L'union locale et la CGT des Portes du Sud appellent à un rassemblement devant l'agence régionale de Santé à Lyon ce jeudi 6 juillet pour protester contre la fermeture de l'établissement de santé de Vénissieux.
Dans la foulée de la fermeture des urgences de nuit de l'hôpital Les Portes du Sud à Vénissieux en mars dernier, la direction générale de l’Union mutualiste de gestion des établissements du grand Lyon (UMGEGL), a annoncé fin juin le placement en redressement judiciaire de la clinique vénissiane et de l’Ehpad La Solidage dont elle à la gestion.
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"La santé n'est pas un business"
Dans un communiqué, la structure privée à but non lucratif expliquait avoir "accumulé des pertes financières depuis 2015" et avoir "pâti du Covid-19". D’après la direction, UMGEGL se trouve aujourd'hui en proie à une hausse des charges accélérée par l'inflation et une "revalorisation insuffisante des financements qui lui sont accordés". La structure qui emploie 530 salariés subirait notamment "le poids des déficits accumulés et l'explosion actuelle des coûts" des salaires, de l'énergie, des médicaments et de l'alimentation, rapportait l’AFP fin juin.
Une décision prise "sous couvert d’une rentabilité qui ne devrait pas exister dans la santé", fustige le syndicat de l'union locale de la CGT dans un communiqué. "On ne peut pas gérer l'hôpital, la santé en général, comme une entreprise. La santé n'est pas un business", insiste le syndicat, qui appelle à un rassemblement ce jeudi à 14 heures devant l’Agence régionale de Santé, dans le 3e arrondissement de Lyon.
Potentiellement une solution de reprise
À ce stade, une seule "potentielle solution de reprise de l'activité de l'UMGEGL a pu être identifiée et déposée. Elle n'est à ce stade pas définitive et reste à être affinée. Durant ce processus, l'UMGEGL fonctionne comme d’habitude". En attendant de connaître l’avenir des 317 lits dont la structure à la charge, les rendez-vous médicaux sont pris et assurés, les patients hospitalisés bénéficient des mêmes soins, les salaires sont payés normalement et les urgences fonctionnent sur leurs heures d'ouverture. Pour le moment, les résidents de l'Ehpad La Solidage sont eux aussi encore pris en charge.
Constat : le monde du fric (et la rentabilité qui va obligatoirement avec), détruit la bienveillance.
Réaction : soit vous continuez à soutenir une société monétaire et les problèmes sont permanents,
soit vous commencez à construire une société postmonétaire.
On a le choix, mais il faut le faire maintenant et ne plus attendre que les mêmes causes produisent un jour des effets différents. Car ça, ça n'existe pas.
Structure privée à but non lucratif: on ferme. Si c'était une structure à but lucratif (appartenant notamment aux fonds de pension anglo-saxons) on trouverait le moyen de les aider...
La médecine à deux vitesses a un bel avenir (pour le privé...).