Depuis le 6 mars, les contaminations au Covid-19 repartent à la hausse à lyon et dans le département du Rhône. D’abord léger, ce rebond épidémique est désormais plus important, le taux d’incidence ayant doublé en moins de 15 jours, mais le Rhône reste l’un des départements de France les moins touchés pour le moment.
Alors que les mesures sanitaires ont presque toutes été levées au début du mois mars, comme promis par le gouvernement d’Emmanuel Macron, les contaminations au Covid-19 ont sensiblement augmenté depuis une quinzaine de jours à Lyon et dans le Rhône, comme dans le reste de la France. Pour le moment, ce rebond épidémique ou début de 6e vague, cela reste à définir selon les experts, est moins prenant dans notre département où le taux d’incidence reste inférieur à la moyenne nationale de 1 289 cas pour 100 000 habitants enregistrés sur 7 jours.
Cela étant dit, les contaminations augmentent tout de même à Lyon et dans le Rhône, comme l’illustre la croissance par deux du taux d’incidence en moins de 15 jours dans le département, selon les données publiées par Santé publique France. Indicateur clé de l’épidémie, le taux d’incidence est un très bon moyen de mesurer la circulation du virus à un instant T sur un territoire, car il détermine le nombre de cas positifs sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants.
Un taux d'incidence qui approche des 1 000
Dans le Rhône, au 25 mars, celui-ci était ainsi de 921 cas positifs pour 100 000 personnes, à titre de comparaison une semaine auparavant ce chiffre était de 560, le 18 mars, et quinze jours avant, le 11 mars, de 376. On est encore très loin du pic de la 5e vague enregistré le 21 janvier dans le département et où l’on dénombrait 4 655 cas pour 100 000 habitants, néanmoins la reprise épidémique semble bien là.
Ce regain de forme de l’épidémie, porté par le sous variant BA.2 d’Omicron, a d’ailleurs incité ces derniers jours la préfecture du Rhône a appeler à la vigilance alors que le port du masque n’est plus obligatoire dans la quasi totalité des lieux de brassage, que le pass vaccinal n’est plus contrôlé et que les Lyonnais reprennent peu à peu leurs habitudes depuis un peu moins d’un mois. Afin d’éviter "une mise sous pression de nos services hospitaliers", le préfet du Rhône Pascal Mailhos recommande ainsi "bien qu’il ne soit pas obligatoire", de porter le masque "dans tous les espaces intérieurs et extérieurs à forte densité dans lesquels la distanciation physique n’est pas possible" et de continuer à appliquer les gestes barrières.