La bibliothèque des Maristes sur le site de Saint-Paul, de l’architecte et peintre Georges Adilon, domine le self et la cour du lycée ©Blaise Adilon
La bibliothèque des Maristes sur le site de Saint-Paul, de l’architecte et peintre Georges Adilon, domine le self et la cour du lycée ©Blaise Adilon
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Sainte-Marie Lyon : 130 ans d’éducation à la lyonnaise

Grandes sagas d’entreprises. Sainte-Marie Lyon forme des Lyonnais avec succès depuis 1893. Forts d’un esprit “maison” caractéristique, les Maristes s’imposent comme un établissement scolaire incontournable de la place lyonnaise.

Stridente, la sonnerie retentit dans la cour du lycée. Soudain, c’est une marée d’élèves empressés qui vient noircir les escaliers de la montée des Carmes-Déchaussés, se dispersant aussitôt dans les ruelles du Vieux-Lyon. Orienté vers la ville et face au soleil levant, le site de Saint-Paul, près de la gare du même nom, avec ses dédales tortueux, est une vraie fourmilière. Sur la colline de Fourvière, celle qui prie, les bâtiments tout de béton des Maristes émergent des brumes matinales de la Saône, comme de tranquilles vaisseaux d’un monde ancien et nouveau.

L’année 2023 a une saveur particulière : l’établissement catholique Sainte-Marie Lyon fête son 130e anniversaire. Autant d’années où des dizaines de milliers d’élèves ont usé leurs fonds de culotte sur les bancs de ce qui est encore, pour beaucoup d’anciens, la “Maison”. Aujourd’hui les Maristes comptent cinq sites : la maison mère de Saint-Paul, le collège de La Solitude derrière la basilique, MADE iN pour le postbac, le lycée de La Verpillière et, depuis 2021, le lycée de Meyzieu.

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Au total, 5 000 élèves se mettent chaque année dans les pas de leurs aînés, avec parfois des Maristes sur plusieurs générations au sein d’une même famille. De grands noms planent dans ces illustres couloirs : le patron de GL Events, un ex P.-D.G. de Danone, l’évêque d’Oran, un ancien directeur de la villa Médicis… Tentation aisée : résumer l’institution à sa popularité historique auprès de la bourgeoisie lyonnaise. Une erreur. “En témoignent la permanence d’un quotient familial, pour une solidarité entre les familles, et l’ouverture d’une classe pour les enfants des migrants, exilés par la guerre en Afrique ou au Moyen-Orient”, résume Marc Bouchacourt, le directeur.

Le site de La Verpillière a été ouvert en 1976, dans le sillage des villes nouvelles, L’Isle-d’Abeau en l’occurrence. © Blaise Adilon

1816 : création de la Société de Marie

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