En vingt ans, le nombre de travailleurs transfrontaliers en Suisse a plus que doublé, d'après un nouveau sondage de l'Ipsos. Plus de la moitié d'entre eux sont des Français.
D'après le 3e Observatoire des Frontaliers, une enquête menée par l'institut Ipsos auprès de 1000 frontaliers au premier trimestre 2022 et présentée mardi 28 juin par le Crédit agricole des Savoie, ils sont plus de 365 000 à habiter en France mais à travailler en Suisse. Les frontaliers représentent un poids important dans l'économie suisse, aujourd'hui équivalent à 20% du PIB (contre 16% en 2016). Leur nombre a plus que doublé en vingt ans : ils sont passés de 163 000 en 2002 à 341 000 en 2020.
Parmi eux, les Français sont majoritaires. En 2021, 55% des frontaliers, soit 199 900 personnes, provenaient de France. La moitié des frontaliers travaillent à Genève, deuxième ville la plus peuplée du pays, où la langue officielle est le français.
L'Ipsos dresse le portrait type de ces travailleurs frontaliers : ils sont généralement âgés d'au moins 40 ans, majoritairement masculins (à 69%) et appartiennent aux catégories socio-professionnelles aisées (à 44%). Les motivations derrière ce choix de vie de certains Français sont le salaire élevé, la proximité avec le lieu de résidence, la qualité de vie ainsi que la possibilité d'évoluer professionnellement.