Dans l’Histoire française, depuis la Révolution, rares ont été les temps de communion entre le peuple et les élites. L'éditorial du rédacteur en chef de Lyon Capitale.
Premier président de la Ve République réélu en dehors d’une période de cohabitation. Troisième président le mieux élu depuis 1965 (suffrages exprimés), mais le plus mal élu depuis Pompidou (pourcentage des inscrits). Quatrième président le mieux élu depuis Jacques Chirac en nombre de voix (18,7 millions)… Bien élu, mal élu ?
Qu’importe, Emmanuel Macron a été élu. N’en déplaise à certains "antifascistes” et “anticapitalistes” (parfois violemment) mécontents. Il n’empêche : le locataire de l’Élysée devra gouverner un pays dont un tiers des votants délaissent la politique et les institutions. Bonne chance.
"L’élection, en particulier pour désigner le président de la République, se mue en instrument de protestation contre le pouvoir plus que de délégation du pouvoir", analyse Dominique Reynié, professeur à Sciences Po et directeur général de la Fondation pour l’innovation politique.
Héraclite disait qu' "on ne descend pas deux fois dans le même fleuve". C’est pourtant ce que fait Emmanuel Macron (qui se serait bien vu philosophe) qui sait que tout s’écoule en un flot permanent, que tout est mouvement et changement perpétuel. Tout passe et rien ne demeure.
Une partie des Français l’entend bien ainsi. Et il est fort à parier qu’ils reprendront le chemin des pavés. Le troisième tour, avant de se jouer dans les urnes (législatives), pourrait bien se jouer dans la rue. La protestation électorale – Emmanuel Macron est conscient qu’une partie des électeurs n’a pas voté pour lui mais contre Marine Le Pen – et l’agitation sociale qui est liée pourraient bien finir de rallumer les braises dans un pays toujours incandescent.
Cette protestation n’est pas tant nouvelle qu’élevée. Les Français sont moqueurs envers le pouvoir depuis la nuit des temps, et n’ont jamais été tendres avec leurs responsables politiques. François Hollande se faisait appeler "Flanby", Valéry Giscard d’Estaing "Sa Suffisance", Nicolas Sarkozy "Speedy Gonzales" ou "Naboléon" et Emmanuel Macron "Jupiter". L’actuel PR peut encore changer de nom. Le peuple en décidera.
Dans l’Histoire française, depuis la Révolution, rares ont été les temps de communion entre le peuple et les élites. En France, force est de constater qu’on n’aime pas trop les têtes qui dépassent. Et les “schizophrénies françaises” n’ont jamais aussi bien porté leur nom qu’aujourd’hui.
D’un côté, diagnostique le politologue américain Ezra Suleiman, les Français veulent un pouvoir vertical et un État qui protège, infailliblement, de l’autre, ils aspirent à une relation rapprochée avec ce même pouvoir et un maximum de libertés et d’égalité. Paradoxe français. Tout et son contraire.
Le 1° mai a démontré d'où venaient la violence et les casseurs.. de l'extrême gauche !
JANUS::Tu es sans doute capable de fonder ton affirmation ??,Photos, vidéos, on tendrait à penser que les black blocs, qui disparaissent aussi vite qu'ils sont venus, leurs méfaits accomplis, peu ou pas interpellés bénéficiaient d'un appui qui frise le secret d'état, destiné à mettre au pilori le sens même de la manifestation. Mais on est habituer à ce genre de commentaire. En 1933 l'incendie du Reichstag à permis aux nazis de réprimer l'opposition et d'assoir son autorité.
""D’un côté, diagnostique le politologue américain Ezra Suleiman, les Français veulent un pouvoir vertical et un État qui protège, infailliblement, de l’autre, ils aspirent à une relation rapprochée avec ce même pouvoir et un maximum de libertés et d’égalité. Paradoxe français. Tout et son contraire.""
Pas d'accord 70% des français désirent le retour de la volonté du peuple pas de celle d'élus aux ordres. Le summum a été atteint en 2005 lorsqu'ils ont bafoués la décision du peuple sur l'Europe trahis à nouveau par Hollande et sa promesse de revenir sur ce fait accompli, Leurs devise !! Le peuple n'est pas d'accord, changeons le peuple,!! Seul un retour à la proportionnelle avec possibilité de récuser les décisions serait démocratique.
S'agissant de E Suleiman je me permettrait de lui conseiller toute son attention sur son pays en passe de faire un bon de 50 ans en arrière , pays le plus riche du monde dont les soins médicaux sont réservés aux nantis.