Presqu'île Lyon
La Presqu’île de Lyon @ DR

À Lyon, le projet "Presqu'île à vivre" ébranle la majorité

Le PCF lyonnais communique sur ses réticences quant au projet de réaménagement de la Presqu'île imaginé par la mairie. Une confirmation des fractures qu'il peut exister dans les rangs de la majorité.

Après les commerçants et l'opposition, c'est au tour du parti communiste de Lyon de grogner contre le projet "Presqu'île à vivre" porté par les écologistes à la ville de Lyon.

Lire aussi : Piétonisation de la Presqu'île de Lyon : "où sont les études ?" demande l'opposition

Dans un communiqué, Augustin Pesche, adjoint communiste du 8e arrondissement dénonce un projet "validiste, âgiste et sexiste". La déportation des lignes de bus, de nuit comme de jour, est la principale cause de l'opposition du PCF.

À Lire dans le magazine Lyon Capitale, actuellement disponible en kiosques :

À mi-mandat, les partis partenaires des écologistes à Lyon commencent à s'agacer d'une politique qu'ils jugent assez peu à gauche et menacent presque ouvertement de partir en ordre dispersé en 2026.

Une exclusion "violente" du cœur de la ville

Selon le PCF, le projet "Presqu'île à vivre" et surtout la suppression des lignes de bus pourraient exclure certaines personnes à mobilité réduite. "Le Grand Lyon confirme dans son projet que celles-ci sont bien la 5e roue du fauteuil", peut-on lire.

"Le Grand Lyon confirme dans son projet que celles-ci sont bien la 5e roue du fauteuil."

Augustin Pesche, adjoint communiste du 8e arrondissement

Le PCF, qui fait pourtant partie de la majorité, s'interroge : "comment feront-ils pour se déplacer quotidiennement quand les modes actifs ou les correspondances sont compliqués et que le métro est très loin d'être un modèle d'accessibilité ?" Augustin Pesche redoute que le centre-ville de Lyon ne devienne un "ghetto à personnes jeunes, en bonne santé, riches et sans enfant."

Les communistes accusent la ville de sexisme et argumentent : "les bus de nuit ont la possibilité de s'arrêter entre deux arrêts pour permettre aux femmes de descendre à proximité immédiate de leur domicile, ce projet éloigne les lignes de bus." Malgré ces réticences concernant les transports en commun, le PCF partage, avec la mairie, la volonté de donner plus de place aux modes actifs.

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