Fabienne Buccio, première femme de l’histoire à la préfecture du Rhône. (Photo by PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Avant le 1er mai, la préfète demande au maire de Lyon de sécuriser les bâtiments de la Ville

En réponse aux nombreuses dégradations survenues sur des bâtiments publics depuis le début de la contestation contre la réforme des retraites, la préfète du Rhône demande au maire de Lyon plus d’actions en matière de sécurité.

Entre le caillassage de l’hôtel de ville de Lyon et les départs de feu déclenchés dans les mairies du 1er et 4e arrondissements ou devant le poste de police municipale du 1er, les bâtiments publics de Lyon n’ont pas été épargnés ces dernières semaines par les opposants à la réforme des retraites. En amont du lundi 1er mai, jour de Fête du travail lors duquel une grande manifestation sera organisée par les syndicats, la préfète du Rhône Fabienne Buccio a écrit au maire de Lyon Grégory Doucet pour lui demander de mobiliser davantage ses ressources pour éviter de nouvelles dégradations.

Dans ce courrier, d’après nos confrères du Progrès, la préfecture demande au maire qu’en "dehors de toute logique de maintien de l’ordre, compétence de la police d’Etat, il faut faire en sorte que la police municipale remplisse ses missions dont la protection des bâtiments de la ville". Invité à réagir à ces propos par le quotidien régional, l’adjoint à la sécurité de la Ville de Lyon Mohamed Chihi rétorque "la police municipale a toujours été présente sur les questions de sécurisation mais en second rideau" et estime que "nous demander d’aller protéger les bâtiments municipaux, d’une certaine manière, c’est nous demander de faire du maintien de l’ordre".

"Traduire les black blocs en justice"

En réponse, l’élu écologiste demande quant à lui aux services de l’État de "traduire en justice" les manifestants qui dégradent les bâtiments publics. Une requête que l’adjoint à la sécurité avait déjà formulée le 25 avril sur le plateau de 6 min Chrono, l’émission quotidienne de Lyon Capitale.

Mohamed Chihi demandait ainsi à la préfecture du Rhône et à la police nationale de prendre des mesures concernant les "400 black blocs qui se déplacent dans les manifestations". Et de poursuivre en expliquant : "On a besoin de savoir pourquoi, nous, avec les services dont on connaît largement la qualité, nous n'arrivons pas à les identifier tout simplement pour les responsabiliser et les traduire en justice. Parce qu'en fin de compte, ils reviennent systématiquement et on a besoin à un moment donné de dire stop".


Mohamed Chihi, adjoint à la Ville de Lyon en charge de la sécurité, était l'invité le 25 avril de 6 min Chrono, l’émission quotidienne de Lyon Capitale. Il revient sur les débordements qui émaillent l'opposition à la réforme des retraites à Lyon.

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