Ce mercredi 13 avril, le syndicat étudiant alerte sur une montée des actes et des "idées racistes, islamophobes et sexistes" au sein de l’Université de Lyon 3. Un message auquel la direction de la faculté n’a pas tardé à répondre en réaffirmant son engagement et son action contre ces dérives.
En plein entre deux tours de l’élection présidentielle et alors que le scrutin du 24 avril verra s’opposer le président sortant Emmanuel Macron (LREM) et Marine Le Pen (RN), la candidate d’extrême droite, l’Unef alerte sur une montée de "l’extrême droite et de ses idées à l’Université Lyon 3". Dans un communiqué publié ce mercredi 13 avril, le syndicat étudiant évoque une "multiplication des actes de haine" lors desquels des étudiants de Lyon 3 auraient été "insult[és], harcel[és], humili[és]".
L'Unef demande des "mesures disciplinaires"
Sans évoquer avec précisions des incidents en particulier, l’Unef dépeint plutôt un portrait du type d’actes auxquels il assure que certains étudiants sont confrontés : "Des étudiantes portant le voile souffrent d’actes islamophobes et sexistes, et sont les victimes quotidiennes de militant[e]s d’extrême-droite se permettant de nier le droit des femmes à s’habiller comme elles le souhaitent. D’autres, qui prennent la parole pour dénoncer ces actes, se font humilier dans les amphis sans qu’encore une fois aucune sanction forte ne soit prise".
Se sentant abandonné par l’administration de l’université, dont il pointe "l’inaction", le syndicat demande à l’institution de prendre "ses responsabilités" pour "ne plus laisser l’extrême-droite faire de Lyon 3 son terrain de jeu". Il exige également la prise de "mesures disciplinaires contre tout étudiant commettant des actes racistes, sexistes et/ou islamophobe".
La direction se défend de ne pas agir
Un communiqué fort et accusateur auquel la direction de l’Université n’a pas tardé à répondre, par média interposé, afin d’assurer qu’elle "ne laissera rien passer en matière de racisme et de discriminations". En ce qui concerne les incidents évoqués par l’Unef, elle invite le syndicat et les "victimes de ces faits graves à les signaler précisément et sans délai auprès de la présidence de l’université" afin de lui permettre d’engager "les procédures prévues par la loi […] contre les personnes qui se rendraient coupables de tels délits".
Par ailleurs, l’université révèle que des investigations sont actuellement en cours suite au signalement de "faits à caractère raciste et sexiste au sein de l’Université Jean Moulin Lyon 3".
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