Entrée d’un parking LPA à Lyon. © Lucas Vera

Lyon : près de 5 000 signatures contre la suppression de places de parking en Presqu’île

À l’occasion du conseil du 2e arrondissement de Lyon, le maire Les Républicains Pierre Oliver est revenu sur sa pétition visant à empêcher la suppression de 1 300 places de parking en Presqu’île. Celle-ci a déjà reçu près de 5 000 signatures, mais qu'en est-il vraiment ?

Le maire du 2e de Lyon Pierre Oliver et président du groupe Droite, Centre et Indépendants est revenu sur un sujet clivant lors du dernier conseil d’arrondissement, le 19 octobre. Opposé depuis deux ans à un projet de la Métropole de Lyon qui vise à supprimer 1 700 places de stationnement dans les parkings de Lyon, dont 1 300 en Presqu’île, l’élu LR a récemment lancé une pétition, "pour montrer qu’il y a une opposition assez forte des habitants du 2e, mais aussi des habitants de la Métropole sur ce projet. Il y a une vraie fronde sur ce sujet", explique-t-il à Lyon Capitale. 

"30% du volume de parking va être supprimé"

En ligne depuis mi-octobre, ce texte pour défendre les places de parking aurait déjà recueilli 5 000 signatures a affirmé l’édile. Lundi dernier, lors d’un entretien pour notre émission quotidienne 6 min Chrono, l’élu assurait "la pétition a été lancée il y a cinq ou six jours, on est autour de 1 000 signatures par jour, donc environ 5 000 personnes ont déjà signé". Pierre Oliver s’inquiétait du fait que "pour la Presqu’île près de 30% du volume de parking va être supprimé, c’est juste énorme, et cela va être une vraie atteinte pour nos commerçants du centre-ville. Il leur faut un certain volume de clientèle, c’est le cas aujourd’hui, et j’ai peur que cela soit déséquilibré à moyen terme". Les parkings République, Grolée, Célestins, le centre d’échanges de Perrache seraient concernés par les suppressions notait l’élu en conseil d’arrondissement.

Désormais, le maire du 2e veut « aller plus loin, en proposant à nos commerçants du centre-ville de pouvoir faire signer cette pétition aux personnes qui viennent consommer chez eux, notamment le week-end ». Selon lui, à ce stade, près de 75% des personnes qui ont signé la pétition sont de Lyon intra-muros et 25% du reste de la Métropole de la région.


C’est habile politiquement, mais ce changement permettra à environ 4500 personnes de se garer. C’est beaucoup plus que les 1700 places de départ”, Fabien Bagnon, vice-président de la Métropole chargé des mobilités


Des suppressions pour faire quoi ? 

Directement visés par ces accusations depuis plusieurs semaines, les élus de la Métropole de Lyon insistent pour rappeler que 1700 places ne sont pas purement et simplement supprimées, mais qu’il s’agit là d’une réorganisation de l’offre de stationnement. Sur les 8 000 places de parking souterrain gérées par LPA, 1 700 places seront transformées en 3 000 stationnements vélos sécurisés, 500 véhicules électriques, 300 places d’autopartage, et 1 050 places pour les motos. 

Une transformation que l’opposition voit plutôt comme une “suppression de places”. “C’est habile politiquement, mais ce changement permettra à environ 4500 personnes de se garer. C’est beaucoup plus que les 1700 places de départ” argumente Fabien Bagnon, vice-président de la Métropole chargé des mobilités. L’élu qui est aussi président de LPA assume vouloir sortir d’une vision seulement uniquement centrée sur la voiture.

Voir aussi : "J'ai peur que cette décision déséquilibre nos commerces à moyen terme" (Pierre Oliver)

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