Déchets vieux Lyon Crédits Massimo Goyet
Photo : Massimo Goyet

2,9 tonnes de déchets remontés à la surface de la Saône

Leur engagement au niveau local : nettoyer bénévolement les fonds aquatiques de Lyon. Sous la passerelle Saint-Georges, la pêche miraculeuse des plongeurs de Diving For Future.

L’association Diving for Future était en opération mardi 7 juin sous la passerelle Saint-Georges, dans le Vieux-Lyon. L’association, composée de pompiers plongeurs bénévoles lyonnais, s’est fixée pour mission de nettoyer les fonds aquatiques lyonnais.

Barrières, vélos, trottinettes électriques et objets de toutes sortes… Pour cette journée, l’association a réussi à extraire 2,9 tonnes de déchets, un record depuis sa création en mars 2021. Deux à trois fois par mois, les membres de Diving for Future procèdent, sur leurs jours de congés, à des actions de nettoyage de la Saône et du Rhône.

Pour plonger dans la Saône ou le Rhône, les pompiers de l'association ont reçu une autorisation spéciale des Voies navigables de France (en charge de la gestion du Rhône et de la Saône) pour pouvoir plonger. Hors de ces autorisations, il est strictement interdit de plonger dans les cours d'eau lyonnais, les risques étant trop importants. L'activité de Diving for Future est conditionnée à des critères de débit des eaux et de visibilité.

Une association sans subvention

Sans subvention ni de la Ville de Lyon ni de la Métropole, l’association finance elle-même son matériel. Sa source de revenu provient des dons des particuliers, de financeurs privés, de la mairie de Feyzin (où l'association est établie) ou encore de subventions de la CNR (Compagnie nationale du Rhône). Julien Cottard, président de Diving for Future, a confié à Lyon Capitale - sur place rendre compte de l'action bénévole écologique de l'association - avoir pris attache avec la mairie et la métropole. Cependant, malgré une reconnaissance de leur action, aucune des deux collectivités locales n’a aidé financièrement l'association.


"On s'est substitués à l'Etat"
Julien Cottard, président de Diving for Future


Plongeurs professionnels de la Sécurité civile, le Rhône et la Saône sont leur environnement de travail quotidien. Ils ont ainsi rapidement fait le constat alarmant de cette pollution invisible. "C’est du quotidien dans notre boulot, on ne comprenait pas pourquoi personne le faisait. On s’est substitué à l’Etat finalement."

S'ils remontent à la surface de conséquentes volumes de déchets -  2,9 tonnes mardi 7 juin, 1,7 tonne le 18 mai dernier, - de nombreux déchets restent hors de portée, faute de matériel adéquat. Ainsi de multiples barrières sont enchevêtrés dans les sols des cours d'eau et nécessiteraient des "pinces" spécifiques pour être extraites. De même, les déchets trop lourds nécessitent plus de matériel pour être sortis de l’eau, et à ce jour, ils ne peuvent pas être remontés.

Le recyclage des déchets

Une fois les déchets extraits de la Saône, ou du Rhône, l’association mène une collaboration depuis plus d’un an avec la société Derichebourg Environnement qui s’occupe de leur gestion. L’objectif n’est pas uniquement d’extraire des déchets mais également de recycler les matériaux trouvés.

Ainsi, la société Derichebourg s’occupe d’acheminer les tonnes remontées des cours d'eau vers un site à Oullins qui prend en charge la gestion du tri. Chaque matériau est ensuite envoyé vers les sites appropriés. Par exemple, les métaux et les aciers qui ont été sortis en grande quantité sont broyés dans un centre de la société à Saint-Pierre-de Chandieu, dans le Rhône. Le cas des trottinettes électriques posent problèmes avec les sociétés qui les déploient qui ne prennent pas la responsabilité de leur recyclage.

 

Déchets vieux Lyon
Photo : Massimo Goyet

 

Déchets vieux Lyon
Photo : Massimo Goyet

 

Déchets vieux Lyon crédit Massimo Goyet
Photo : Massimo Goyet

 

Déchets vieux Lyon
Photo : Massimo Goyet

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