Gilles Gascon est maire (LR) de Saint-Priest et conseiller de la Métropole de Lyon. Il était sur le plateau de l'émission "6 Minutes Chrono" où il a présenté son soutien au projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin et dénoncé les oppositions des élus écologistes sur ce projet.
Gilles Gascon débute en donnant les raisons du rassemblement des 42 maires de la Métropole de Lyon en faveur du Lyon-Turin. Un événement dont il a été l'initiateur après avoir rejoint le comité pour la Transalpine, l'association des défenseurs du projet. En cela, Saint-Priest devient la première commune de la Métropole à adhérer à la Transalpine : "J'ai voulu jouer un rôle de rassembleur avec la plus grande majorité des maires de la Métropole, par rapport à l'image que renvoie la Métropole de Lyon sur son opposition au Lyon-Turin. Aujourd'hui, pour nous, il n'est pas possible de ne pas aller dans le sens du Lyon-Turin. C'est le sens de l'histoire. Quand on parle de décarbonation à horizon 2050, on ne peut pas passer à côté de ce projet. Le dogmatisme vert aujourd'hui a bloqué ce principe, non pas parce qu'il doit financer une grande partie Lyon-Turin, mais c'est l'image que cela peut renvoyer au monde économique. Il ne faut pas oublier que la Métropole de Lyon est quand même la deuxième métropole de France sur le volet du développement économique, et puis le message que nous envoyons à nos amis italiens, l'image que nous renvoyons au niveau de l'Europe et sur le plan national. Il était de mon devoir de rassembler la majorité des maires pour pouvoir signer cet accord pour que l'on puisse avancer sur le sujet et de la bonne manière."
Pour mémoire, le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, rappelle régulièrement qu'il est "fermement opposé" au projet, qu'il considère comme "une aberration écologique". Une position au diapason des élus verts de la Métropole qui demandent la modernisation de la ligne historique Lyon-Modane, ouverte au XIXe siècle et toujours en activité depuis, au lieu d'une nouvelle ligne avec le tunnel.
Union Sacrée
Interrogé sur la notion "d'union sacrée" - actuellement bien à droite - qu'il défend sur le projet, Gilles Gascon répond : "Il y a majoritairement des maires de droite parce que la majorité des communes sont tenues par la droite. Cependant, certaines communes de gauche nous ont rejoint sur le sujet. C'est un dossier qui transpartisant, donc le dogmatisme politique doit passer au deuxième plan. Pour nous, il est important de ne plus voir ces kilomètres de wagons transportant de l'ammoniaque ou des produits dangereux, traverser nos communes. Il est de notre responsabilité en tant qu'élus de pouvoir avancer sur ce sujet." De fait, si le projet est réalisé en entier, de nouvelles lignes de fret permettront aux trains de marchandises, parfois avec des produits dangereux, de ne plus traverser Lyon mais de contourner la ville.
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Revoir la structure de la Métropole
Le maire de Saint-Priest pointe aussi le décalage qu'il y a entre une majorité de maires de la Métropole de Lyon favorables au Lyon-Turin, et la majorité écologiste élue au conseil de la Métropole défavorable au projet en l'état : "Le sénateur Buffet (LR) avait lancé une commission d'enquête sur le montage de la métropole en elle-même. Le sénateur est Étienne Blanc nous a expliqué que les choses n'allaient pas s'arrêter là, et que, automatiquement, il faudra revoir cette spécificité de la Métropole lyonnaise, qui n'a servi d'ailleurs d'exemples à personne dans les autres métropoles de France. Ils ne veulent même pas s'approcher du montage, donc il y aura effectivement un sujet sur lequel le Sénat doit discuter, et des règles à revoir."
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Une discussion à 3 milliards d'euros entre l'Etat et la Région
Gilles Gascon salue l'annonce de Clément Beaune, le ministre des transports : l'Etat peut avancer 3 milliards d'euros sur les voies d'accès au tunnel, mais attend au moins l'équivalent de la Région Auvergne-Rhône-Alpes : "Cette annonce du ministre des transports était la bienvenue. La région s'est toujours positionnée favorablement sur le Lyon-Turin. Il va y avoir des discussions entre la Région et l'État, ce qui est complètement normal, mais on ne peut pas passer à côté. La Métropole dit que la Région abandonne le ferré. C'est complètement faux, c'est un mensonge de plus. La Région va bien évidemment accompagner le sujet du Lyon-Turin."
Le plus grand tunnel ferroviaire du monde
Rappelons ce projet vieux de trente ans : les enjeux sont européens et pourraient révolutionner la manière de transporter des marchandises à travers les Alpes, sur les 270 kilomètres qui séparent Lyon de Turin. L’objectif est de porter le trafic à 40 millions de tonnes de marchandises échangées en mettant des camions sur des trains afin de capter les flux européens, au cœur d’un immense axe ferroviaire reliant Lisbonne à Kiev. L’idée étant de décarboner la vallée de la Maurienne, polluée par le trafic routier. Le projet se découpe en trois parties : les accès français (150 km), les accès italiens (60 km) et le tunnel de base (57 km), qui deviendra le plus grand tunnel ferroviaire au monde.
Encore de la propagande pro BTP.
A quand un débat organisé publiquement, avec tous les points de vue sur la question de ce tunnel ? (ces tunnels car en fait il y en a plusieurs)
JAMAIS.
C'est ça la dictature de la monnaie.
C'est çà la dictature.. Pas comme en Iran, Afghanisatn, Chine, Russie, Corée N, Vénézuela..etc
La dictature prend plusieurs formes, mais vous préférez regarder la misère dans les pays voisins que dans le vôtre, ça vous rassure. 🙂
Un tunnel qui mettrait 1 million de camions sur des trains, en Autriche c'est obligatoire , maisc'est ça l'écologie française aux décisions tout,et son contraire , Dicter au peuple souverain sa conduite sans consultations, parlons pas de contestation, Parmi les grandes villes tombées sous leur contrôle pas un pour racheter les autres. Même sans aucune conviction ceci leur permet de profiter des ors de la république; de vivre aux frais du contribuable, jamais mis en causes sur leur décisions durant le mandat.