Malgré la baisse du nombre de décès sur les routes de Lyon, les pouvoirs publics intensifient leurs opérations de sensibilisation auprès des écoliers, pour mieux les informer et les préparer aux enjeux de la sécurité routière.
La sécurité routière s’inculque dès le plus jeune âge. Pour ce faire, la Ville de Lyon ainsi que la Métropole sont allées au contact d'élèves de CM2 ce jeudi 27 avril, pour échanger avec eux sur les dangers de la route durant un atelier de sensibilisation. À la manière d’un professeur des écoles, le maire de Lyon, Grégory Doucet, test les connaissances en matière de prévention routière des élèves de l'école élémentaire Chapeau rouge, située dans le 9e arrondissement de Lyon. En réponse les enfants de 10 ans lâchent tour à tour, "Limiter les accidents, respecter les feux, être vigilants en voiture". De quoi satisfaire l'élu écologiste, qui insiste sur l'importance "d'enseigner les mesures de sécurité pour faire baisser le nombre d’accidents".
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Le danger de la trottinette
Dans le cadre de la campagne de sensibilisation au partage de l'espace public lancée par les pouvoirs publics, plusieurs policiers de l’unité à vélo de Lyon se sont déplacés dans le 9e arrondissement "pour essayer d’inculquer un socle commun à l’ensemble des élèves", précise David Diaz, chef de la police municipale à vélo. Au total, plus de 7 000 enfants de classe de CM1 et CM2 ont été sensibilisés durant l'année 2022 au niveau du département du Rhône.
Alors que ces derniers mois la ville de Lyon a été le théâtre de plusieurs graves accidents de trottinettes, l'usage de ces deux roues occupe désormais une place prépondérante dans les discussions liées à la sécurité routière. "Nous avons mis en place un cahier des charges beaucoup plus strict avec les opérateurs Dott et Tier, notamment sur l’âge (pas avant 18 ans) et la vitesse", appuie le maire de Lyon. Malheureusement les accidents sont aussi provoqués avec "des trottinettes personnelles et la il est compliqué d’agir", déplore Grégory Doucet, avant d'ajouter que "ce genre de campagne de sensibilisation peut donc aider".
Vitesse, aménagement et sensibilisation
Les trois piliers de la sécurité routière se regroupent autour de l’aménagement, de la vitesse et de la sensibilisation. "La route est un espace de partage, nous devons sécuriser au mieux les cyclistes comme par exemple avec les Voies Lyonnaises", soutient Fabien Bagnon, le vice-président de la Métropole de Lyon en charge de la voirie. Concernant la vitesse dans les rues de Lyon, "elle a été réglementée à 30 km/h dans le centre de la ville", souligne Grégory Doucet, rappelant le passage Lyon en Ville 30 il y a un peu plus d'un an.
Des aménagements qui portent leurs fruits selon l'édile écologiste, qui s'appuie pour cela sur le fait que de "41 personnes mortes sur les routes en 2019", le nombre de tués est passé à "23 sur l'année 2022", les chiffres de 2020 et 2021 se révélant moins représentatifs en raison du Covid-19 et des confinements. Pour l’année 2022, le maire de Lyon évoque avec une certaine fierté une "diminution de 22% du nombre d'accidents et une baisse de 44% du nombre de blessés graves, qui ont besoin d’une hospitalisation" dans la Métropole de Lyon.
Des chiffres qui, malgré des avancées, restent aujourd'hui trop élevés aux yeux de la Ville de Lyon qui a toujours en tête son objectif "de zéro mort et zéro blessé" dans les prochaines années. Avec une politique tournée vers les transports doux, le maire de Lyon réaffirme sa volonté d'ériger en priorité absolue "la prévention en matière de sécurité routière et cela commence avec les écoliers".
Le problème est que pour y arriver il faudrait interdire toute circulation, automobiles mais aussi trottinettes, vélos... et même les transports en commun puisqu'un piéton qui passe juste devant un tram risque l'accident...