Lucie Vacher (EELV) est vice-présidente de la Métropole de Lyon en charge de l'enfance, de la famille et de la jeunesse. Elle était sur le plateau de l'émission "6 Minutes Chrono" de Lyon Capitale pour présenter les actions de la Métropole sur cette thématique.
Lucie Vacher débute en détaillant l'inauguration des 22 tiny housses d'Oullins : "Ce lieu accueille des mères isolées avec des enfants de moins de 3 ans qui, jusque-là, étaient hébergées à l'hôtel par la métropole de Lyon. L'objectif est d'offrir un meilleur cadre de vie à ces femmes, qu'elles puissent élever leurs enfants au mieux, et puis il y a tout un accompagnement qui est réalisé par le foyer Notre-Dame des sans-abris. C'est un accompagnement sur la parentalité, sur l'insertion socioprofessionnelle, et puis souvent aussi pour un accompagnement vers l'accès aux droits. En termes de profil, ce sont bien souvent des personnes qui ont eu un parcours migratoire et qui, par ailleurs, si elles n'avaient pas été hébergées, seraient sans domicile."
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Qu'est-ce qu'une tiny house ?
La vice-présidente poursuit en présentant ce qu'est une tiny house : "Ce sont de petits bungalows qui permettent aux familles d'avoir vraiment une cuisine, une salle de bain, et un coin de coucher. Cela fait partie, d'ailleurs, des points qui sont soulignés par ces femmes lorsqu'elles expliquent l'amélioration de leurs conditions de vie. C'est le fait de pouvoir cuisiner sur place et puis d'avoir un accès à l'extérieur, ce qui permet de laisser les enfants jouer, et aussi aussi une forme d'entraide entre elles. C'est une vraie amélioration de leurs conditions de vie."
Des femmes en attentes de régularisation
Elle donne ensuite des détails sur le profils des mères aidées : "Elles ont bien souvent eu un parcours migratoire et elles ont un enfant qui a moins de trois ans. Cela fait partie des critères de la Métropole de Lyon pour les accompagner. Elles sont bien souvent sans papiers, donc dans un temps d'attente où leurs démarches d'insertion socioprofessionnelle sont très dépendantes de cette de cette question de la de la régularisation. Néanmoins elles peuvent quand même avoir des démarches soit d'apprentissage de "français langue étrangère", soit des démarches d'insertion socioprofessionnelle et elles sont accompagnées pour cela par l'association. C'est vrai qu'elles sont très dépendantes de cette question de la régularisation pour pouvoir élever leur enfant par leurs propres moyens. C'est d'ailleurs ce qu'elles disent : elles souhaitent pouvoir s'occuper de leur enfant et ne souhaitent pas forcément être dépendantes d'associations ou de services publics."
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Château-Gaillard pour les familles
Lucie Vacher présente d'autres expérimentations, et notamment un des projets de la résidence Château-Gaillard à Villeurbanne : "On a inauguré une expérimentation de places en centre parental, qui est géré par l'association Alinéa et donc l'objectif est bien d'accueillir les deux parents et l'enfant qui a aussi moins de trois ans. On doit avoir repéré des difficultés sociales et psychologiques, et des besoins d'accompagnement. C'est bien souvent une alternative à la séparation, puisqu'au titre de la protection de l'enfance, il peut arriver que l'enfant soit séparé des parents et qu'il soit placé soit en foyer, établissement ou famille d'accueil. L'idée est d'accompagner la famille entière, de voir si ça tient et favoriser les relations parents-enfants alors qu'il y a plusieurs fragilités qui ont été repérées."
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Plus de détails dans la vidéo sur la philosophie de la politique sociale de la Métropole de Lyon.
"Si elles n'avaient pas été hébergées, elles seraient sans domicile" Quelle lapalissade !