Un stand au salon Primevère. L’exposant prétend avoir la solution pour « oxygéner les cellules » @ Julien Barletta

Salon Primevère à Lyon : entre savons solides et soins miraculeux

Le salon Primevère fait couler beaucoup d'encre. Entre soupçons de dérives sectaires et pseudo-sciences, Lyon Capitale s'est rendu sur place pour prendre la température.

En entrant dans Eurexpo entre vendredi 17 et dimanche 19 février, on est d'abord frappé par les odeurs. Les effluves d'huiles essentielles se mélangent au parfum des steaks de soja qui grillent un peu plus loin. On se croirait dans un magasin bio ou une épicerie zéro déchet. En revanche, le public présent est très éclectique, on passe du cliché d'un baba cool à des personnes habillées de manière très classique en passant par des jeunes à la pointe de la mode. Dans les allées, peu de monde, on est loin du foisonnement de visiteurs du Sirha.

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En ce qui concerne les exposants, les allées sont bardées de couleurs. Ils sont à peu près regroupés selon leur lutte : les associations, les syndicats, les collectivités, les artisans en tous genres, etc... On retrouve dans le salon une grande liste de noms connus comme Sea Shepherd, la LPO, Solidaires mais aussi la Ville de Lyon, la Métropole et les TCL. On déambule dans les allées, un savon solide par-ci, un panier en osier par-là, mais pas que...

Soins miraculeux, écoles alternatives, banques éthiques...

Le salon a été attaqué cette semaine à cause de la présence de certains exposants. Les détracteurs ont pointé du doigt des potentielles dérives sectaires épinglées dans le dernier rapport de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires). La vente de soins miraculeux et autres médecines parallèle a aussi fait parlé. Saisi par un élu et par la préfecture, la Miviludes avait mis en garde contre ces pratiques. La députée EELV Sandrine Rousseau, présente ce dimanche 19 février, estime quant à elle que ce ne sont que des attaques pour décrédibiliser l'écologie et ses militants.

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Dans les allées, certains stands attirent un peu l'œil. Si d'une part on croise des artisans et leurs créations en bois, leurs produits naturels. De l'autre, des exposants aux allures de pharmaciens vendent des produits bien emballés, bien usinés avec des promesses de soins miraculeux. Contre le stress ou pour mieux dormir, il y en a pour tous les soucis du quotidien. Les emballages en plastique et les solutions très coûteuses dénotent un peu à l'ambiance. On est plus proche de la "start-up nation" que des petits producteurs bio.

Le liquide bleu proposé ici à la vente soignerait bien des maux selon les exposants @ Julien Barletta

Des écoles alternatives sont aussi là pour promouvoir leur vision de l'éducation. Régulièrement pointées du doigt par la Miviludes, on s'interroge sur leur présence dans le salon. La NEF, "banque éthique" est présente aussi. Elle aussi a été pointée du doigt par l'organisme étatique pour des liens qu'elle aurait avec l'anthroposophie. En bref, au salon Primevère tout n'est pas a jeter, mais certaines pratiques se révèlent tout de même un peu douteuses.

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