Les dernières parties du 16e trophée international d'échecs se jouent cet après-midi 30 décembre au Lyon Olympique échec à Valmy dans le 9e arrondissement.
L'ambiance est tendue avant la 9e et dernière ronde du trophée international d'échecs. Bien que les discussions semblent bon enfant, les visages sont fatigués et on parle positions, variantes, erreurs... e4, c5, Cf3, e6... si en entendant ce code, les néophytes pensent tout de suite à la bataille navale, les joueurs eux voient des pièces bouger sur un échiquier. Dans quelques minutes, ils joueront leur dernière partie du tournoi, alors ils répètent leurs gammes.
Comment s'organise le tournoi ?
Les horloges sont lancées. Le calme se fait dans la salle, tous se concentrent. Les blancs jouent, puis les noirs sous l'œil averti de Lionel qui arbitre les parties. Chaque joueur dispose de 1 h 30 pour tenter de faire tomber son adversaire. À chaque coup, 30 secondes sont rajoutées à la pendule. "Les parties peuvent durer très longtemps avec cette cadence", explique Lionel en ajoutant, "c'est très fatigant pour les joueurs, comme pour moi." Au terme de la partie, le gagnant se voit attribuer un point, le perdant ne reçoit rien. En cas de partie nulle, les deux joueurs se partagent le point.
"Les parties peuvent durer très longtemps avec cette cadence", explique l'arbitre.
Le tournoi se divise en deux : l'open A (elo > 1 800) et l'open B (elo > 1 900). Le classement "elo" détermine le niveau des joueurs. Vendredi 30 décembre, la neuvième partie est jouée par la petite centaine de joueurs inscrits. Elle déterminera qui remportera les différents prix. Le gagnant de l'open A peut rafler la somme de 450 € tandis que le gagnant de l'open B 250 €.
Un tournoi multiculturel et intergénérationnel
Parmi les joueurs on observe des personnes de tout âge et de toute origine. Les plus âgés se confrontent aux plus jeunes. Parfois, ils sont même très jeunes. Quelques joueurs ne dépassent même pas les 10 ans. Les femmes sont peu représentées dans le tournoi, seules 7 d'entre elles participent.
Le tournoi accueil aussi des joueurs étrangers, cette année, plusieurs pays sont représentés : L'Irlande, l'Allemagne, l'Inde, l'Espagne, la Roumanie et même la Suisse. Tout de même, la majorité des joueurs viennent de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Lyon : ville historique pour les échecs
La ville de Lyon a accueilli de grands évènements échiquéens dans son histoire. En 1990, la partie mythique entre le champion du Monde Garry Kasparov et le grand maître russe Anatoli Karpov s'est jouée dans la capitale des Gaules. C'est la 5e et dernière rencontre entre ces deux monstres de la discipline. Garry Kasparov, après 20 parties finit par l'emporter et conserve son titre.
À Lyon, en 1990, Garry Kasparov conserve son titre de champion du monde face à Anatoli Karpov
À présent, le club de Lyon Olympique Echecs est devenu un vrai musée. D'abord, la table sur laquelle la rencontre s'est déroulée trône dans la salle de tournoi. Ensuite, lorsqu'on descend au sous-sol, toute l'histoire de la discipline y est exposée. Les grands champions, les livres et traités d'échecs ainsi que de beaux plateaux de jeu d'époques diverses.
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