Au lendemain du dépôt d’une plainte, lundi 29 août, pour chantage aggravé et guet-apens en bande organisée contre des élus de Saint-Étienne, dont le maire Gaël Perdriau, le parquet de Lyon a ouvert une enquête préliminaire.
Transférée à Lyon afin d’éviter d’éventuels conflits d’intérêts entre la mairie et la justice stéphanoise, le maire de la ville Gaël Perdriau (LR) étant visé par la plainte pour chantage de son ex-premier adjoint, Gilles Artigues, l’affaire révélée par Mediapart vendredi dernier fait désormais l’objet d’une information judiciaire, selon le média d’investigation. L’enquête a été confiée à la direction zonale de la Police judiciaire.
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Pour rappel, Gilles Artigues aurait été victime pendant plusieurs années d’un chantage présumé exercé par plusieurs personnalités stéphanoises grâce à une vidéo intime tournée à son insu en 2014. Vendredi 26 août, Mediapart dévoilait dans une enquête que des membres de l’entourage de Gaël Perdriau auraient piégé et fait chanter Gilles Artigues pour "contenir son influence politique" à Saint-Étienne.
Ce week-end, Gaël Perdriau a réagi à l’affaire en contestant "fermement toute notion de chantage contre Gilles Artigues". De son côté, l’avocat de la victime, Me André Buffard, après avoir déposé plainte lundi 29 août pour "chantage aggravé", "menaces" ou encore "guet-apens en bande organisée", a assuré au Progrès que son client possède des "éléments de preuve" attestant que le maire de Saint-Étienne était au courant de l’existence de cette vidéo.
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