@Loris Lacroix

Lyon : opération de contrôle au marché de la Croix-Rousse, les commerçants passés au crible, reportage

La direction départementale de protection de la population renforce ses contrôles à l'approche de l'été. Mercredi 6 juillet, les enquêteurs ont inspecté les stands du marché de La Croix-Rousse à Lyon pour débusquer les pratiques commerciales trompeuses.

Sans être remarqués, ils relèvent légèrement les cagettes en bois posées sur l'étalage d'un marchand de légumes du marché de La Croix-Rousse à Lyon. Ce mercredi 6 juillet, les enquêteurs de la direction départementale de protection de la population réalisent un contrôle pour assurer la protection des consommateurs à l'approche de l'été. Ils scrutent les étiquettes afin de vérifier si toutes les informations concernant les produits vendus sur ce stand sont présentes. Le commerçant, lui, risque une amende pour manque de traçabilité de ses produits.

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Contrôles inopinés sur des sites touristiques

Deux enquêteurs spécialisés en fraude à la consommation traquent les commerçants profitant de la période estivale pour tromper les touristes. Sur le site de la Croix-Rousse, très prisé par les vacanciers, "l'objectif est de s'assurer que les commerçants proposent des produits qui correspondent à ce qu'ils annoncent et que les conditions soient respectées", explique Vanina Nicoli, préfète du Rhône et secrétaire générale de la préfecture . Lors de ce contrôle inopiné, les agents de la DDPP examinent au hasard les différents stands du marché et vérifient la provenance, la conservation ainsi que le prix des produits mis en vente.

@Loris Lacroix

Conservation et provenance

Au niveau d'une rôtisserie, les enquêteurs prennent la température des aliments et de la chambre froide où ils sont conservés. "Le poulet doit être entre 0 et 4 degrés. Là on s'aperçoit qu'il descend peu à peu donc pas de problème à signaler à ce niveau là", avance l'un d'entre eux. Mais le travail des enquêteurs ne se limite pas uniquement à la conservation des aliments. Ils doivent également s'assurer que le produit mis en vente correspond à ce qui est annoncé par le marchand. Près d'un stand de légume, le second enquêteur constate que la catégorie du affichée sur les produits ne correspond pas à sa véritable qualité. " Il est marqué que les légumes de ce marchand sont de catégorie 1 et donc de qualité standard. En réalité, il s'agit d'un produit de catégorie 2 et donc de qualité inférieure. Il s'agit effectivement d'une pratique trompeuse pour l'acheteur", analyse-t-il.

300 000 euros d'amende et 2 ans d'emprisonnement

Autre problème rencontré lors des investigations : l'étiquette mentionne uniquement la région de provenance mais pas le pays d'où le produit est originaire. Il est ainsi demandé au commerçant de fournir ultérieurement les bons de livraison et les factures de tous ses produits. "Une manière de comparer les informations affichées sur les étiquettes avec les documents." Si les documents ne sont pas apportés, on considère qu'il y a tromperie. Le risque maximum pour une pratique commerciale trompeuse s'élève à 300 000 euros d'amende et à deux ans d'emprisonnement."

@Loris Lacroix

Un peu plus loin, c'est une commerçante qui vend du pain bio qui est visée par les deux enquêteurs. Rien de problématique à première vue. Seulement, un grand affichage informe que les produits vendus sur ce stand sont bios alors que cela ne concerne que "les produits à base de pain", selon la vendeuse. Après une série de justifications, les enquêteurs concluent que certains produits proposés, dont les viennoiseries et les pizzas, ne sont pas issus d'une production bio. Elle devra donc envoyer les certifications par mail.  Enfin, la commerçante devra dresser une liste des allergènes et la rendre visible pour les potentiels acheteurs.

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