Centrale nucléaire du Bugey dans l'Ain @ Cheyenne Gabrelle
Centrale nucléaire du Bugey dans l’Ain @ Cheyenne Gabrelle

Que faire en cas d'accident nucléaire à Lyon ?

Si un accident à la centrale nucléaire du Bugey venait à se produire, voici les mesures à prendre et les bons réflexes à avoir pour faire face à un tel risque.

Et si l'inimaginable se produisait à Lyon ? Alors que l'Auvergne-Rhône-Alpes est la région la plus nucléarisée de France avec quatre centrales en activité, la préfecture du Rhône recommande aux habitants du département de suivre quelques consignes. Situé à 40 kilomètres à l'Est de Lyon, un accident nucléaire de la centrale du Bugey dans cette dernière aurait des conséquences dramatiques : cinq millions de Français irradiés et 20 000 km2 de zones agricoles contaminées, d'après une étude de l’institut biosphère de Genève.

Pour mémoire, les préfectures de l'Ain, du Rhône et de l'Isère avaient signé un plan particulier d'intervention (PPI), en juin 2019. Cette dernière définit trois périmètres plus ou moins exposés en cas d'accident nucléaire, de deux, cinq à 20 kilomètres autour de la centrale. Par conséquent, la ville de Lyon se situe en dehors du périmètre de danger du PPI de la centrale du Bugey. "Pour autant des mesures pourraient être prises si nécessaire pour protéger les habitants de Lyon, par la préfète du Rhône", nous assure la préfecture.

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Se mettre à l'abri

Les bons réflexes à avoir en cas d'accident nucléaire/ Source : préfecture du Rhône

Dans le cas où un accident nucléaire surviendrait depuis la centrale du Bugey, 2e plus vieille centrale nucléaire de France, la préfecture du Rhône recommande aux Lyonnais de se mettre à l'abri dans un bâtiment, puis de se mettre à l'écoute des consignes des autorités. Il est fortement déconseillé de sortir de chez soi, même pour récupérer son enfant à l'école, selon la circonscription. "Si des évacuations étaient rendues nécessaires, les lieux et moyens pour s'y rendre seraient également indiqués par les autorités", nous précisent les services d'Etat. Pour les communes du Rhône situées dans un rayon de 20 km autour de la centrale, les comprimés d'iode sont "détenus directement à domicile après récupération". En revanche, pour les communes plus éloignées comme Lyon, c'est au préfet du département de définir son plan iode. Parmi les mesures de précautions prises, le cas échéant, la préfète du Rhône interdirait la consommation des "denrées alimentaires ayant poussé dans une zone à risque". 
À noter que les comprimés d'iode protège de manière temporaire la thyroïde de l'iode radioactif qui pourrait être rejeté dans l'environnement en cas d'accident nucléaire précise l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

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Des fragilités de sûreté signalées par l'ASN

Dans un communiqué publié mardi 13 juin, l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) constatait des "fragilités sur la mise en configuration des circuits, la gestion des essais périodiques, la planification et la réalisation des activités de maintenance et des essais de requalification, ainsi que sur la problématique des pièces de rechange". Par ailleurs, elle précise toutefois "que les performances globales de la centrale nucléaire en matière de radioprotection et de protection de l’environnement rejoignent l’appréciation générale des performances que l’ASN porte sur les centrales nucléaires d’EDF".

En février dernier, EDF avait également signalé à l'ASN une fuite radioactive sur la centrale du Bugey. L'autorité de sûreté nucléaire avait toutefois classé cet incident au niveau 0 de l'échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques.

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