Tout en se basant sur les images de L214 pour poursuivre des élevages maltraitants, la procureure de Brest a néanmoins requis 13 000€ contre L214 et son cofondateur. Cette enquête de L214 remonte à 2019.
Vendredi 1er avril s'est tenu, au tribunal correctionnel de Brest, le procès qui fait suite à l'enquête diffusée en octobre 2019 par l'association lyonnaise L214 : on y voyait les images choquantes de trois élevages intensifs de veaux ainsi qu’une vidéo tournée au centre de tri de veaux laitiers de la société Ouest Élevage, filiale de Laïta, situé sur la commune de Ploudaniel dans le Finistère.
Ce procès revêt un double enjeu : d'un côté, L214 et son directeur des enquêtes, Sébastien Arsac, étaient poursuivis pour avoir enquêté et diffusé des images sans le consentement des propriétaires des exploitations. De l'autre, le centre de tri et les trois élevages étaient poursuivis pour sévices graves et mauvais traitements sur les animaux, suite à la plainte de L214.
Des peines requises contre L214
La procureure de la République a requis contre les élevages, entre autres, pour mauvais traitements commis par un professionnel : 50 000 euros contre la SICA Ouest Elevage ; plus de 20 000 euros (dont une partie de sursis) contre les autres élevages ; 750 euros contre un ouvrier, pour les coups portés sur les animaux.
Quant à L214 et Sébastien Arsac, la procureure a requis : 10 000 € contre L214 pour avoir diffusé les images sans consentement des exploitants ; 3 000 € contre Sébastien Arsac pour violation de domicile et atteinte à l’intimité de la vie privée. L214 et Sébastien Arsac ont plaidé leur relaxe, contestant notamment l'intrusion chez les gérants. Le délibéré sera rendu le 3 juin, à 8h30.
Abo.. pas de commentaire ?