Manifestation contre la réforme des retraites sur le Pont de la Guillotière @Hugo LAUBEPIN
Manifestation contre la réforme des retraites sur le Pont de la Guillotière @Hugo LAUBEPIN

Réforme des retraites : "un essoufflement, mais toujours de l’espoir"

Avec une pause de plus d’un mois entre le 13e et le 14e acte, les manifestants étaient moins nombreux à Lyon lors de la manifestation de la réforme des retraites, mais pour ceux présents la motivation ne faiblit pas. 

Sous une chaleur estivale, nombreux sont ceux qui sont de nouveau venus battre le pavé contre la réforme des retraites. Plus d’un mois après la dernière manifestation historique du 1er mai (45 000 selon l'intersyndicale,17 000 selon la préfecture), un sentiment d’essoufflement aurait pu commencer à trotter de la tête des manifestants. Pourtant, aux côtés des 8 000 manifestants selon la préfecture et 27 000 selon l’intersyndicale, Thierry, officier de policier judiciaire semble plus motivé que jamais : "je suis toujours aussi combattant et même plus encore, je vois comment agit le gouvernement, ils fonctionnent comme des grands patrons et non comme une république".

Manifestation contre la réforme des retraites à Lyon @Hugo LAUBEPIN

Avec une mobilisation commencée il y a maintenant plus de six mois, deux étudiants en droit de Lyon 3 ne comprennent pas un si grand intervalle entre le 13e et le 14e acte. "Il aurait fallu mettre une autre manifestation en mai, donc on ne sait pas à quoi s’attendre aujourd’hui". Avec une grosse interrogation sur le nombre de participants, les amis regardent avec un regard curieux la Manufacture des Tabacs se remplir petit à petit à leur grande surprise.

Manifestation du 06 juin 2023 @Hugo Laupebin

Le black bloc toujours au rendez-vous

Si le nombre de manifestants est moins important par rapport aux manifestations précédentes, les motivations restent identiques. Dans un parcours bien connu entre la Manufacture des Tabacs et la place Bellecour, des groupes de casseurs ont de nouveau fait leur apparition à l’avant du cortège. Les banques et les agences d’intérim ont de nouveau été prises pour cible. Pour essayer de calmer les blacks-bloc, les CRS ont usé à de nombreuses reprises de gaz lacrymogène avant de charger au niveau de l’arrêt de métro de Saxe.

Généralement lieu de conflit entre les forces de l’ordre et certains manifestants, le passage de la rue de la Barre s’est déroulé sans encombre. Le problème, en revanche, s’est déplacé au niveau de la place Antonin-Poncet. En voulant former un cortège de séparation et de sécurité entre les CRS et les manifestants, l’intersyndicale a rapidement été repoussée violemment, sans réelle raison apparente. La préfecture se défend de "ne pas connaître la véritable motivation des individus" ajoutant "nous avons dû les repousser fermement".

Le calme est revenu assez rapidement. Pour l’heure, cinq interpellations ont été effectuées. 

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