Illustration @ Julien Barletta

Réforme des retraites : à Lyon, les étudiants sont mobilisés

La grogne contre la réforme des retraites se poursuit ce mercredi 15 mars avec un nouvel appel à la grève. Dans le cortège, les jeunes aussi ont battu le pavé.

Nouvelle journée de grève à Lyon, l'intersyndicale a appelé à manifester ce mercredi 15 mars. La mobilisation est en baisse, entre 22 000 et 8 500 personnes sont descendues dans la rue. Une commission mixte paritaire se réunit aujourd'hui pour valider le texte de loi avant qu'il ne soit voté à l'Assemblée Nationale. L'article 7 sur le repport de l'âge légal a déjà été éxaminé.

C'est le dernier baroud de l'intersyndicale qui espère le retrait du projet de loi. Dans le cortège on identifie, entre autres : cheminots, enseignants, éboueurs, etc... Mais de nombreux jeunes, étudiants, se sont mobilisés pour cette manifestation.

Arrivé à Bellecour, les manifestants ont redécoré la statue de Louis XIV d'une banderole "Macron roi de l'inaction" @Julien Barletta

Les jeunes sont dans la rue

"La réforme des retraites nous touche tous et toutes et d'autant plus nous, les jeunes", explique Léa, une étudiante venue manifester comme depuis le début du mouvement. "Demain c'est nous qui travaillerons, c'est nous qui irons jusqu'à 64 ans", poursuit-elle. Une mobilisation vue d'un très bon oeil par les syndicalistes les plus expérimentés qui encouragent, paternellement, la "relève".

"Je trouve cette réforme très injuste. Ce ne sont pas mes valeures", Axel étudiant en droit à Lyon 3

Axel, lui, est étudiant en seconde année de droit à la Manufacture des Tabacs. "D'une part, je viens en observateur", explique-t-il en ajoutant "mes parents ne sont pas forcément concernés par cette réforme, moi non plus d'ailleurs. En revanche, je la trouve très injuste. Ce ne sont pas mes valeures." À l'heure de cette huitième manifestation, les jeunes sont là, en bloquant les universités ou en battant le pavé.

Les jeunes plus enclins aux "manifestations musclées"

Cette huitième journée de mobilisation n'y échappe pas. En tête de cortège, un black bloc c'est formé. Slogans anti-police, insultes, vitrines cassées et jets de projectiles sur les forces de l'ordre étaient encore une fois de mise. La tête de la manifestation est en grande partie formée par des jeunes. "je pense qu'il y a un peu de tout, des personnes très politisées et d'autres qui sont là uniquement pour les violences", confie Axel.

Le black bloc arrive devant la rue de la Barre. Des jets de projectiles et insultes étaient de mise. Le canon à eau a été utilisé et les forces de l'ordre ont chargé @Julien Barletta

Si une grande partie des manifestants déclarés dénoncent et ne soutiennent pas les violences et la casse, l'étudiant en droit est plus mitigé. "C'est malheureux mais on a l'impression qu'il faut de la casse pour être entendus." Axel argumente en expliquant que c'est la vendalisation de l'Arc de Triomphe à Paris qui avait amené le Gouvernement à plier un peu face aux "gilets jaunes" en 2018. "Je ne suis pas pour la violence à l'encontre des forces de l'ordre, mais quelques vitrines cassées, cela ne me dérange pas", lanc-t-il.

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