Photo d’illustration @WilliamPham

Protoxyde d’azote ou "gaz hilarant", est-il plus dangereux qu’il n’y parait ?

Les centres de désintoxication de Lyon ont récemment signalé, au cours des deux dernières années, des dizaines de cas graves d'intoxication au protoxyde d'azote via usage détourné a des fins ludiques.

Le protoxyde d'azote aussi appelé "gaz hilarant"  ou "proto" est connu pour son usage médical pour les anesthésies. A ce titre, il est inscrit sur la liste des substances vénéneuses et soumis à une réglementation stricte. Ce gaz est également utilisé à des fins alimentaires (pour des siphons à chantilly par exemple). En recherchant des "sensations fortes" , certains ont détourné l’utilisation de ce gaz en l’aspirant par le biais d’un ballon. "Cet usage concerne un public jeune avec des consommations parfois répétées voire massives de cartouches ou de bonbonnes culinaires, a la recherche d'une euphorie et de désinhibition", précise le Dr Cécile Chevallier du centre antipoison et d'addictovigilance de Lyon.

Malgré les risques potentiels et l’intoxication, ce divertissement se démocratise dans toute la France et notamment à Lyon et ses alentours.

"Près de 76% des appels reçus par les centres antipoison concernant des atteinte neurologiques, avec parfois des séquelles persistantes nécessitant une rééducation fonctionnelle." poursuit le médecin lyonnais.

 De nouvelles mesures pour protéger les jeunes

 

Plaquette prévention prévention protoxyde d'azote Lyon
L'Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes et les HCL alertent sur l'usage détourné du protoxyde d'azote "gaz hilarant"

En raison de l’augmentation du nombre de patients admis dans les centres antipoison, notamment en raison de l’utilisation régulière du protoxyde d'azote, les structures sanitaires et les médecins ont insisté pour introduire une nouvelle loi en juin 2021. Cette loi interdit la vente de gaz aux mineurs et comporte un volet "prévention".

Les Hospices civils de Lyon, l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne Rhône-Alpes et le centre d’addictovigilance de Lyon vont prochainement mettre à disposition du public une brochure informative, en espérant sensibiliser les jeunes consommateurs aux les risques du  protoxyde d’azote.

Cette brochure sera disponible :

  • Au sein des établissements des hospices civils de Lyon
  • Dans certains centres dédiés à la prise en charge addictologique
  • Sur le site internet du service Hospitalo-Universitaire de Pharmacotoxicologie (SHUPT) et de l’ARS Auvergne Rhône-Alpes.

Qui appeler en cas d'urgence ? 

Pour obtenir une aide urgente, contactez le Centre Antipoison au 04 72 11 6 .11 ou le SAMU 15 ou 112.
Pour arrêter la consommation de protoxyde d’azote, contactez une structure adaptée, comme Consultations Jeunes Consommateurs ou appelez Drogues Info Service au 0 800 23 13 13.

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