Attendu depuis des années, le fameux RER à la lyonnaise tarde à voir le jour. Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, annonce des investissements.
Très attendu, notamment par les habitants, le RER à la la lyonnaise n'a toujours pas vu le jour. Le dossier tarde car il dépend notamment de plusieurs autorités organisatrices différentes, la région Auvergne-Rhône-Alpes et la Métropole de Lyon.
Il y a quelques jours, Bruno Bernard, le président écologiste de la Métropole de Lyon et du Sytral, avait écrit au président de la région, Laurent Wauquiez (LR), pour que les deux collectivités avancent beaucoup plus vite, ensemble, sur ce dossier (lire ici). La Métropole de Lyon proposait à la région d'accélérer le dialogue "pour imaginer de nouvelles formes de collaboration permettant l'émergence d'un RER à la lyonnaise".
La Métropole souhaitait ainsi expliciter plusieurs propositions, comme une ligne de RER entre Vienne et Villefranche-sur-Saône, via les Pays de l'Ozon, les gares de Jean-Macé, de Perrache, de Vaise, le Val de Saône et le Beaujolais, ou encore une double ligne Saint-Etienne-Givors-Perrache et Condrieu-Givors-Perrache, via la Vallée du Rhône et la Vallée du Gier.
Enfin, la Métropole de Lyon souhaitait aussi le développement des "trois lignes de tram-train de l'ouest lyonnais". Un développement qui "nécessite de lourds investissements : doublement du tronc commun, mise au gabarit tram-train de Tassin-Lozanne, prolongations Brignais-Givors et Sain Bel-Vallée de la Brévenne", souligne la Métropole.
De gros investissements dans l'Ouest lyonnais
Laurent Wauquiez répond ce jeudi dans Le Progrès. Sur le tram-train de l'ouest lyonnais "nous comptons investir sur les trois branches : Lozanne, Sain-Bel et Brignais. Sur le Lyon-Brignais, nous avons l’ambition de passer le cadencement au quart d’heure aux heures de pointe et d’améliorer l’amplitude horaire. Nous souhaitons aussi prolonger cette ligne jusqu’à Vourles, Millery et Grigny. Et peut-être Givors si la Métropole de Lyon souhaite travailler avec nous", explique Wauquiez.
"Le budget est de 80 millions pour le Lyon-Brignais, 230 si nous allons jusqu’à Givors. Pour Lozanne, notre conviction, c’est que c’est une ligne d’avenir. Des travaux, à hauteur de 30 millions d’euros, seront lancés dès cet été. Enfin, pour Sain-Bel, nous voulons améliorer sa fiabilité", ajoute-t-il.
Sur le RER à la Lyonnaise plus généralement, Wauquiez explique aussi qu'une nouvelle voie (la voie L) va ouvrir à la Part-Dieu le 28 juin, permettant à la gare de passer à une capacité de 175 000 voyageurs/jours. 19 nouvelles rames gros porteurs sont également prévues pour 2023, notamment sur l'axe Mâcon-Villefranche-Lyon.
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