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TCL © Romane Thevenot

Les élus de la Métropole de Lyon vont se (re)pencher sur la gratuité des TCL

À la demande des groupes d’opposition, la Métropole de Lyon va étudier la gratuité des transports en commun au travers d’un groupe transpartisan.

En fin d’année dernière, l’ex-président de la Métropole de Lyon David Kimelfeld avait appelé de ses voeux la création d’une groupe de travail transpartisan pour étudier la gratuité des transports en commun. Une option qu’il est "nécessaire de prendre en compte", selon lui, pour augmenter le pouvoir d'achat des Lyonnais et réduire l'usage de la voiture dans l’agglomération. 

Un groupe de travail transpartisan

Nos confrères de Tribune de Lyon relèvent ce jeudi 23 février que l’actuel président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, a finalement accepté qu’une commission soit mise en place pour se pencher sur le sujet. Ce que nous ont confirmé les services de la collectivité, tout en précisant qu’à ce stade aucun calendrier n’a été arrêté. 

Une décision relativement surprenante alors que lors d’un conseil d’administration du Sytral en décembre, l’élu écologiste avait balayé le sujet, renvoyant son opposition à une étude menée en 2019 par le Sytral et qui avait conclu "que ça n'était pas possible". Une étude conduite alors que David Kimelfeld était lui-même membre du conseil d'administration du Sytral, à l'époque présidé par Fouziya Bouzerda. Selon le groupe de chercheurs qui avait mené l’étude, la gratuité des TCL nuirait à la qualité du réseau, voire entraînerait sa dégradation. Elle aurait également un impact réduit sur la réduction de la voiture en ville, se ferait au détriment du vélo et de la marche à pied et freinerait les investissements.

Lire aussi : Lyon : le réseau TCL gratuit ? Les conclusions d'une étude sans équivoque

324 millions d'euros nécessaires

Toujours selon cette étude, avec un scénario d'une hausse de la fréquentation de 15 %, la contribution des collectivités devrait s'accroître de 324 millions d'euros. Dans son communiqué, le groupe Progressiste et Républicain appuyait sa proposition en évoquant notamment les exemples de Dunkerque et Aubagne.

Or l'étude de 2019 avait montré que la situation du réseau TCL "diffère très fortement de celle de ces villes moyennes" et les échelles ne sont pas comparables. Même en additionnant l'ensemble des dix grands réseaux gratuits en France, le paysage lyonnais compte toujours 1,5 fois plus d'habitants, trois fois plus d'offres de transport en commun, 11 fois plus de voyages et cinq fois plus de coût d’exploitation.

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