Ils étaient des milliers à manifester contre la réforme des retraites jeudi 19 janvier. Malgré la colère, le défilé s'est déroulé sans accroc.
"C'est bon enfant, intergénérationnel. Tout ce monde, c'est le peuple de France", se réjouit Denis, un manifestant venu protester contre la réforme des retraites. Habitué des manifestations lyonnaises, il ajoute "je n'ai jamais connu une telle mobilisation, c'est beau à voir." En effet, une marée humaine s'est élancée entre la Manufacture des Tabacs et la place Bellecour. 38 000 manifestants selon les syndicats, 23 000 selon la préfecture du Rhône.
"Je n'ai jamais connu une telle mobilisation", Denis, un manifestant.
Pour rappel, cette mobilisation nationale vise à protester contre la réforme des retraites. Dans les grandes lignes, le projet du gouvernement vise à faire passer l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Pour les personnes ayant commencé à travailler jeune, la retraite sera abaissée à 58 ans. Aussi, le gouvernement a annoncé la fin de la plupart des régimes spéciaux.
Une marée humaine
Jeudi 19 janvier, le départ du cortège est prévu à 11h. En amont de la manifestation, le monde se fait sentir dans les transports en commun. Le lexique se fait entendre : "lutte", "camarades". On parle de la réforme, de ses conditions de travail, de son patron. La station se drape aux couleurs des drapeaux. Les manifestants se massent dans les métros déjà bondés.
Arrêt "Sans Souci", tout le monde descend. En sortant de la bouche de métro, on prend conscience de l'ampleur du mouvement. Le rendez-vous était donné à la Manufacture des Tabacs, le cortège s'étend déjà bien au-delà de l'arrêt. "Il y a du monde jusqu'à Monplaisir", peut-on entendre d'un côté. "Non jusqu'à Grange Blanche", de l'autre.
"Il y a du monde jusqu'à Monplaisir" ; "Non jusqu'à Grange Blanche" s'écrient des manifestants.
Organisation au départ
À l'avant du cortège, le camion de la CGT donne les consignes, la banderole de tête doit se placer. Banderole de tête, pas vraiment, des gilets jaunes, groupes antifascistes et autres personnes non syndiquées se placent devant. Malgré les protestations, le cortège se déroulera ainsi, tout du long.
"Une manifestation très réussie", Jeanne Urbani, représentante syndicale.
Le monde, les difficultés d'organisation et le refus des forces de l'ordre de reculer ont retardé la mise en route de la manifestation. Jeanne Urbani, professeur des écoles et secrétaire de FO pour les enseignants du 1er degré décrit une "manifestation très réussie."
Une ambiance "bon enfant"
Malgré certaines craintes, la manifestation s'est globalement bien déroulée. La colère se lit sur les visages, mais l'ambiance reste "bon enfant" selon la majorité des personnes interrogées par Lyon Capitale. "Je suis là pour protester contre la réforme", confie Geoffroy Boulai, professeur de philosophie, "il y a une belle énergie."
La préfecture annonce : "aucun incident nécessitant une intervention"
De son côté, la préfecture du Rhône détaille "aucun incident nécessitant une intervention dans le contexte d'une manifestation." Des manifestants ont même formé une chaîne humaine pour protéger les forces de l'ordre alors que la situation s'échauffait devant l'Hôtel-Dieu.
Quelques débordements
Entre le groupe de tête composé de gilets jaunes et de personnes non syndiquées, une cinquantaine d'individus évoluent. Habits et drapeaux noirs, masques et chants antifascistes, anticapitalistes. Au cours de l'avancée du cortège, à plusieurs reprises, le petit groupe s'est arrêté. Insultes et menaces sont proférées à l'encontre des forces de l'ordre. De rares jets de bouteilles de verre ont lieu.
On note aussi quelques tags "Acab" - tous les flics sont des bâtards (sic) - sur des bâtiments et sur la statue de Louis XIV Place Bellecour. À l'arrivée sur cette même place, un individu du groupe monte sur l'office du tourisme, décroche le drapeau français et commence à le brûler. Choqué, un pompier lui hurle "arrête ça, on est Français ici ! Qu'est-ce que tu fais ?" D'autres membres du groupe d'ultragauche reprennent l'individu isolé. Le drapeau est décroché, mais intact.
17 interpellations
Selon la préfecture, des policiers municipaux se seraient fait agresser dans le Vieux Lyon en marge de la manifestation. Le profil des individus est connu. Il s'agirait de militants d'ultragauche. Le préfet du Rhône, Pascal Mailhos, "condamne fermement l'agression." 17 personnes ont été interpellées.
Lire aussi : Lyon : une patrouille de police agressée et des tags anti-police et anti-système
Bellecour : la fourmilière
Le cortège est arrivé au compte-goutte Place Bellecour. De longues minutes séparaient la tête et la queue du cortège. Malgré les quelques incidents, l'ambiance est restée bonne. Les manifestants chantent et dansent ensemble. La Place était noire de monde, Les manifestants s'étalaient jusque sur la place Antonin Poncet.
Pour le moment, des rumeurs supposent que la grève soit reconduite vendredi 20 janvier. Les manifestants ne semblaient rien vouloir lâcher. Si le Gouvernement ne cède pas, il est possible que plusieurs épisodes de grève voient le jour dans les prochaines semaines.
Malgré la présence habituelle des "ACAB" qui ne représentent rien , sont traités avec beaucoup trop de douceurs, un traitement plus physique est nécessaire suivit d'incarcération, la manifestation est un succès .
Le dédain du promeneur , aujourd'hui c'est Paella, prenant prétexte sur son programme approuvé? alors que chacun sait pertinemment comme tous ses soutiens qu'il s'agissait de faire barrage au RN,,D'autant que tous les spécialistes s'accordent cette réforme n'est ni juste ni un progrès social ce n'est pas le moment,( inflation)..
S'il en est aussi sure , ce sera alors incontestable, un référendum avec question unique sur le sujet ,comme le Général , démission en cas de rejet.
Mais n'est pas Degaulle qui veut, surtout pas lui qui dénigre la France à l'étranger Il ne pourra changer de peuple qui rejette à près de 70%.
Vous parlez du De Gaulle qui a fait les essais nucléaires aériens loin de la France, chez les autres ?
De Gaulle en fait, c'est un gourou pour vous, non ?
Et... vous êtes au courant qu'il a "défait" ce que le conseil de la résistance avait mis en place pour la sécurité sociale ? Les ordonnances de 1967 du gouvernement De Gaulle contre la Sécurité Sociale, vous l'avez "effacé" des livres d'Histoire ?
Heureusement qu'après un référendum (que vous souhaitez ! :D) De Gaulle s'est fait éjecté et qu'ensuite soit remis et maintenu l’essentiel de la sécurité sociale de 1945.
Sacré Galapiat manipulateur et pro-grand-gourou...
Rappel : Qui, en janvier 1943, a tardivement démissionné du gouvernement de Vichy, un mois avant la chute de Stalingrad ?