Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne. (Photo de OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Une nouvelle vidéo compromettante révélée dans l'affaire de Saint-Etienne

Le journal Mediapart a eu accès au procès verbal d'un policier décrivant une nouvelle vidéo accablante dans l'affaire du chantage à la sextape à Saint-Etienne.

Une vingtaine de jours après la mise en examen du maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, du chef de "chantage", le journal Mediapart continue ses révélations sur l'affaire du chantage à la vidéo intime. Nos confrères révèlent que la police judiciaire a mis la main sur une nouvelle vidéo accablante, qui prouve le chantage exercé à l'encontre de l'adjoint au maire, Gilles Artigues.

In bed with Gilles Artigues

Retrouvée dans un disque dur inutilisé, la vidéo a été tournée le dimanche 18 septembre 2016, un an et demi après le piège tendu à Gilles Artigues dans un hôtel. On y retrouve de nouveau l'adjoint, enregistré à son insu par Samy Kéfi-Jérôme, adjoint à l'éducation, dans l'appartement de ce dernier en fin de matinée. Samy Kéfi-Jérôme ouvre un ordinateur sur lequel il lit un montage de trois minutes intitulé In bed with Gilles Artigues, tiré de la sextape tournée en janvier 2015.

Gilles Artigues demande alors à l'adjoint à l'éducation : "On s'est fait piéger ?" Et Samy Kéfi-Jérôme de répondre : "Ah non non non, c’est vous qui vous êtes fait piéger." Il aurait alors demandé à Gilles Artigues d'évincer l'un de ses rivaux centristes, de ne plus l'attaquer politiquement et de lui laisser la place pour les élections législatives de 2017 en échange de la non-diffusion de cette vidéo.

Gaël Perdriau assure n'avoir jamais eu accès à la vidéo

Alors que Mediapart avait dévoilé en septembre dernier, des enregistrements dans lesquels Gaël Perdriau menaçait de diffuser la sextape et assurait avoir reçu une copie, il aurait expliqué, lors de sa garde à vue du 6 avril, n'avoir jamais eu accès à cette vidéo.

Pour mémoire, Samy Kéfi-Jérôme a également été mis en examen le 6 avril des chefs de "chantage avec mise à exécution de la menace", " recel de bien obtenu à l’aide d’un détournement de fonds", "atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image d’une personne présentant un caractère sexuel" et "utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée".

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