En réponse à l’agression de trois policiers nationaux place Gabriel Péri, le ministre de l’Intérieur a demandé à la préfecture du Rhône de renforcer ses opérations de police à la Guillotière.
Depuis 24 heures, l’agression de trois policiers nationaux à la Guillotière mercredi 20 juillet fait grand bruit à Lyon, mais également au niveau national, plaçant une nouvelle fois la place Gabriel Péri au coeur de l’actualité. Alors qu’ils intervenaient à la Guillotière pour un vol à l’arraché, trois agents en civil ont été violemment agressés en tentant d’interpeller un suspect.
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Sur une vidéo relayée sur les réseaux sociaux on peut voir deux hommes et une femme essuyer des coups et jets de projectiles devant l'entrée du casino de la place Gabriel Péri, dans lequel ils essayent d’attirer un suspect. Ce dernier a finalement profité de l’échauffourée pour prendre la fuite. Deux des trois agents ont été blessés et se sont vus accorder deux et sept jours d’ITT, selon le syndicat Alliance.
Aucune zone de non droit ne sera tolérée. La police intervient tous les jours dans ce quartier où la majorité des habitants souhaitent vivre sans les voyous qui pourrissent la vie de tous. Nous multiplierons les opérations pour que force reste à la loi. https://t.co/eyiz9waqo1
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 21, 2022
Par ailleurs, après avoir assuré son "plein soutien" aux trois policiers "victimes de violences insupportables à Lyon", le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, a demandé au préfet du Rhône de "renforcer les opérations de police, déjà opérées quotidiennement, dans le quartier de la Guillotière". Dans un tweet publié ce vendredi matin, le premier flic de France assure "qu’aucune zone de non-droit ne sera tolérée. La police intervient tous les jours dans ce quartier où la majorité des habitants souhaitent vivre sans les voyous qui pourrissent la vie de tous".
Une unité de police spécialisée créée en février
De son côté, la préfecture du Rhône a rappelé "qu’aucune violence contre les forces de l'ordre ne saurait rester sans réponse forte et immédiate". Notons que la Guillotière dispose déjà d’une unité de police spécialisée, BST, composée de 31 agents, qui opèrent dans les quartiers de la Guillotière et de la Part-Dieu. "Outre une présence renforcée sur la voie publique, elle assure une capacité d’intervention rapide grâce à des policiers expérimentés. Elle a pour missions principales la sécurisation, la dissuasion et la lutte contre la délinquance (vols, violences, recels, trafics de cigarettes…)", expliquait le préfet du Rhône Pascal Mailhos au moment de sa création.
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Opérationnelle 7 jours sur 7, cette unité avait été déployée au mois de février en grande pompe par les services de l’État en réponse aux problématiques auxquelles est confronté le quartier de la Guillotière. Un mois plus tard, la préfecture se félicitait des "résultats probants" de sa nouvelle unité avec près 160 interpellations effectuées par les policiers de la brigade, dont 84 pour vol, recel, vente à la sauvette, 19 pour usage/vente de stupéfiants et 22 pour violences, y compris sur personnes dépositaires de l’autorité publique.
Récupération politique
Bien que toujours très présente dans les débats politiques locaux, la Guillotière faisait un peu moins parler d’elle dans la presse depuis l’arrivée de cette unité de police. Jusqu’à l’agression de mercredi soir, qui braque une nouvelle fois le feu des projecteurs médiatiques et politiques sur le quartier. Plusieurs élus de droite d’envergure nationale, à l'instar de Jordan Bardella (RN), Éric Ciotti (LR) ou encore Laurent Wauquiez (LR) n’ayant pas hésité à se saisir du sujet jeudi pour critiquer l’action du gouvernement ou de la mairie écologiste de Lyon en matière de sécurité.
Le GALE fait-il partie de la maraude !
84 pour vol, recel, vente à la sauvette, 19 pour usage/vente de stupéfiants et 22 pour violences, y compris sur personnes dépositaires de l’autorité publique. Notre.FUTUR.COM au secours !
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tout est sur le site.
Un camp de concentration pour toute ces racailles
Comme quoi, cela ne sert à rien de faire des collectifs, des pétitions, des manifs, prenez des cagoules et tabassez des policiers et on viendra s'occuper de votre quartier.
Reste le "mystère" qui fait que la sécurisation d'un lieu d'interpellation, n'a pas été possible correctement.
Pour que vous puissiez en parler cela est évident