professionnelle de 18 à 25 ans se déploie progressivement dans la Métropole. À l’occasion du Printemps du vélo, une vingtaine d’étudiants de Lyon 3 ont reçu le leur sur le campus, de quoi attirer l’oeil des autres jeunes.
Présenté à l’automne 2021, le nouveau service de vélo de la Métropole de Lyon à destination des étudiants les plus précaires a connu un hiver plutôt calme. Des 350 vélos verts estampillés Freevélo’v que la collectivité souhaiter prêter aux étudiants boursiers et aux jeunes en situation d'insertion sociale et professionnelle d’ici fin 2021, seules "154 ont été distribués" à en croire Vincent Baretge, responsable au sein du service Freevélo’v.
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Avec le retour des beaux jours, il espère voir le service prendre son envol, d’autant que depuis l’ouverture d’un nouveau centre de distribution rue de la Thibaudière "des jeunes de Tassin, d’Oullins, de la Mulatière ou encore Feyzin commencent à venir". Comme l’annonçait au mois de novembre le président de la métropole Bruno Bernard, à terme le but est que 10 000 jeunes roulent sur ces vélos verts prêtés 3 mois, 6 mois, 9 mois ou 1 an.
Lutter contre la précarité étudiante
Pour toucher plus facilement les étudiants, différentes opérations sont prévues dans la Métropole, à l’instar de celle organisée ce lundi 21 mars dans l’une des cours de l’Université Lyon 3, où une vingtaine de vélos attendaient sagement que leurs nouveaux propriétaires, temporaires, viennent les récupérer. Un vrai enjeu pour le 1er vice-président de l’université installée dans le 8e arrondissement de Lyon : " il faut savoir qu’à Lyon 3 nous avons 34% de boursiers. Nous sommes l’établissement sur la place lyonnaise qui a le taux le plus élevé d’étudiants boursiers, donc ça correspond à un public qui rencontre des difficultés sociales et économiques que nous essayons d’affronter par différents dispositifs", explique Gilles Bonnet.
"La semaine prochaine nous inaugurons l’épicerie sociale et solidaire de Lyon 3 et ce prêt de vélo permet de traiter là aussi une facette de cette précarité en leur permettant d’avoir accès gratuitement à un mode de transport", Gilles Bonnet 1er vice-président de l’université Lyon 3
Ce lundi, à l’heure du déjeuner, alors que la plupart des étudiants profitent du beau temps pour déjeuner au soleil ou discuter avant de retourner en cours, quelques jeunes observent l’alignement de vélos et échangent avec les représentants de Freevélo’v. Proposés clés en main, avec cadenas et lumière, ces vélos de seconde main rachetés à Donkey Bike, une ancienne flotte européenne de vélos en free floating, avant d’être reconditionnés par des structures locales de réinsertion, interpellent mais ne séduisent pas tout le monde.
Étudiant à l’IAE, Alexandre trouve le concept intéressant, pour autant il avoue ne pas vouloir s’encombre d’un vélo au quotidien et préfère utiliser "le service Vélo’v" qui, à l’entendre, "est plutôt bien fait et je n’ai jamais été déçu par la qualité des vélos". Un peu plus loin Lloris, un jeune qui parle avec joie de sa passion pour le vélo, pourrait bien se laisser tenter prochainement, mais pour le moment il confie avec sérieux "faire le deuil de son vélo" qu’il vient de se faire voler.
Séduire les étudiants
Au mois de novembre, Fabien Bagnon, le vice-président de la Métropole en charge des mobilités actives présentait Freevelo’v comme "une juste illustration de notre ambition pour les mobilités sur notre territoire" et un dispositif qui "permettra à des milliers de jeunes gens de se déplacer gratuitement pour aller à l’Université". Avec un budget de l’ordre de 4 millions d’euros dédié à cette opération, la collectivité s’est donnée les moyens de répondre à son ambition, reste désormais à convaincre les premiers concernés.
"En tant qu’étudiant c’est assez compliqué de trouver mode de transport gratuit, alors que les abonnements pour le métro, le Vélo’v ou les trottinettes sont payants", Luay Guerbaa étudiant en économie-gestion à Lyon 3
Pour cela, il semble que le bouche-à-oreille soit encore le moyen. Étudiant en économie-gestion, Luay Guerbaa est l’un des premiers à être venu récupérer son vélo ce lundi et pour lui le futur succès du dispositif ne fait pas de doute en raison de sa gratuité. Jusqu’ici habitué des trottinettes, le jeune homme a préféré troquer l’assistance électrique contre la force de ses jambes pour disposer d’un "mode de transport gratuit". "En tant qu’étudiant c’est assez compliqué de trouver alors que les abonnements pour le métro, le Vélo’v ou les trottinettes sont payants. À force, ça commence à faire un peu beaucoup", confie-t-il avant d’assurer qu’il a déjà parlé de Freevélo’v à cinq amis et qu’il ne compte pas laisser dormir le sien au garage.
D’ici le mois de juin, la Métropole de Lyon ambitionne de prêter 1 000 vélos, un chiffre qu’elle espère porter à 2 000 en fin d’année, avant, à terme, d'avoir "au minimum un vélo vert dans chacune des 59 communes de la Métropole", souffle Vincent Baretge.
Hallucinant,la métropole lyonnaise investit 4 millions d euros pour distribuer des vélos recyclés à des étudiants boursiers...
Pour info l abonnement vélov pour les étudiants est de 15 euros pour 12 mois,le 1ere 1/2 heure gratuite
Oui,j aimerais être une petite souris pour savoir qui a décidé ce coup raté ( 150 clients !)
La petite souris devrait savoir qu'il y a un fromager dogmatique à la tête de la métropole et qui fait son beurre sur le dos des citoyens qui l'ont élu !
C'est oublier tous les étudiants souvent tout aussi précaires au départ mais qui n'ont pas de bourse (mais essayent d'avoir des petits boulots pour s'en sortir). Les boursiers sont relativement TRES favorisés par rapport aux autres. Soyons réalistes.
Sans oublier les travailleurs pauvres et les retraités indigents !