Mot en vogue dans le paysage politique lyonnais sous la IIIe République. Réapparu avec cœur sous l’ère Collomb et désormais en vogue chez les Verts.
[Grantorian]. Mot en vogue dans le paysage politique lyonnais sous la IIIe République. Réapparu avec cœur sous l’ère Collomb (Gérard, car avec Francisque, c’était le directeur de l’Opac qui portait le tablier ; comme, d’ailleurs, ses homologues noiriste et barriste, le logement social ayant toujours été tenu par les frères). Le mot a été remis au goût du jour par Grégory Doucet qui a récemment invité en grande pompe (300 VIP), sous les ors de l’hôtel de ville, le grand maître du Grand Orient de France, principale obédience maçonnique française, qui souffle ses 250 bougies. "La République sait ce qu’elle doit au Grand Orient de France”, a tweeté le maire.
Les Verts et le Grand Orient, mariage de la carpe et du lapin ? Pas si sûr malgré ce qu’en dit à Lyon Capitale Pascale Bonniel-Chalier, ancienne élue de la Ville de Lyon lors du premier mandat de Gérard Collomb et aujourd’hui conseillère régionale EÉLV : “Nous avons toujours été très méfiants envers la franc-maçonnerie. Nous sommes le parti de la transparence et ces organisations ne le sont pas.” N’en déplaise à Georges Sérignac, le grand maître, qui expliquait en fin d’année dernière : “On présente souvent les écologistes comme des extrémistes : c’est un contresens absolu car ils défendent les grands équilibres qui permettent la sauvegarde de la vie humaine !” “Grantorian” est donc le nouveau mot tendance en ville. Pour Grégory Doucet, le message envoyé est celui d’être un “maçon sans tablier”, c’est-à-dire qu’il soutient les engagements maçonniques mais n’est pas affilié à une loge. “C’est Lyon…”, explique Alain Bauer, ancien n° 1 du GOF. Comme disait Raymond Barre en son temps : “Il y a trois corps constitués à Lyon : les curés, les francs-maçons et les Juifs. En temps normal, ils s’étripent, sauf à Lyon.”
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