Installée à Lyon, la chaîne de télévision Euronews a été bloquée par l'autorité russe compétente, lundi 21 mars. Si aucun motif de cette décision n'est explicitement énoncé, la diffusion des images du conflit et les informations transmises par la chaîne semblent avoir dérangé la Russie qui a stoppé sa diffusion. D'autres médias internationaux ont également été suspendus.
La guerre de la (dés)information continue de faire rage entre l'Ukraine et la Russie, alors que cette dernière a envahi sa voisine il y a de cela 27 jours. Le 27 février 2022, la présidente de la Commission européenne interdisait la diffusion des médias Russia Today et Sputnik. Suite à cette décision, la diffusion de l'organe français de Russia Today, RT France, prenait fin le 2 mars 2022. Conséquence de l'invasion russe en Ukraine et une sanction (de plus) infligée à Vladimir Poutine.
La réponse de la Russie aura été quasi-immédiate. Des médias internationaux, à l'instar de la chaîne Euronews, basée à Confluence à Lyon, sont désormais interdits de diffusion en Russie. Un coup dur alors même que les audiences de la chaîne se sont envolées depuis le début du conflit, le site internet et la version russe de celle-ci ayant vu leur trafic multiplié par trois en un mois en "Russie, Belarus, au Kazakhstan ou en Ukraine". Cela faisait 20 ans que le média était implanté dans le pays, que ce soit sur les antennes de télévision ou via internet.
Une décision attendue
Une décision pas vraiment étonnante pour le président du directoire d'Euronews, Michael Peters. "Le plus surprenant est que nous étions la dernière chaîne d'information occidentale encore autorisée à diffuser en Russie un mois après le début du conflit. Et surtout nous étions la seule à parler aux Russes dans leur propre langue. En fait, Euronews était le dernier pont entre la Russie et l'Occident", raconte-t-il. Une autorisation possible jusqu'ici grâce à la présence en son capital de la télévision publique russe (1,2%).
Par ailleurs, la chaîne a indiqué recourir à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies. Ce dernier garantit la liberté de la presse, d'opinion et d'expression. La chaîne appelle donc le régulateur russe des médias Roskomnadzor à "débloquer Euronews, qui se réserve le droit d’envisager toutes les voies juridiques pour continuer à diffuser librement en Russie la vérité sur la guerre".
L'Ukraine, c'est l'autre nous même de l'Europe. Pas de contentieux historique, culturel, religieux, économique avec ce peuple. Déjà + de 3 millions de vrais réfugié.es de guerre, il va falloir faire de la place pour eux. Vu l'état dans lequel l'Ukraine va se trouver, nombre de ces femmes et enfants ne vont pas y retourner avant longtemps.. peut-être jamais. Population fragilisée et vulnérable. Quand aux hommes de 18/60 ans, restés au pays pour combattre : pères, maris, frères, amis, amants.. ? Les anciens pays socialo -communistes sont devenus les nouveaux fascistes : Russie, Chine, Corée nord, Syrie, Afghanistan, Venezuela.