La sous-préfète du Rhône est revenue sur la déportation de 720 prisonniers lyonnais par les autorités de Vichy.
Le 29 juin 1944, sur ordre du gouvernement de Vichy, 720 Français - mais aussi Polonais, Belges, Italiens ou Espagnols - arrêtés à Lyon ou dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et détenus à la prison Saint-Paul parce que juifs, résistants, otages ou prisonniers de droit commun, ont été livrés aux soldats allemands de la Wehrmacht. Trois jours plus tard, ils furent déportés depuis la gare de Lyon-Perrache au camp de concentration de Dachau, à dix-sept kilomètres de Munich. 229 y trouvèrent la mort.
Cette ancienne prison Saint-Paul fut au cœur de la répression mise en œuvre par les autorités de Vichy ; restée, jusqu’à la Libération, sous la responsabilité de l’administration pénitentiaire du régime du maréchal Pétain."
Emmanuelle Darmon, sous-préfète du Rhône
En mémoire des déportés du 29 juin 1944 a été rendue, ce 29 juin 2023, soixante-dix-neuf ans plus tard, une cérémonie à laquelle assistait le député Thomas Rudigoz, le maire du 2e arrondissement de Lyon Pierre Oliver et le recteur de l'Université catholique de Lyon, Olivier Artus.
"Si nous sommes réunis ici, c’est pour porter une mémoire douloureuse car honteuse, une mémoire inavouable car coupable, a déclaré la sous-préfète du Rhône Emmanuelle Darmon. Celle de la compromission. Celle de la lâcheté. Celle de la collaboration. Cette ancienne prison fut au cœur de la répression mise en œuvre par les autorités de Vichy ; restée, jusqu’à la Libération, sous la responsabilité de l’administration pénitentiaire du régime du maréchal Pétain."