Chaque semaine, Lyon Capitale vous propose un récap’ des intentions de vote à la présidentielle en s’appuyant sur les sondages quotidiens Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio. Renaud Payre, vice-président de la métropole de Lyon et ancien directeur de Sciences-Po, en donne ce vendredi sa lecture.
Dans trois semaines, la campagne officielle pour le premier tour de l’élection présidentielle s’achèvera. Les sondages désignent, tous instituts confondus, une même issue : un second tour en guise de revanche de 2017 entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Pour un même résultat deux semaines plus tard. Mais la semaine a été marquée par un rapprochement des courbes des deux candidats qui font la course en tête. Celle d’Emmanuel Macron est redescendue d’une marche depuis qu’il a présenté son programme d’après notre enquête Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio.
Le président sortant a perdu trois points (28%) depuis son pic atteint le 9 mars. Marine Le Pen est au contraire en dynamique : +3% cette semaine. Elle creuse l’écart avec ses rivaux de premier tour : Valérie Pécresse, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon. Elle semble même profiter de l’érosion des intentions de vote du polémiste d’extrême droite.
Au second tour, la présidente du Rassemblement national est toujours donnée battue (46,5%), mais elle se rapproche d’Emmanuel Macron (53,5%). Le 15 mars dernier, elle n’était créditée au second tour que de 42% d’intention de vote.
“Ce qui me frappe, c’est l’abstention”
Renaud Payre, vice-président de la métropole de Lyon en charge du logement et ancien directeur de Sciences-Po, considère que les chances de Jean-Luc Mélenchon d’accéder au second tour sont infimes. Il s’inquiète aussi d’une probable hausse de l’abstention.
Cette semaine a été marquée par un affaiblissement de la dynamique Macron et un sursaut dans celle de Marine Le Pen. A-t-on eu tort de croire que tout était déjà joué ?
Je pense que tout est joué, mais on sent un tassement de “l’immense victoire” annoncée par les partisans d’Emmanuel Macron. Mais au second tour, le rapport de force est clair et ne donne pas à penser qu’il pourrait y avoir une surprise. Ce qui me frappe dans ce sondage, c’est le niveau de l’abstention qui est 7 points plus importants qu’en 2017. La présidentielle, c’est normalement l’élection la plus mobilisatrice. Cette abstention peut s’expliquer par une résignation quant au résultat de l’élection, mais aussi parce qu’Emmanuel Macron a fracassé le clivage gauche-droite. Il y a aujourd’hui à gauche une incapacité à produire un projet mobilisateur. Aujourd’hui, elle ne se fait entendre qu’en se tirant dessus. La gauche n’est pas morte, mais elle doit mener une bataille culturelle et inventer un projet mobilisateur à construire autour de la transition écologique et de l’accompagnement des plus modestes.
Pensez-vous que dans votre camp, à gauche, Jean-Luc Mélenchon s’impose dans la dernière ligne comme le candidat du vote utile et parvienne ainsi à se faufiler au second tour ?
Je n’y crois pas. Son réservoir de voix est très faible, car Anne Hidalgo ou Yannick Jadot sont crédités de petits scores. Jean-Luc Mélenchon n’est pas loin d’avoir atteint son socle. Il compare sa trajectoire à celle de 2017, mais il l’avait construit en siphonnant Benoît Hamon qui était parti de plus haut. Là, les proies sont à des niveaux plus bas. Et puis le delta entre Marine Le Pen et lui est important.
Marine Le Pen semble profiter d’un effet vote utile en montant à mesure qu’Eric Zemmour s’affaisse. Comment expliquez-vous son regain de dynamique ?
C’est la vieille loi du Rassemblement national : l’original est toujours préféré à la copie. Cette règle n’a eu qu’une exception en 2007 quand Nicolas Sarkozy a flirté avec ces thèmes. Elle progresse significativement au second tour par rapport à 2017, car Eric Zemmour l’a dédiabolisée. Elle apparait plus calme dans cette campagne qu’il y a cinq ans. L’extrême droite est aujourd’hui à un socle autour de 30%. Ils sont en passe de gagner le combat culturel. Cela montre aussi que la digue avec Les Républicains a sauté et le score plutôt bas de Valérie Pécresse le montre.
Zemmour en perte de vitesse devenu la cible , Seule Marine qui a amorcée sa remontée peut contrer Macron, encore quelques affaires style les experts US à 3 milliards , sa retraite à 65 ans avec 1100€ ,la résurgence de Benalla, Sybeth, Elkhomeri, etc. sa posture d’apôtre de la paix envoyé par Biden face à Poutine strictement inutile, Les Citoyens attendent d'abord le retour de l'ordre en France et surtout du pouvoir d'achat dont il ose prétendre qu'il a augmenté !!, faut dire qu'il ne regarde pas souvent les prix comme ces millions qui comptent au centime près pour qui la fin du mois arrive le 10.Et ce n'est pas son ministre des finances qui le mettra en garde.
Personne ne peut contrer M. Macron :
il représente "le bon représentant de commerce" comme l'aime un majorité de français. Surtout au regard de ce qu'il y a en face. Les citoyens ne sont pas assez "dans la m..." pour changer quoi que ce soit et prendre le risque de perdre ce qu'ils ont.
La société actuelle est assise sur une montagne de dettes sur le dos des jeunes (dettes financières, dettes écologiques, etc), mais pour l'instant, personne n'en a conscience et surtout tout le monde "serre les fesses (ou ferme les yeux) pour que ça ne s'écroule pas".
La différence se fera aux législatives.
Aux législatives Mocica.. Et en photo un beau Start Upper !
Comme Poutine , dont personne n'a prédit la pâtée que son armée reçoit face à la riposte , Jupiter omni présent essaie de limiter la casse la fumée présidentielle européenne ne camouflera pas éternellement ses errements.
Je constate que la formation au sein de ta secte te conduit à posséder une ardeur combattante remarquable, admettre et justifier la politique de résignation actuelle..Les batailles perdues sont celles que l'on refuse. tes remarques celle d'un idéologue du passé comme pour le nucléaire.
"Vous ferez mieux la prochaine fois" sic Abo 2022
Aux législatives Mocica. Et en photo un beau Start Upper Métropolitain ..
Mocica ne va pas présenter de candidats. C'est notre-futur qui le fait.
Petit à petit, la politique de "notre-futur" fait son chemin.
Une chose est sûre : si, comme c’est fort possible, le second tour nous oblige, comme en 2017, à choisir entre Le Pen et Macron et si, comme c’est fort probable, Macron est réélu, il va bien falloir faire quelque chose. Tout d’abord, si Macron dissout l’Assemblée pour avancer les législatives, de peur que les électeurs aient le temps de réaliser qu’ils ne sont pas obligés de voter pour ses candidats, dénoncer cette manipulation. Ensuite réfléchir à tous les avantages que représenteraient, en ces temps particulièrement difficiles, le fait que le parti de Macron ne dispose plus de majorité et qu’il soit obligé de s’entendre avec d’autres partis pour gouverner. Et puis ne plus accepter que Macron ait à nouveau recours, comme il l’avait fait avec la Convention Citoyenne pour le Climat, à des pseudos participations citoyennes où seulement quelques propositions sont retenues selon le bon vouloir du Président ou du gouvernement. Enfin, puisqu’il est tout à fait anormal qu’un seul homme, qui plus est assez quelconque, représente à lui tout seul presque l’intégralité de la droite et de la gauche modérées, il faudra que les partis vaincus (EELV, PS et LR) fassent un grand travail de réflexion les amenant à se restructurer pour contrer à l’avenir la position monopolistique d’Emmanuel Macron et de son parti.
En clair remplacer Macron pour être certain que la prise des décisions sera pluriel.,
La tête du pays, confiée a une femme qui a bien modérée ses propos qui, on s'en doute ne pourra appliquer que son programme, important il faudra ensuite faire en sorte qu'elle obtienne aussi une majorité législative, remplace les nominés du sortant qui ne manquerait pas d'entraver toutes les décisions.
“Ce qui me frappe, c’est l’abstention” S'il n'y a que cela qui le frappe !
J'espère que parmi la cohorte de râleurs ne se trouvent pas (trop) d’abstentionnistes, peu importe le vote , mais voter est plus qu'un droit c'est un devoir, comme s'intéresser au programme, à l'action passée du candidat.
Quand on constate le désintérêt de certains comparé à l'engouement pour le foot entre autre,ne nous étonnons pas des décisions de gouvernance à tous niveaux.
Heureusement que vous relevez le niveau politique par vos insultes sur d'autres commentaires ! 😀