Dégradations Lyon manifestation
De nombreux incendies ont été allumés par des manifestants en marge du cortège du 1er-Mai, causant des dégradations importantes. (Photo Julien Barletta)

Lyon se réveille avec les stigmates du 1er mai

Ce mardi matin, la ville de Lyon émerge suite à la manifestation du premier mai qui a engendré de nombreux dégâts. Camions de la Ville ou encore de JC Decaux font leur ronde pour limiter la casse. (Reportage photo)

Ce lundi premier mai à l'occasion de la manifestation pour la "journée de lutte des travailleurs et travailleuses", un bloc conséquent de manifestants particulièrement virulent s'est formé à l'avant du cortège. Ces militants radicaux ont commis de nombreuses exactions sur tout le trajet de la manifestation : voitures en flammes, incendies de poubelles ou d'abribus, vitrines fracassées et commerces pillés. Alors que cette manifestation symbolisait la 13e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, elle apparaît désormais comme la plus violente depuis le début de la protestation.

Parcours manifestation retraites lyon
Le parcours de la manifestation du 1er mai à Lyon.

Pour rappel, lundi 1er mai, l'intersyndicale du Rhône avait appelé les manifestants à se réunir sur la place Jean Jaurès dès 10 heures. Le cortège a longuement suivi sont cheminement en passant par l'avenue Jean Jaurès et le cours Gambetta. Il a terminé sa course plus de cinq heures plus tard sur la place Bellecour, alors qu'une grande partie des manifestants dits "classiques" étaient déjà partis. Les affrontements avec les forces de l'ordre ont alors continué sur la place Bellecour jusqu'aux alentours de 18 heures. Au final, la préfecture du Rhône a dénombré une vingtaine de blessés chez les CRS et policiers. Les sapeurs-pompiers ont, quant à eux, pris en charge 6 blessés chez les manifestants. Une cinquantaine d'interpellations ont eu lieu sur cette journée.

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Les commerces hautement dégradés

Sur le trajet de la manifestation, au lendemain des dégradations, les stigmates sont omniprésents. La ville de Lyon se réveille doucement de cette journée de violences. "Ils s'en sont pris à des petits commerces, des épiceries cette fois-ci", fulmine une passante, en ajoutant "je croyais qu'ils ne s'en prenaient qu'à des symboles du capitalisme." En effet, sur le chemin, un Naturalia, un Carrefour City et un Monoprix ont été pillés par des manifestants. Symboles du capitalisme ou non, les dégâts sont conséquents.

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Monoprix dégradé et pillé (photo Julien Barletta)
Un Franprix dégradé (photo Julien Barletta)
Carrefour City pillé durant la manifestation (photo Julien Barletta)

Les commerçants dépités

Les commerçants et gérants d'agences sur le trajet de la manifestation semblent dépités de la situation. Beaucoup ne veulent pas répondre à nos sollicitations. Laurent, qui travaille dans l'agence GMF ne comprend pas. "Nous sommes une mutuelle, pas un symbole du capitale", regrette-t-il. Son agence a fortement été dégradée, des manifestants ont brisé les vitrines et se sont introduits dans les locaux pour saccager l'intérieur. "Ils s'en sont donné à cœur joie, ils ont tagué les murs et détruit le matériel informatique", explique-t-il.

De lourds dégâts sur l'agence (photo Julien Barletta)
L'intérieur de l'agence (photo Julien Barletta)

Au lendemain de l'appel de Grégory Doucet demandant à l'État d'indemniser les commerçants ayant subi de telles dégradations, Laurent en appelle, lui, à une meilleure protection en amont des manifestations. "Je comprends la colère des militants, cependant, je ne pense pas le casse fasse avancer les choses."

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Presque toutes les banques ont été saccagées (photo Julien Barletta)
Certaines ont fermé leurs agences (photo Julien Barletta)

Voitures brûlées, mobilier urbain détruit

Plusieurs voitures ont reçu les foudres des casseurs. Lyon Capitale en a dénombré au moins quatre sur le trajet de la manifestation. Des véhicules plutôt haut de gamme, des SUV ont été ciblés.

Deux voitures incendiées (photo Julien Barletta)
Une troisième quelques mètres plus loin (photo Julien Barletta)
Lyon 1er mai voiture incendiée
Un SUV incendié par des manifestants lors de la manifestation du 1er-Mai à Lyon. (Photo Julien Barletta)

Pour finir, c'est encore le mobilier urbain qui a grandement encaissé. Les caméras de surveillances ont été arrachées, les feux tricolores débranchés. Sur le trajet, on sent encore l'odeur des poubelles, des abribus et des panneaux publicitaires brûlés. De nombreux tags "décorent" les murs, les vitrines et les panneaux de la ville.

Les abribus fracturés et brûlés (photo Julien Barletta)
Les agents de la ville réparent les caméras (photo Julien Barletta)
De même pour les bouches de métro (photo Julien Barletta)

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