@Ben Mack/Pexels
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"Il est temps de pouvoir choisir son mode de fin de vie" (Pr Jean-Louis Touraine, Lyon)

Emmanuel Macron lance, vendredi 9 décembre, la convention citoyenne sur la fin de vie. L'objectif est de débattre sur l’évolution de la loi française en matière d’aide à mourir.

Jean-Louis Touraine, professeur de médecine de Lyon et ancien député LREM du Rhône
Jean-Louis Touraine, professeur de médecine de Lyon et ancien député LREM du Rhône @Guillaume Lamy

La question posée aux cent cinquante Français tirés au sort qui vont débattre pendant plusieurs mois du sujet est la suivante : "Le cadre d’accompagnement de fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ?"

Dans l'émission télé quotidienne de Lyon Capitale, "6 minutes chrono", Jean-Louis Touraine, professeur de médecine à Lyon et ancien député LREM du Rhône faisait le point, le 3 octobre dernier, sur la question de la fin de vie.

"Il faut et il est temps que l'on puisse, quand on est en fin de vie et à l'agonie, choisir son mode de fin de vie." 

Pour l'heure, c'est la loi Claeys-Leonetti de 2016 autorise un droit à la "sédation profonde et continue" jusqu'à la mort naturelle du patient. En France, ni le suicide médicalement assisté ni l'euthanasie active ne sont autorisés, comme en Belgique, aux Pays-Bas ou en Espagne par exemple


"Les pays qui proposent le choix entre l'aide active à mourir et les sédations profondes et continues disent qu'il y a plus de sollicitations pour l'aide active à mourir". 


Pour le Pr Touraine, cette loi, à l'usage "n' pas donné satisfaction et n'a pas correspondu à toutes les fins de vie". Les sédations sont d'ailleurs aujourd'hui moins ombreuses qu'avant le vote de la loi, il y a six ans. "Cette loi a aboutit à des conditions parfois particulièrement difficiles quand cette situation se prolonge : à ce moment, les médecins arrêtent l'hydratation et l'alimentation, le patient décède d'une insuffisance rénale provoquée par le manque d'hydratation dans des conditions pénibles, pour lui et plus encore pour ses proches."

Jean-Louis Touraine explique que les pays qui proposent le choix entre l'aide active à mourir et les sédations profondes et continues disent qu'"il y a plus de sollicitations pour l'aide active à mourir".

> Pour voir le "6 minutes chrono" dans son intégralité, c'est par ici. 

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