Bruno Bernard © Antoine Merlet

Refus d’accueillir la flamme olympique à Lyon, Bruno Bernard "assume" 

Critiqué par son opposition pour son choix de ne pas accueillir la flamme olympique dans la Métropole de Lyon, Bruno Bernard "assume" de ne pas payer 180 000 euros pour "un passage de quelques heures". 

Annoncée il y a pourtant plus d’un an, la décision de la Métropole de Lyon de ne pas accueillir la flamme olympique sur son territoire fait débat ces derniers jours, alors que le parcours du feu sacré a été officialisé vendredi 23 juin. À tel point que le sujet s’est invité au menu du conseil de la collectivité ce lundi 26 juin, après avoir été qualifié de "regrettable" durant le week-end par les Jeunes macronistes du Rhône.

180 000 euros pour "quelques heures"

Marc Grivel, élu au sein du groupe d’opposition Synergies Élus et Citoyens a ainsi reproché au président Bruno Bernard de ne pas vouloir financer, "pour moins de 50 centimes par jeune de la métropole de Lyon", "la joie collective, la fierté", "refusant" par là d’éclairer "les valeurs du sport sur celles et ceux qui les portent". Un choix, selon lui, d’autant plus incompréhensible que 32 communes de l’agglomération sont labellisées terre de jeux. 

Un choix pleinement "assumé" par le président écologiste de la Métropole de Lyon, "comme une quarantaine de départements et ça ne nous empêchera pas de ne pas continuer à soutenir le sport et les Jeux olympiques", a-t-il réaffirmé. Alors que le CIO demande 180 000 euros aux départements et donc à la Métropole de Lyon, qui à la compétence en la matière, l’exécutif écologiste n’a pas souhaité "payer ce montant", pour recevoir la flamme olympique "quelques heures seulement".

Lire aussi : Trop cher, le passage de la flamme olympique écarté par Lyon

Un large refus des collectivités dans la région

"Je ne sais pas si on se trompe, mais en région Auvergne-Rhône-Alpes 13 collectivités sont concernées et seulement trois ou quatre ont accepté le passage de la flamme olympique", a insisté ce lundi Bruno Bernard, tout en écartant de la main une quelconque idéologie politique, certains de ces départements étant dirigés par la droite.

D’autant que, comme le rappelle l'élu écologiste, la Métropole de Lyon s’est "battue pour avoir la compétition de football qui aura lieu à Décines [pendant les Jeux olympiques, NDLR]. On s’est aussi battu, sans succès, avec Jean-Michel Aulas pour avoir la finale du tournoi de football puis le tournoi de basket". 

En février 2022, Christophe Guilloteau, le président du département du Rhône, avait lui aussi jugé trop élevée la facture. "Cette somme pour le passage de la flamme olympique est un luxe que la collectivité ne peut pas s’offrir", expliquait alors l’élu LR. Dans les faits, neuf des douze départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont ainsi refusé d'accueillir la flamme qui partira le 9 mai 2024 de Marseille. Notamment l'Isère et la Savoie, qui avait accueilli les Jeux d’hiver de 1968 à Grenoble et l’édition de 1992 à Albertville. Là aussi, la facture a été jugée trop lourde par les collectivités.

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