Illustration périphérique

Les voies rapides de l’agglomération de Lyon vont être plongées dans le noir

Sous réserve de l’approbation du conseil métropolitain ce lundi après-midi, d’ici septembre 2025 la majorité des voies rapides de l’agglomération lyonnaise seront progressivement plongées dans le noir. Une mesure de sobriété énergétique et budgétaire qui verra la disparition de 2 200 points lumineux. Explications.

Le projet qui doit être voté ce lundi ne devrait pas susciter de débats au sein de l’hémicycle du conseil métropolitain, la délibération n’ayant pas fait l’objet de demande de prise de parole de l’opposition, en revanche il ne devrait pas manquer d’interpeller les automobilistes de l’agglomération lyonnaise. À partir du mois d’août 2023 et jusqu’en septembre 2025, la Métropole de Lyon va progressivement procéder à la suppression de l’éclairage sur les voies rapides de l’agglomération lyonnaise. 


"Là on investit 4,5 millions d’euros, qui vont nous générer des économies d’énergie au lieu d’investir 12 millions pour remplacer et rénover ces équipements", Fabien Bagnon, vice-président de la Métropole de Lyon à la voirie


Autrement dit, à compter de l’année prochaine le boulevard périphérique Est Laurent Bonnevay (RD 383), - la M6 et la M7, le boulevard urbain Sud (RD 301) et le contournement Sud de Meyzieu (RD 147) seront plongés dans le noir, sous réserve de l’approbation des élus de la Métropole de Lyon. "Au total, moins de 200 équipements lumineux seront conservés sur les 2 400 existants", précise la délibération relative à ce projet.

 90% de consommation d'énergie en moins

"C’est d’abord une question de sobriété énergétique, on va baisser de 90% les consommations sur ces points lumineux. C’est aussi une mesure d’économie budgétaire puisque si on avait dû remplacer l’ensemble de ce matériel vieillissant il aurait fallu dépenser 12 millions d’euros", justifie auprès de Lyon Capitale Fabien Bagnon, le vice-président en charge de la voirie. Une dépense jugée superflue à une époque où la sobriété prévaut, d’autant qu’aucune loi n’impose aux collectivités d’éclairer ces axes et qu’à compter de 2025 les lampes au sodium, qui équipent la majorité de ces lampadaires, ne seront plus produites. 


"Les secteurs où les lumières sont conservées sont les portes du périphérique, Croix-Luizet, la Mulatière ou encore le secteur de Laurent-Bonnevay", Fabien Bagnon, vice-président de la Métropole de Lyon à la voirie


"Là on investit 4,5 millions d’euros, qui vont nous générer des économies d’énergie au lieu d’investir 12 millions. On fait une vraie économie en ne remplaçant pas ces matériels, si ce n’est une faible partie puisque 200 points lumineux vont être maintenus et remplacés par des LEDs", souligne Fabien Bagnon. Seront conservés les éclairages qui "concourent à une vie urbaine locale et à une sécurisation des autres usages (cheminements piétons vers arrêts de transports en communs sur des bretelles d’accès, zone de Croix Luizet autour du pôle multimodal Bonnevay et Astroballe, etc.)." 

Quid de la sécurité ?

Une cinquantaine de mâts caténaires seront déposés sur le périphérique Laurent Bonnevay pour un coût de 1 million d’euros et la même somme sera utilisée pour retirer les équipements qui ne seraient plus utiles ou dangereux sur les autres axes. De son côté, la mise à niveau des points lumineux conservés coûtera 2,5 millions d’euros. Des dépenses sur lesquelles la collectivité prévoit un retour sur investissement d’ici 6 ans, car ces changements "vont limiter les coûts de maintenance, d’exploitation, d’électricité".


"C’est une démarche française, voire même européenne, où les collectivités réduisent ou suppriment progressivement l’éclairage de leurs voies rapides", Fabien Bagnon, vice-président de la Métropole de Lyon à la voirie


Si des inquiétudes pouvaient émerger concernant une hausse de l’accidentalité en raison de la baisse de l’éclairage, elles sont vite balayées par Fabien Bagnon. Selon l’élu écologiste, les études tendraient plutôt à conclure "au fait qu’il y aurait une légère réduction de l’accidentalité, qui s’expliquerait par une baisse de la vitesse". Un argument que le vice-président étaye en s’appuyant sur le retour d’expérience de la collectivité au niveau local, "au niveau de la Métropole un certains nombre d’axes ne sont déjà plus éclairés, comme l’A43, et on ne constate pas de suraccidendatlité sur ces axes".

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